@Villach. D’ailleurs, ce qui n’est pas pour me surprendre, votre plus actif contradicteur, j’ai nommé l’infatigable Sisyphe, ne veut piper mot sur ce que j’expose des influences historiques et politiques qui ont contribué à produire l’Art Moderne. (itou pour l’art contemporain)
bizarre, bizarre...
Pour tenter de sortir des cacophonies et des polémiques, je dirai que notre civilisation est sortie de l’ère Classique, qu’à un seul canon esthétique nous avons substitué une multitude de nouveaux canons. Un peu à l’image de la Tour de Babel ou pour être plus ’contemporain’ à l’image du Super Marché, il y en a pour tous les goûts et pour tous les dégoûts. La société s’étant segmentée en une multitude de tribus aux univers mentaux, idéologiques, et aux codes culturels épars, l’Art a renoncé à la prétention classique d’être universel.
Et de ce point de vue, selon moi Picasso serait le dernier classique. En effet Picasso a construit son oeuvre à partir du Patrimoine Pictural, en le déconstruisan-reconstruisant. (Ce que lui reconnaissent tous les historiens de l’Art, y compris ceux qui ne sont pas sensible à ses réalisations, c’est d’avoir fait une sorte d’exégèse de l’Art, et pas seulement de l’Art Occidental) Après lui, dernier grand peintre encore humaniste, il n’y a plus que la foisonnante cacophonie de l’Art Contemporain qui a l’arrogance de faire table rase du passé et de prétendre créer ex-nihilo. On voit, hélas, où cela le conduit pour l’instant ! : Dieu est mort ; l’Homme est mort ; l’Art est mort. Pour l’instant.
Bien à vous.