Il serait en particuler opportun qu’on cesse de lire ici des déclarations péremptoires, selon lequelles il conviendrait "d’obliger" les banques à faire ceci, ou "d’obliger" les conseils d’administration à faire celà, ou bien encore au contraire de leur "interdire" de faire ceci ou celà.
Ces "obligations" ou "interdictions" n’auraient de valeur qu’en France, éventuellement ,et conduiraient les banques françaises à poursuivre leurs opérations à partir de leurs filiales à l’étranger qui ne sont pas soumises à la réglementation française.
Il n’y aura par ailleurs aucune "interdictions" ou "obligations" émises au niveau européen qui pourront avoir force de loi en Angleterre, qui n’a de plus pas adopté l’Euro et on comprend pourquoi. Par conséquent les banques européennes continueront comme si de rien n’était leurs opérations à Londres, et si besoin est sous le couvert de Jersey, de Guernesey ou des Iles Caymans.
L’Economie financière est une partie importante de l’économie britannique et contribue de façon importante au PNB de ce pays. Les Anglais ne se laisseront donc pas dicter des réglementations qui seraient susceptible de brider la place de Londres face à ses concurrentes en Amérique, ou en Asie.
Il y a un phénomène économique majeur qui est en cours et que la crise des subprimes n’entravera pas, qu’on appelle parfois la mondialisation.
Ce phénomène n’aboutit pas seulement à la diminution du rôle économique des Etats, mais aussi à la fin de la primauté du politique dans la vie sociale.
A noter que c’était une évolution prévue par Karl Marx qui se réalise, cependant par d’autres moyens que ceux qu’il appelait de ses voeux :
Le dépérissement de l’Etat et la fin de la politique qui interviennent lorsqu’on passe de l’age archaïque du gouvernement des hommes, à l’age d’or de l’administration des choses !