Comme souligné précédemment, les Etats ne font pas de création monétaire quand ils injectent de l’argent public dans des banques en déroute. En effet, soit ils ont l’argent qu’ils dépensent, soit ils ne l’ont pas ; s’ils ne l’ont pas, ils émettent des obligations d’Etat sur le marché, et ces obligations d’Etat sont achetées par des investisseurs.
En revanche, je vous rejoins pour estimer que les banques, elles, procèdent tous les jours à des créations monétaires, dans la mesure où le volume monétaire de ce qu’elles prêtent est généralement supérieur au volume monétaire des capitaux qu’elles détiennent de façon effective. Cependant c’est une pratique structurelle du système bancaire, qui n’est pas particulière aux veilles de crise financière.
Sinon, je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous écrivez qu’il était possible de savoir qu’il y avait trop de crédit et de monnaie, que c’était parfaitement public et que seule la date du pschit était inconnue. Il me semble en toute sincérité que les informations publiquement disponibles en été 2007 ne permettaient pas d’établir ce pronostic. Je vous renvoie à notre échange sur AgoraVox à cette époque : je ne garde pas le souvenir qu’une démonstration convaincante allant dans ce sens ait été faite à l’époque.
Amicalement,
Thomas Guénolé