la BCE vient de renflouer quasiment toutes les banques europeennes à hauteur de 1700 milliards d’euros, gloups, on nous prendrais pas des fois pour des cons ?
quand même un petit peu, non ?
40 milliards pour recapitaliser les banques
Premier mécanisme mis en place : pour sauver une banque en difficulté (comme récemment Dexia) l’Etat pourra lui apporter du capital. Il pourra aussi lui apporter des « quasi-fonds propres », afin de renforcer leurs ratios de solvabilité (le rapport entre les fonds propres et les capitaux prêtés à l’extérieur). Pour ce faire, l’Etat a créé une société de prise de participation de l’Etat. Celle-ci empruntera jusqu’à 40 milliards d’euros sur les marchés, avec la garantie de l’Etat. Ces 40 milliards d’euros seront comptabilisés dans la dette publique. Si en revendant un jour les participations dans les banques, l’Etat ne touche pas au moins 40 milliards (plus l’inflation), ce seront nos enfants qui payeront la différence.
Le refinancement : 320 milliards d’euros de dynamite
Le deuxième mécanisme est un peu plus tordu. L’Etat se propose de prêter aux banques à court et moyen terme jusqu’à 320 milliards d’euros. Là aussi, il passe par une société ad hoc, dont l’actionnaire sera l’Etat, qui n’a pas encore de dénomination. Cette société empruntera sur les marchés financiers jusqu’à 320 milliards, là aussi avec la garantie de l’Etat.
Elle prêtera ensuite aux banques afin que celles-ci puissent à leur tour prêter aux entreprises, aux particuliers et aux collectivités. En contrepartie des sommes empruntées, les banques ou compagnies d’assurances gageront des créances : prêts immobiliers, prêts à la consommation, emprunts d’entreprises certifiées, etc.
Sur le papier, l’Etat n’est pas endetté : c’est la société créée pour l’occasion qui fait tampon et absorbe le coût. Si toutes les banques et assurances tiennent bon, tout va pour le mieux. Cela peut même rapporter de l’argent puisque la société tampon emprunte peu cher (grâce à la signature de l’Etat) et prête plus cher aux banques
Mais, si un établissement vient à faire défaut et ne peut rembourser quelques millions, voire quelques milliards, la garantie contractée par l’Etat se transforme instantanément en dette. Pour couvrir ses finances, il ne dispose alors que des créances mises à disposition par la banque, pas forcément très fraîches ni faciles à récupérer, le risque potentiel s’élève à 320 milliards, alors que la dette publique est déjà de 1300 milliards d’euros.
Parmi les bons clients de l’affaire, certains ont déjà flairé la Caisse d’épargne : actuellement en difficulté, la banque aurait, selon le Canard Enchaîné, au minimum besoin de 6,5 milliards pour reconquérir les 8,5% de ratio de solvabilité minimum. Nul doute que les Caisses se présenteront au nouveau guichet de l’Etat. Un grand bol d’air pour les aventuriers des fonds perdus !
bref, on vous prend pour des cons et vous , sûrement revoterz pour ces enfoirés en 2012, hein ?