Accessoirement, je suis l’auteur de l’article, en remerciant Alain Lambert de laisser m’exprimer sur son blog. Le texte n’engage que moi même.
A ceux qui revent d’un interventionnisme public fort, je reponds qu’en théorie, le marché comme le dirigisme peuvent arriver aux mêmes résultats en l’absence d’asymétries de pouvoir. L’action de l’Etat malheureusement conduit à la création d’asymétries : les groupes sociaux qui constituent l’Etat vont utiliser « le monopole de la violence légale » à des fins personnelles. Autrement dit, en l’absence de limitations (principe de la séparation des pouvoirs), l’Etat ne peut plus prétendre incarner l’interet général. C’est une difference majeure entre la Suède et la France.
Quelqu’un me reprochait de ne voir que le corporatisme public : il en est d’autres, j’en conviens. Cependant, le corporatisme public est aujourd’hui le plus puissant !
Par ailleurs, le liberalisme ne fixant pas d’objectifs sociaux, le taux d’imposition n’est pas forcement un bon « indicateur » du dégré de liberalisation d’un pays. Tout dépend de l’efficacité de l’utilisation des fonds publics. Je ne considère pas non plus qu’une forte redistribution est garante d’une meilleure justice sociale. En effet, ce n’est pas en France la création de richesse qui crée la pauvreté mais bien davantage notre organisation sociale dans laquelle les groupes sociaux, à commencer par le public, accapare des rentes considérables (sous productivité, regimes spéciaux de retraite ...) et c’est le produit de notre systeme éducatif qui n’admet ni régulation ni concurrence. Autrement dit, la redistribution forte 1) n’est pas efficace quand elle n’est pas correctement ciblée 2) crée les conditions d’un assistanat puisqu’elle devient un du et ne s’attaque pas aux causes de la pauvreté (dont la cause première est une formation y compris de base bien insuffisante) 3) avec des prélèvements dont les niveaux conduisent à décourager ceux qui produisent les richesses
Enfin, je rappelle que le « principe de la main invisible » date d’Adam Smith en 1776, lequel admettait egalement l’action publique. En 330 ans, les pensées et analyses libérales ont singulièrement évoluées.