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Commentaire de Stéphane Veyret

sur Une brève histoire des chiffres


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Stéphane Veyret Stéphane Veyret 16 octobre 2008 09:30

Tiens donc, revoilà notre cher ami Asp Explorer. J’étais étonné de ne pas avoir encore vu sa plume depuis que j’ai rédigé cet article.
Enfin, que pourrai-je répondre à ce message. Puisqu’il considère que ce que j’ai dit est faux, ma réponse sera très certainement considérée de même…
Juste une chose, pour ceux qui veulent se renseigner sérieusement sur l’espéranto :

Et la plupart du temps, rien en espéranto qui de toute évidence, n’intéresse personne.

« Rien en espéranto », c’est hélas vrai. Pour ceux qui recherchent régulièrement des disques ou des livres en espéranto, il est presque obligatoire de passer par les réseaux spécialisés. Est-ce que cela n’intéresse personne ? Si c’était vraiment le cas, ces réseaux spécialisés ne pourraient survivre. Le problème avec Asp, c’est qu’il mélange la cause et la conséquence. Si les étagères de la FNAC étaient remplies de livres en espéranto, alors les gens qui ne connaissent pas s’y intéresseraient. Mais comme il y a une forte pression pour que le monde entier dérive vers le tout anglais, la plupart des gens font (comme c’était mon cas il y a seulement quelques années) l’amalgame « international = anglais ».

L’espéranto est sans doute plus aisé à apprendre que les autres langues. Mais pour quel résultat ? Parler avec les espérantistes, qui sont environ 200 000 à savoir parler cette langue correctement
Et voilà, le retour de la guerre des chiffres… Comme si cela avait de l’importance. Lorsque le téléphone a été inventé, 2 personnes étaient équipées. Est-ce que ça valait le coup d’en acheter un, alors qu’on ne pouvait parler qu’avec 2 personnes ? Et pourtant, aujourd’hui, combien de personnes n’ont pas de téléphone ?

Je le répète, il est vrai que celui qui apprend l’espéranto ne trouvera pas quelqu’un pour le pratiquer à chaque coin de rue. Mais il trouvera forcément dans sa ville (et dans le monde entier) de nombreuses personnes prêtes à échanger avec lui. Maintenant, comme avec le téléphone, on peut se dire que trop peu de personnes le parlent ou décider d’investir (un minimum) dans cette langue dont la rentabilité est presque immédiate et très importante. Comme le disait Umberto Eco en parlant de cette langue :

« Du point de vue linguistique, elle suit vraiment des critères d’économie et d’efficacité qui sont admirables. »


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