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Commentaire de Probité

sur Crise financière : il faut punir les coupables !


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Probité 18 octobre 2008 01:22

Un article intéressant, même si la conclusion est totalement utopique.
L’utopie n’est pas condamnable en soi, mais elle ne tient pas compte de la réalité.
Nicolas Sarkozy ne va certainement pas débarrasser la France, encore moins l’Europe et le Monde, de l’idéologie de l’Ecole de Chicago, il l’adule cette théorie.
Ca n’est pas cette crise qui va lui faire prendre le risque de se fâcher avec ses amis : Martin Bouygues, Edouard de Rothschild, Jean-Charles Decaux, Arnaud Lagardère, Dominique Desseigne,… , et ses vacances alors, il va les passer où !
La déclaration « Crise financière : il faut punir les coupables ! » est une pure affabulation (les journalistes appellent cela de la communication – les sémanticiens appellent cela de la propagande), destinée à convaincre les gogos.
Tout comme les nombreuses déclarations ou promesses que notre « cher Président » a réalisé, qui aujourd’hui prêtent à sourire pour certains, ou sont totalement indécentes pour d’autres.

Pour se détendre un peu :
Dans son programme des élections présidentielles, notre « cher Président » annonçait qu’il serait le « Président du pouvoir d’achat », c’était à « pisser de rire » (c’est mensonger, aujourd’hui, pour les naïfs). Un autre exemple plus en rapport avec la crise qui nous touche, le communicant annonce à propos de l’Europe : « L’Europe est une grande culture. Elle doit agir dans le monde pour que les valeurs de la civilisation ne cèdent pas sous la pression des seuls intérêts commerciaux et financiers (en gras dans le texte). Elle doit défendre les droits de l’homme, la démocratie, la protection des plus faibles, la solidarité, la protection de la nature ».
Que fait-il notre « Mickey », à part céder à la pression des seuls intérêts commerciaux et financiers ? Mais c’est pour défendre la solidarité !!!
La preuve, il avait promis qu’il « n’augmenterai pas les impôts, mais au contraire ferai tout pour les baisser », est bien il l’a fait ! Pour les nantis. C’est une forme de solidarité pour tous ces riches qui souffrent ! CQFD pour les communicants. 

Mais plus sérieusement :
Notre pays (l’Europe aussi) souffre depuis 60 ans et plus, d’une crise de représentativité (on pourrait même affirmer qu’aucune république n’a trouvé une solution à ce problème).
En effet, la démocratie représentative (qui définit le système de prise de décisions actuel, malheureusement incompris que « nos journalistes » qui utilisent couramment : « démocratie » - il ne faut leur en vouloir ils communiquent aussi !), qui apparaît sous des plûmes républicaines en 1790 et qui régit notre politique depuis lors, demande à être analysée et/ou critiquée au regard des orientations ou décisions prises.
Pour définir démocratie : en grec, le pouvoir du peuple (demos = le peuple, kratos = le pouvoir) est un système politique ou une forme de gouvernement dans lequel la souveraineté appartient au peuple. « La démocratie c’est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. » (Périclès – D.D.H. de 1789, préambule de la constitution de 1958).
Reste à définir représentative ! Plus précisément, notre « cher Président » représente qui ?

  • Le Peuple ? C’est peu probable. Au regard des décisions prises et de la politique instaurée, les promesses promises sont remises aux calanques grecques.

Quand on sait que ce dernier (comme tous les autres présidents), au regard de la Constitution de 1958 (art. 68), est juridiquement irresponsable. C’est-à-dire que le Peuple ne peut pas lui demander de rendre des comptes sur telle ou telle décision prise pendant l’exercice de son pouvoir, même si ces dernières ne sont pas conforme à son programme présidentiel (il n’est pas le seul, les parlementaires aussi).
Cela s’appelle l’impunité, qui se traduit en langage juridique par un pouvoir autocratique.

  • Les nantis ou cosmocrates (Jean Ziegler) ? C’est fort probable, quand on en juge aux orientations et aux décisions prises.

Cela se défini comme du népotisme, qui se traduit en langage juridique par un pouvoir oligarchique.

 

En bref, « démocratie représentative » ou « démocratie (journalistique) » est un néologisme, au sens psychiatrique du terme. C’est-à-dire qu’il ne peut être compris par autrui et par ceux qui attachent une importance à la sémantique. Avec ça, vous êtes heureux de savoir que la France est dirigée par des irresponsables dans un système oligarchique. De là, à croire que ces oligarques seraient subitement emprunts d’humanisme, comme le suggère M. DANJOU, il est fort à penser que cela est une ânerie.

Si le système peut évoluer dans une voie plus démocratique (graal inaccessible), ce n’est sûrement pas en comptant par nos représentant actuels, qu’ils soient de droites ou de gauches (institutionnels comme on les appelle).

La solution naîtra certainement, en dehors des cercles de réflexion ou cénacles, composés d’intellectuels boursouflés, adeptes de la pensée du reniement, qui composent ou espèrent qu’une chose être les favoris de la cour oligarchique.


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