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Commentaire de alcodu

sur Philosophie de la crise financière... et question sur notre civilisation


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alcodu 19 octobre 2008 12:12

Voici un texte de Vincent Benard, président de l’institut Hayek.
La crise actuelle est bien une crise du Keynesianisme et c’est l’intervention de l’Etat qui a causé la catastrophe.

1. Dans une société libérale, jamais l’état n’aurait créé un oligopole financier (Fannie Mae et Freddie Mac), forcé pour des raisons politiciennes de racheter en masse des prêts de qualité très médiocre, hors de toute considération économique.

2. Dans une société libérale, jamais l’état n’aurait pu faire croire à des pauvres qu’il les aidait en votant des lois obligeant les banques à leur prêter de l’argent hors de tout critère habituel de prudence.

3. Dans une société libérale, jamais les propriétaires installés n’auraient pu, via leurs mairies, ériger des barrières réglementaires toujours plus hautes à la construction de nouveaux logements, par des lois de zonage qui ont fait exploser les prix immobiliers et artificiellement gonflé de 4 000 milliards de dollars la bulle que l’on sait.

4. Dans une société libérale, jamais les dirigeants de banques n’auraient cru pouvoir compter sur la garantie de l’état et sur l’argent du contribuable pour couvrir leurs fautes, sans payer à titre personnel un prix très lourd pour leur irresponsabilité, voire leur malhonnêteté. Les établissements financiers auraient dû organiser d’eux-mêmes et sur leurs fonds propres la garantie des déposants des établissements déficients.

5. Dans une société libérale, aucune administration, aucune majorité politique ne pourrait exonérer certaines entreprises (comme Fannie Mae, Freddie Mac et leurs dirigeants, ou certaines banques d’affaire) des obligations nées du droit commun sous prétexte que cela arrange tel ou tel politicien.

6. Dans une société authentiquement libérale, les taux d’intérêts ne pourraient pas être manipulés par des élites déconnectées des réalités économiques. Le prix de l’argent ne pourrait être que le reflet de l’offre et de la demande de moyens de paiement, et ne pourrait indéfiniment rester artificiellement sur ou sous-évalués, limitant, voire empêchant la formation de bulles spéculatives.

7. Dans une société libérale, le législateur se ferait un point d’honneur de ne pas taxer abusivement la réussite, ce qui permettrait de fonder notre développement sur la saine accumulation de capital, et non sur le développement de bulles de crédit successives.

La conclusion n’est pas mal non plus :

Tous ces facteurs qui ont déclenché, amplifié ou propagé la crise sont nés des interventions étatiques sur l’économie, les marchés financiers, le marché immobilier. Sans cette intrusion constante des états dans la vie des marchés les plus importants pour nos vies, la crise des subprimes n’aurait tout simplement jamais pu se produire.

Alors par pitié, messieurs et mesdames les statolâtres, prétendre que seul l’état peut aujourd’hui nous sauver des maux provoqués par l’étatisme n’est pas seulement risible, c’est se rendre complice d’une escroquerie intellectuelle envers les populations, et favoriser la prise de décisions politiques qui ne feront qu’amplifier le désastre.


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