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Commentaire de glouglou

sur Sarko le plombier dans un système qui nous échappe


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glouglou 22 octobre 2008 13:49

En août 2007, la ministre française de l’Economie, la « néo-con »
 C. Lagarde, affirmait qu’il n’y aurait pas de krach, que la
crise du subprime allait s’arranger, etc.

Le 17 janvier 2008, la ministre de l’Economie C. Lagarde
estimait que les fondamentaux européens étaient « bons », que la
 situation de l’emploi était « encourageante » et que les
marchés financiers étaient dans un « processus d’amélioration graduelle ».

Le 25 février 2008, dans son numéro 153, LIESI allait à l’encontre des
 prédictions des experts de Bercy et prévenait ses abonnés avec
une précision qui devrait déconcerter ceux qui ne veulent pas comprendre
que
cette crise est O R C H E S T R E E :

(...)le mois d’OCTOBRE marquera l’accélération de la grande
catastrophe financière et économique pour les Etats-Unis.

Le 20 juin 2008, invitée de La Tribune/BFM TV, C. Lagarde
affirmait que l’« on aura une vraie croissance ».

Le 20 septembre 2008, au cours d’une déclaration à la presse à Sotchi,
 en Russie, la ministre française de l’Economie affirmait que le « 
gros risque systémique » qui était redouté par les places
financières était « derrière nous ».

LIESI disait simplement le contraire et insistait sur la nécessité
de dégager des LIQUIDITES.

Plus proche de nous, le 21 septembre, un mois avant l’échéance de la
prédiction de LIESI, « l’américaine » C. Lagarde, invitée à débattre
lors du Grand Rendez-Vous d’Europe 1/Le Parisien, confiait : « 

Clairement, on subit un ralentissement ». Interrogée sur le « silence »
du gouvernement de N. Sarkozy au sujet de la crise financière, C.
Lagarde susurrait que ce dernier était « en situation d’analyse
avant de proposer une présentation de sa politique économique ».

Fidèle à sa réputation d’homme inféodé aux puissances d’argent de Wall
Street, le 23 septembre, N. Sarkozy part « méditer » aux Etats-Unis
avant de confier la teneur de son analyse au peuple français. Cette
date est importante car elle constitue un nouvel épisode dans la
crise engagée par le cartel bancaire : utiliser les nains qui gouvernent
pour endoctriner les peuples à la solution marxiste ; celle d’une
gouvernance supranationale chapeautée par les dynasties du cartel
bancaire.

La veille, le 22 septembre 2008, Henry Paulson, le secrétaire
au Trésor américain, et Ben Bernanke, le président de la
Réserve fédérale, conjuguaient leurs efforts pour tenter de faire
adopter rapidement, par le législateur américain, leur plan de
sauvetage des banques américaines.

« Aujourd’hui, nous devons faire face à une situation nécessitant
d’agir de manière urgente et avec une discipline transcendant les
partis », clamait M. Paulson devant les représentants de la commission
sénatoriale chargée de la banque et du logement. « Le Congrès doit agir
d’urgence pour stabiliser la situation et éviter ce qui autrement
pourrait avoir de très sérieuses conséquences pour nos marchés
financiers et notre économie », recommandait Ben Bernanke.

N. Sarkozy et ses acolytes, qui n’ont apparemment rien vu venir de la
crise, arrive aux Etats-Unis et entend ses « amis américains » expliquer
que les Etats-Unis sont proches d’une banqueroute et que les
marchés financiers pourraient s’effondrer brutalement si leurs
exigences ne sont pas satisfaites.

Son discours sombre alors dans le populisme des années noires
de l’histoire : il faut faire payer les responsables !

Comme si les dynasties financières qui tirent les ficelles allaient être
pointées du doigt.

Une fois aux Etats-Unis, et puisque le président français était,
de l’aveu de Mme Lagarde « en situation d’analyse », on lui a fait
expliquer les enjeux de la crise par Tim Geithner, qu’il a
personnellement rencontré.

Tim Geithner est le président de la Banque centrale de New York,
actuellement en première ligne dans la gestion de la déroute
des institutions financières américaines et dans la mise au point du
vaste plan de sauvetage destiné à purger le système financier de ses
actifs à risque.

« C’était important pour le président, parce que même si nous ne sommes
pas en première ligne, l’on pourrait avoir des ricochets », a commenté
un proche conseiller de Nicolas Sarkozy à l’issue de la rencontre.

Amusant cet autre commentaire d’un diplomate : « Il y a eu une
convergence dans l’analyse » des deux hommes.

Une fois briefé par ses « amis américains » sur la crise
et la manière de la gérer, tout le monde a été convié à
l’ONU.

Sans surprise, la crise financière américaine a dominé les discours
prononcés le 23 septembre.

Premier orateur, le Brésilien « Lula » appelait à « rebâtir »
les institutions financières internationales « sur des bases
entièrement nouvelles » afin qu’elles puissent prévenir à l’avenir
des crises financières.

« Les institutions économiques internationales n’ont aujourd’hui ni
l’autorité, ni les instruments dont elles ont besoin pour empêcher
l’anarchie de la spéculation », a-t-il dit aux délégués des 192 Etats
membres participant au débat annuel de l’Assemblée générale de
l’ONU. « Le caractère mondial de cette crise implique que les solutions
 adoptées soient également mondiales et prises dans un cadre
multilatéral légitime et reconnu, sans impositions », a-t-il estimé.

Son homologue français, Nicolas Sarkozy, a proposé à ses pairs un
sommet en novembre pour « réfléchir ensemble aux leçons à tirer
 »  de la crise financière internationale. « Ma conviction, c’est que
le devoir des chefs d’Etat et de gouvernement des pays les plus
directement concernés est de se réunir » (...) « pour réfléchir
ensemble aux leçons à tirer de la crise financière la plus grave
qu’ait connue le monde depuis celle des années 30 », a déclaré M. Sarkozy.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a lui aussi
souligné l’urgence « de rétablir l’ordre sur les marchés
financiers internationaux » et d’en assainir les principes. « Nous
avons besoin d’une nouvelle conception de la gouvernance et de
l’éthique des affaires, avec davantage de compassion et moins de
foi aveugle en la magie des marchés », a-t-il dit.

Voir monter au créneau toutes ces marionnettes du cartel bancaire
tend à confirmer nos attentes en ce qui concerne une refonte du
système monétaire international.

Quant à l’alcoolique George W. Bush, il a assuré l’ONU que la crise
financière américaine serait jugulée « avec la rapidité requise ». Puis
il a accusé la Syrie et l’Iran de soutenir le terrorisme, et a
adressé de vives critiques à la Russie pour son intervention militaire
en Géorgie.

Pour les observateurs russes, la  série de banqueroutes que
connaissent les Etats-Unis (onze grandes compagnies ont fait faillite
depuis le début de la crise) est loin d’être terminée. Ils
prédisent la fermeture à venir de centaines, voire de milliers
de compagnies financières.

Et l’Europe occidentale ne sera pas en reste ! L’économiste russe
Vlad Grinkevitch rappelle, juste pour rafraîchir la mémoire de quelques-
uns : « Personne n’ose, semble-t-il, avancer un pronostic précis
sur les conséquences qu’aura cette crise pour les Etats-Unis.

Cependant, l’Histoire connaît bien des exemples où un énorme empire
international, réunissant toute une partie du monde par le biais de sa
langue, de son idéologie, de sa religion, de son modèle d’administration
et de son économie, s’est écroulé en raison de la complexité de sa
propre structure »…

Le 26 septembre 2008, de retour en France, N. Sarkozy changeait
radicalement le contenu du discours consensuel de ces derniers mois
 : « La crise est en train de bouleverser le monde ». « Elle n’est
pas finie », et « ses conséquences seront durables » et la France ne
sera pas « à l’abri ».

Voilà une grande nouveauté ! Et le président français continue : « La
crise actuelle aura des conséquences dans les mois qui viennent sur
 la croissance, sur le chômage, sur le pouvoir d’achat ».

Tout cela, LIESI l’avait annoncé avant même la campagne présidentielle
de 2005 !

Au même moment, un homme de l’oligarchie financière bien connu,
Ernest-Antoine Seillière, président de l’organisation patronale
paneuropéenne Business Europe, réclamait un « véritable
gouvernement économique européen » pour faire face efficacement à
la crise financière.

« S’il y avait un accident d’une banque européenne majeure, on
ne verrait pas M. Juncker et M. Trichet (respectivement
président de l’Eurogroupe et de la BCE, ndlr) s’unir pour décider de
mettre X centaines de milliards d’euros en place et faire face à la
situation », expliquait-il au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

« Nous aimerions qu’il y ait en face de la BCE, qu’on a dotée de
pouvoirs, un véritable gouvernement économique européen, qui ne
serait pas ce qu’on a actuellement, c’est-à-dire une juxtaposition
 d’autorités nationales surtout jalouses de conserver ce qui
leur reste de pouvoir », a-t-il affirmé.

Le 4 octobre 2008, N. Sarkozy recevait le socialiste le plus adulé des
capitalistes, l’actuel directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn.
A l’issue de trois heures d’entretien, « DSK », le représentant de
l’establishment bancaire débitait sa leçon :

 « Toute l’expérience du FMI, c’est que dans une situation de ce
genre il faut une réponse globale ».

Dominique Strauss-Kahn a également apporté son soutien à l’idée
d’un sommet du G8 élargi aux principaux pays émergents, proposé
 par N. Sarkozy afin de remettre à plat le système financier et
monétaire mondial.

Il a précisé que le FMI était prêt à participer à cette remise en
ordre. « Il faut revoir le fonctionnement, l’architecture du
système financier mondial », a-t-il expliqué. « C’est évidemment
aux Etats, aux grandes puissances, à commencer par le G8, peut-être plus
que le G8, un G8 élargi à d’autres pays qui ont toutes les raisons
aujourd’hui d’y être

-la Chine, l’Inde le Brésil, d’autres de lancer la balle ».

On le comprend, l’objectif du cartel bancaire est de placer les
 marionnettes devant la scène et d’écrire l’histoire de la refonte
du « système », dont le scénario est déjà rédigé en coulisses, au moins
depuis 1994.


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