Croyez-moi si vous voulez, mais à un moment, j’ai quand même vérifié que cet article n’était pas dans la catégorie "parodies"... Entre le "J’aime l’information même si elle déplait", mais je n’écoute pas le pourquoi de la manif, mais j’écris quand même un article dessus (sic) et les "histoires de subordonnées et autres conjonctions de je ne sais quoi, que nul auteur, ni écrivain, n’a jamais pris au sérieux" (l’Académie Française, qui édicte les règles de la grammaire française, n’a jamais connu aucun auteur ou écrivain parmi ses membres ; euh, non, attendez...) j’ai quand même été pris d’un gros doûte... Mais non, apparemment, c’est un article qui se veut sérieux.
Alors, "le programme", "le programme", d’après ce que vous dîtes, c’est tout ce qui intéresse les profs. Ils peuvent difficilement faire autrement : d’une part, ils sont payés pour ça, d’autre part s’ils ne le suivent pas, ils ont les parents d’élève sur le dos. À juste titre d’ailleurs, vu que, notamment, les sujets du bac ne s’adaptent pas au cursus de l’élève.
"Quant à l’intérêt de l’élève, son épanouissement, il semble que les enseignants ne savent plus ce que cela signifie… Leur unique objectif est que les élèves se tiennent tranquilles, comme s’il s’agissait de jeunes enfermés dans une prison."
Vous savez, je pense que les profs déplorent cet état de fait tout autant que vous. Seulement, quand un prof passe la moitié de son temps à faire la police, il peut difficilement se pencher sur les desideratas des élèves pris individuellements. Rendez-vous compte par exemple que beaucoup d’enseignants se plaignent de ne pas pouvoir se retourner pour écrire au tableau, faute de quoi c’est au mieux la pagaille, au pire un projectile qui leur est destiné... Dans des conditions pareilles, difficile de faire en sorte d’intéresser les élèves...
"il semble bien que l’éducation nationale s’en fiche royalement…"
En fait, peut-être que votre incompréhension vient de là : vous associez enseignants et éducation nationale. Mais ceux qui, entre autres, augmentent le nombre d’élèves par classe, écrivent les fameux programmes, veulent limiter les redoublements et les possibilités de sanctions, ne sont pas ceux qui se retrouvent devant les élèves... Finalement, la solution est simple : "les moyens"... Parce que moins de profs, c’est plus d’élèves par classe donc plus de flicage et moins de pédagogie... Mais, si vous aviez écouté France Info dimanche dernier, vous l’auriez sans doûte entendu.