Education nationale : témoignage sur un désastre
94 réactions à cet article
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Bonjour,
J’aime la cuisine pimentée et aussi les articles qui piquent, surtout quand c’est au bon endroit. J’espère que d’autres témoignages viendront corroborer ce que vous dites. Pas pour enfoncer les profs mais pour une transparence permettant de voir le mal.
Pour ma part, je pourrais sans doute parler de l’Université, là où sont les miens mais bon, c’est un autre problème qui étrangement, résonne avec un même leitmotiv : des moyens !
La fac est au même ressort que l’EN, des enseignants dépassionnés et quelques sous injectés par la ministre-
L’éducation est reprendre à zero. Le systemen de santé, le systeme judiciaire, la politique culturelle, etc etc
Pierre JC Allard
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Calito 23 octobre 2008 11:04En toute chose, l’excès produit des effets pervers detestables.
Ce qui est pervers ici, c’est la main mise de l’Etat sur l’éducation.
Il ne s’agit bien entendu pas de privatiser l’école.
Mais il faut impérativement que l’Etat ne soit plus à l’origine de la redaction des programmes scolaires.
C’est donner à l’Etat la possibilité de fabriquer à la chaine des gamins avec une pensée formatée à gauche (actuellement) ou à droite (demain).
Prenez l’Histoire par exemple. Ce n’est pas à l’Etat d’écrire les programmes.
On voit bien ce que cela donne par exemple au proche orient, ou les programms scolaires attisent les haines de chaque cotés... -
les bons prof ont tjrs ete rare.
il faut aussi comprendre qu’ils ont des ordres
apres, vient le gros syndicat qui suit un programme de casse de l’ecole publique
certains profs ou instits, se sont fait mettre au placard car ils refusaient de suivre uniquement le programme-
Ce gaspillage est quand même le premier poste budgétaire.
La solution est pourtant simple, hormis le fait qu’elle mettrait l’Education Nationale dans la rue.
Responsabilité totale et autonomie complète du chef d’établissement dans tous les aspects, éducatifs, organisationnels, financiers, que l’établissement soit public ou privé.
Liberté complète de choix de l’établissement.
Plus d’argent directement pour les établissements, mais, à budget égal, chèques éducation directement à l’enfant.
On peut rêver.
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... Oui, au directeur et à chaque professeur ! rendre à chacun la responsabilité et l’envie de stimuler un apprentissage qui ne se limite pas à l’école... (Yvan Illitch, "Une société sans école").
S’en tenir au "programme" tient d’une bureaucratie pas d’un intellect !
bien navré !
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Vous faites bien de rappeler à notre mémoire les travaux d’Illicht. Il montrait, entre autres, que lorsque un système deviens trop gros, il devient inefficace, et nuisible. C’est bien le cas de cette chère (très chère) Education Nationale.
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C’est inexact : le premier poste budgétaire de l’état est le remboursement de la dette (et de loin).
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C’est probablement vrai, mille excuses. Mais ça ne change pas grand-chose.
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Inefficace ?
Qui t’a fait si instruit, Péripate ? -
Au collège de mon fils, on trouve de bons professeurs, compétents et passionnés par leur métier, et d’autres qui sont franchement mauvais. Ne parlons pas des sadiques. Je crois qu’en général c’est très mélangé. Malheureusement les mauvais professeurs sont inamovibles.
Les programmes de français et d’histoire sont mal faits. Pour les bons professeurs c’est un handicap, et pour les mauvais professeurs, qui de toute façon n’y comprennent rien, c’est un moyen de plus de décourager les élèves.-
"Responsabilité totale et autonomie complète du chef d’établissement dans tous les aspects, éducatifs, organisationnels, financiers, que l’établissement soit public ou privé.
Liberté complète de choix de l’établissement.
Plus d’argent directement pour les établissements, mais, à budget égal, chèques éducation directement à l’enfant.
On peut rêver"
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On peut rêver en effet !
Mais commençons par donner aux parents la liberté du choix de l’établissement et par accorder à l’enseignement privé la construction des nouvelles classes dont il a cruellement besoin pour faire face aux demandes d’inscription qui ne cessent d’affluer.-
CANAAN 22 octobre 2008 13:32Les éléves doivent avoir à leur disposition tous les moyens pour devenir d’excellents autodidactes...le plus tôt possible !
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Excellent commentaire ! impartial et allant droit au bu ! bravo collègue !
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Si c’est droit au bû, ce sont les débits de boisson qui vont être content.
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"Si c’est droit au bû, ce sont les débits de boisson qui vont être content. "
Quand on prétend corriger l’orthographe des autres, il vaut mieux d’abord s’assurer que la sienne est irréprochable...... -
Il est sûr qu’en coupant le son, on ne peut connaître les revendications des enseignants.
Moi, professeur des écoles (déjà je préférais le terme d’institutrice)depuis 23 ans, je vous conseille vivement de vous mettre au courant de ces revendications.
En priorité, l’arrêt des suppressions de postes : 6000 dans le premier degré à la rentrée 2009 pour 15400 élèves en plus. La suppression d’un tiers des réseaux d’aide ( 3000 postes) qui justement prennent en charge, à raison d’une heure semaine, les grosses difficultés scolaires.
Ensuite, la suspension des nouveaux programmes du primaire qui ne sont plus qu’un enseignement mécanique des savoirs. Finis la créativité, la compréhension dans les apprentissages.
Une réelle réflexion sur les rythmes de l’enfant et non pas une semaine réduite à 4 jours avec surchage horaire pour les élèves qui sont concernés par l’aide personnalisée.
Pour finir, halte à la paperasserie galopante. Bientôt, on remplira plus de formulaires divers qu’on ne préparera nos leçons et qu’on ne corrigera des cahiers.
Dimanche, nous étions majoritairement des enseignants du primaire à la manifestation parisienne.
Si vous aviez pris la peine de vous renseigner sur le sujet au lieu de ne vous en tenir qu’à vos certitudes, votre article aurait peut-être été plus pertinent !
PS : pour les habituels détracteurs primaires des enseignants qui glosent sur leur soi-disant manque de travail, je tiens à signaler que je suis en instance de divorce parce que mon mari ne supporte plus mon peu de disponbilité (préparations, corrections, réunions, gestion de la bibliothèque, gestion de la coopérative scolaire et j’en passe)-
ronchonaire 22 octobre 2008 14:26Le problème est extrêmement simple : environ 3 profs sur 4 sont fonctionnaires avant d’être enseignants ; ils ont intégré ce corps de métier comme ils auraient pu devenir inspecteur des impôts ou guichetier à la CAF, et il n’est d’ailleurs pas rare de voir des personnes tenter tous ces concours en même temps. Ils n’ont donc que faire de la pédagogie ; tout ce qui les intéresse, c’est la sécurité de l’emploi et l’assurance d’avoir du temps libre.
C’est malheureux pour la minorité qui fait ce métier par vocation mais le métier d’enseignant, si noble a priori, n’est plus qu’un gagne-pain comme un autre pour la majorité de ceux qui l’exercent. Et ce n’est pas prêt de changer, tant le système est vérrouillé par les syndicats. En attendant, ceux qui ont vraiment la passion de ce métier se tournent de plus en plus vers l’enseignement en école privée.
Un dernier mot sur la question des moyens : l’éducation nationale, c’est 60 milliards de budget annuel (oui, oui, vous avez bien lu, 1000 euros par français et par an) et plus d’1 million d’employés ; s’ils n’arrivent pas à fournir une éducation de qualité avec ça, il n’y a aucune raison de leur donner encore plus d’argent.-
Encore un poncif éculé et en avant la désinformation...
Mes tous jeunes collègues arrivent dans ce métier enthousiastes et motivés, 2 mois après la rentrée, nous les retrouvons souvent en train de pleurer pendant les récréations parce qu’ils sont épuisés.
On leur demande de telles préparations pour leur journée de classe (que prévoient-ils de particulier pour chaque leçon pour les élèves qui ont des difficultés, lister exhaustivement, toujours pour chaque leçon, les compétences travaillées et les objectifs visés, etc...) qu’ils se couchent à 1h pour se lever à 6h30.
On ne tient pas longtemps à ce rythme et pourtant, ils sont fidèles au poste le lendemain.
Alors, s’ils ont choisi ce métier uniquement pour le fonctionnariat, c’est qu’ils doivent être sacrément masos ! -
ronchonaire 22 octobre 2008 18:54Ah ! Le coup du "poncif éculé" et de la "désinformation", ça faisait longtemps qu’on ne me l’avait pas fait celui-là.
Il suffit pourtant de regarder les chiffres fournis par l’éducation nationale elle-même sur les probabilités de succès au CAPES, qui sont en moyenne d’une sur dix il me semble. Nul besoin de préciser que les 9 qui n’ont pas eu le concours ne finissent pas sur le marché du travail pour autant ; de toute façon, après un an passé en IUFM, ils sont inemployables vu qu’ils ne connaissent rien d’autre que les programmes scolaires qu’ils se préparaient à régurgiter. Ils tentent donc les concours "Cadre A", qu’ils réussissent d’ailleurs très souvent, surentraînés qu’ils sont.
Restent plusieurs inconnues :
- les 9 en question avaient-ils vraiment la vocation de l’enseignement ; autrement dit, est-ce-que tous ceux qui entrent en IUFM sont vraiment faits pour être profs (auquel cas on se prive à chaque concours de 9 excellents profs potentiels) ou certains ne sont-ils là que parce qu’ils n’ont rien trouvé de mieux à faire ?
- le CAPES permet-il vraiment de sélectionner celui qui, parmi les 10 candidats, a la vocation et fera le meilleur prof ? Si oui, ce que je raconte relève effectivement du "poncif éculé" ; si non, il y en a forcément dans le tas un nombre non négligeable qui n’a rien à faire dans l’enseignement. -
Ce n’est pas parce que le taux de réussite est de un sur dix que les jeunes profs n’aiment pas leur métier.
Vous avez des raccourcis qui me sidèrent.
Diriez-vous la même chose des étudiants en médecine qui réussissent à passer en deuxième année ?
D’ailleurs,prétendre qu’ils sont inemployables après être passés à l’IUFM est également un poncif.
Je persiste et signe. -
Et le kg d’élève, cartable inclus, il est à combien à Rungis ?
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"et plus d’1 million d’employés "
Dont plus de 35 000 ne voient jamais un potache mais vient leur chèque tomber mécaniquement tous les mois...... -
Je suis enseignante et j’ai apprécié votre article en émettant beaucoup de réserve..... Pourquoi ?
Tout simplement parce que cet article ne renvoie qu’à la face apparente des choses.
Savez vous comment sont recrutés les professeurs ? A quelles contraintes pédagogiques nous sommes soumis ? Quelles sont réellement nos revendications ?
Dans le fameux paquet des moyens, il faut inclure les clefs de menottes pédagogiques qui nous contraignent chaque jour dans notre métier, ô combien noble !!, mais exigeant !! L’intrusion des parents dans notre métier n’a guère arrangé les choses ...ce n’est pas l’argent ou les moyens matériels qui nous échappent totalement, mais la place pour le docere delectandi, en prenant plus de temps avec chacun de nos élèves, attentifs et sereins pourvu que nous ne les pressions pas comme des citrons, pourvu que nous tentions de les écouter aussi !!!
Un conseil : prenez le temps de nous aborder au lieu de nous jeter la pierre... !
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Vous devriez vous mettre en grève pour que l’on entende vos revendications.
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Ou faire de la politique : le PS a besoin de vous.
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Est-ce que les enseignants manqueraient d’humour ?
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Je comprends maintenant pourquoi j’ai appris mille fois plus dans la vie qu’à l’école : ils manquent définitivement, non seulement d’humour, mais aussi de capacité à s’exprimer. C’est pourquoi on ne comprend jamais pourquoi ils sont en grève. Et pourquoi le PS est inaudible. Terrible.
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"L’intrusion des parents dans notre métier" et l’intrusion de la télé, et d’internet, et l’intrusion de la gestion dans l’organisation des établissements... tout cela, et bien d’autres choses encore, c’est l’intrusion du réel.
La limitation des moyens touche bien des services publics, et la mondialisation entraine dans bien des entreprises un nivellement par le bas des coûts de la main d’oeuvre. L’article du Hérisson, un peu hérissé, pose des questions que de nombreux parents se posent. L’enfermement du discours des enseignants inquiètent les parents, j’avoue que moi aussi j’ai un peu mal à rester impavide devant un enseignant qui me parle de l’enseignement de la grammaire comme si c’était le centre du monde - et cela m’est arrivée il n’y a pas si longtemps. Rien n’est plus exaspérant pour un parent que le sentiment d’incertitude qu’il peut avoir après un rendez-vous avec un enseignant sur sa position d’adulte dans la relation avec ses élèves. Je ne doute pas de la difficulté d’enseigner dans certaines conditions matérielles parfois déplorables mais j’avoue que c’est infiniment moins important à mes yeux que de savoir si on met des adultes qui tiennent la route devant mon enfant ou pas. Or, il y a des situations qui mettent le doute au Hérisson et à moi aussi.
Par ailleurs, il me semble que Le Furtif a bien raison d’interroger sur la distance qu’il faut garder sur le comportement et le discours de l’adolescent qu’on a à la maison. Voilà une parole d’adulte !
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"Savez vous comment sont recrutés les professeurs ? A quelles contraintes pédagogiques nous sommes soumis "
Y a vraiment que les enseignants qui sont soumis à des contraintes de recrutement et de pratique de leur métier tout à fait inhumaines........ -
Bonjour,
je pense que meme s’ils sont lies, les debats de ""qualite"" d’enseignement de nos professeurs et de leurs revendication n’ont pas a etre meles. Personnellement je suis en derniere annee d’etude (que j’effectue a l’etranger, desole pour le manque d’accents :/) et l’un de mes parents est professeur des ecoles a Paris. Pour en avoir longtemps discute lors des repas familiaux, je pointerai plutot le probleme de l’enseignement des professeurs.
Apres tout les professeurs, a peine leurs etudes terminees, se retrouvent a nouveau en classe l’annee d’apres. Ne se pourrait il pas que ce soit la le fin fond du probleme ? La facon dont on forme les professeurs a enseigner ? Je n’en suis pas certain, mais je le crois.
Aujourd’hui, je ne suis en contact qu’avec des professeurs qui menent des themes de recherche, ou qui ont un travail completement hors du systeme educatif a cote. Eh bien je peux vous assurer que leur enseignement est beaucoup plus riche. Les maths, mele a un peu d’histoire sont beaucoup plus captivantes ; l’histoire remise dans un contexte geopolitique de meme, les langues avec un peu de culture pareil, ...
Apres tout, on n’ecoute peut etre pas assez les etudiants quand on entend la fameuse question "A quoi ca me sert d’apprendre ca ?". Alors oui on peut ressortir le probleme du ’pas assez de temps dans l’emploi du temps pour le contexte’, mais honnetement, aujourd’hui je sais que j’ai un jour appris pas mal de choses en histoire, et j’ai franchement la rage de n’etre capable de me souvenir que de mon programme de terminale et de 4eme sans savoir ce qu’il y a entre parce que seuls ces deux profs savaient rendre leur matiere passionnante ! Alors a quoi bon apprendre si c’est pour oublier 5 ans apres ? Privilegions la qualite a la quantite !-
Croyez-moi si vous voulez, mais à un moment, j’ai quand même vérifié que cet article n’était pas dans la catégorie "parodies"... Entre le "J’aime l’information même si elle déplait", mais je n’écoute pas le pourquoi de la manif, mais j’écris quand même un article dessus (sic) et les "histoires de subordonnées et autres conjonctions de je ne sais quoi, que nul auteur, ni écrivain, n’a jamais pris au sérieux" (l’Académie Française, qui édicte les règles de la grammaire française, n’a jamais connu aucun auteur ou écrivain parmi ses membres ; euh, non, attendez...) j’ai quand même été pris d’un gros doûte... Mais non, apparemment, c’est un article qui se veut sérieux.
Alors, "le programme", "le programme", d’après ce que vous dîtes, c’est tout ce qui intéresse les profs. Ils peuvent difficilement faire autrement : d’une part, ils sont payés pour ça, d’autre part s’ils ne le suivent pas, ils ont les parents d’élève sur le dos. À juste titre d’ailleurs, vu que, notamment, les sujets du bac ne s’adaptent pas au cursus de l’élève.
"Quant à l’intérêt de l’élève, son épanouissement, il semble que les enseignants ne savent plus ce que cela signifie… Leur unique objectif est que les élèves se tiennent tranquilles, comme s’il s’agissait de jeunes enfermés dans une prison."
Vous savez, je pense que les profs déplorent cet état de fait tout autant que vous. Seulement, quand un prof passe la moitié de son temps à faire la police, il peut difficilement se pencher sur les desideratas des élèves pris individuellements. Rendez-vous compte par exemple que beaucoup d’enseignants se plaignent de ne pas pouvoir se retourner pour écrire au tableau, faute de quoi c’est au mieux la pagaille, au pire un projectile qui leur est destiné... Dans des conditions pareilles, difficile de faire en sorte d’intéresser les élèves...
"il semble bien que l’éducation nationale s’en fiche royalement…"
En fait, peut-être que votre incompréhension vient de là : vous associez enseignants et éducation nationale. Mais ceux qui, entre autres, augmentent le nombre d’élèves par classe, écrivent les fameux programmes, veulent limiter les redoublements et les possibilités de sanctions, ne sont pas ceux qui se retrouvent devant les élèves... Finalement, la solution est simple : "les moyens"... Parce que moins de profs, c’est plus d’élèves par classe donc plus de flicage et moins de pédagogie... Mais, si vous aviez écouté France Info dimanche dernier, vous l’auriez sans doûte entendu.
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Au parent "désastré",
"Pour être moi-même journaliste et amoureux de notre langue, je pense également que l’apprentissage du français passe d’abord par l’imaginaire, la créativité, l’art en un mot. "
L’art sans aucune technique n’est rien. Avez-vous déjà essayé de faire rédiger un texte à un enfant qui ignore tout des règles de la grammaire ? C’est peut-être "artistique", mais ce n’est malheureusement pas ce que la majorité des parents attendent de l’école.
Vous pensez que l’école est un désastre. C’est votre droit. En revanche, ne venez pas accuser les profs qui ont baissé les bras depuis longtemps face aux "désiderata" de chaque parent d’élève, bien mieux placé que n’importe quel enseignant pour savoir ce qui "convient" à sa progéniture.
Ce qu’il vous faut, c’est un précepteur.
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j’approuve ce que vous dites : le parent d’élève est devenu consommateur exigeant, qui a de plus en plus son mot à dire quant au contenu des enseignements. On a probablement commis l’erreur inverse par le passé, mais la tendance actuelle, où le parent est roi, ne va pas forcément dans l’intérêt des enfants, dans la mesure où elle est une contrainte supplémentaire pour les profs, et qui n’apporte rien. puisque comme le souligne un commentaire "les mauvais profs sont indéracinables"...Ce n’est pas en stressant les gens qu’on arrive à changer quoi que ce soit. Ceci est valable pou les élèves, mais aussi pour les enseignants.
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Lucie Vivien 22 octobre 2008 15:36Je comprends tout à fait l’auteur de cet article.
Moi aussi j’ai vu mes enfants, de "bons élèves", se désintéresser peu à peu de l’école. Les deux aînés ont tenu malgré tout et ont eu leur bac S avec mention mais au prix de 3 années d’études qui ne leur ont apporté aucun plaisir. L’un des deux a quand même tenté la fac, espérant y trouver plus de liberté et d’intérêt. Il a eu la liberté (cela reste un avantage de la fac, ne le supprimons pas !) mais les profs sont encore moins intéressants et pédagogues qu’au lycée. Mon autre fils n’a même plus envie de continuer ses études : il veut faire "des choses intéressantes et être utile aux autres"
Je suis moi même enseignante et je suis souvent mal à l’aise de faire partie de ce système. Alors, j’essaie de le changer de l’intérieur avec mes faibles moyens en essayant de ne pas être une prof ennuyeuse...Toutefois, je suis à temps partiel parce je ne pourrais pas travailler correctement sinon, tellement certaines heures peuvent être fatigantes ou délicates à gérer. Une heure réussie, pas ennuyeuse et dynamique, c’est d’abord beaucoup de temps de recherches et de réflexions préalables pour le prof, même s’il n’est plus débutant.
J’ai été très déçue d’apprendre hier que la nouvelle réforme de la classe de seconde prévoie d’augmenter à 30 heures (au lieu de 27) les heures de cours alors qu’il avait été envisagé il y a quelques mois de diminuer cet emploi du temps excessif qui sature les facultés de concentration, d’apprentissage et de motivation des élèves. Encore un faux espoir, encore une marche-arrière !
Mon plus jeune fils, au collège, n’arrête pas de me le dire : il s’ennuie car ce qu’il fait en classe en une heure, il pourrait le faire tout seul en un quart d’heure chez lui. Et mon fils à la fac : "Mais qu’ils nous donnent donc le polycopié de leurs cours pour qu’on l’apprenne chez nous au lieu de nous faire passer 4 heures en amphi à le noter tant bien que mal, ce sera moins de temps perdu !"
Il est évident qu’une bonne matinée de cours suffirait, tant au collège qu’au lycée.
Et il faudrait que l’après-midi soit complètement libre pour que les enfants aillent dans des associations faire des activités sportives ou artistiques ou restent chez eux tout simplement à étudier seuls ou à jouer. Mais, comme disait Yvan Illitch, l’école cherche à formater les enfants pour en faire des adultes dociles, soumis aux 39 heures ou plus. Mais attention ! il semblerait qu’on observe de plus en plus de formes de rejet de ce formatage, formes pas toujours pacifiques d’ailleurs.Il est vrai que si les parents étaient un peu plus présents à la maison pour faire des choses avec les enfants, ce serait plus facile pour tout le monde mais nous sommes dans une société où on veut éloigner les parents des enfants en enfermant les uns dans des bureaux le plus longtemps possible (cf la politique de l’allongement du temps de travail) et les autres dans des établissements scolaires. Du coup, l’éducation, confiée uniquement à des professionnels, étrangers finalement aux enfants, devient ennuyeuse parce que ce n’est plus l’école de la vie.
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Lucie Vivien 23 octobre 2008 10:56@Hereby
Mon fils a bien pensé à étudier le cours dans des livres mais cela ne correspond pas exactement au programme précis sur lequel il va être interrogé (fac de droit). Quant à interroger le prof dans un amphi de 1000 étudiants, ce n’est pas envisageable. Mais rassurez-vous, il a quand même eu son année avec mention bien sauf que cela s’est avéré moins enthousiasmant qu’il l’espérait. Il disait toujours que le plus dur, ce n’était pas d’apprendre les cours, c’était de se les procurer. Sa prise de notes des cours magistraux sur ordi portable était laborieuse mais, en échange d’une aide apportée à un copain en TD, il a pu rassembler l’ensemble ! -
Non, il ne s’agit hélas pas d’une parodie mais de faits que nous vivons tous les jours. D’ailleurs, Dans "Chagrin d’école", Daniel Pennac dit à peu près la même chose. Son ouvrage, un best seller, devrait être obligatoire dans les IUFM !
Je ne mets pas en cause particulièrement les profs, mais il n’en reste pas moins que c’est bien eux qui ont la mission de transmettre un savoir. La moindre des choses n’est-elle pas de rendre ce savoir attractif ? Dans mon boulot de journaliste, j’essaie d’être attractif, sinon la sanction serait immédiate. Où est la sanction pour les profs qui n’ont plus aucune passion ni aucune envie de transmettre ?
Enfin, il va de soi qu’il faut de la technique pour créer, que ce soit un texte ou un tableau. Mais quand il n’y a plus que cela, il n’y a plus de désir d’apprendre. Par exemple, ma fille adore écrire. Or, aujourd’hui 22 octobre, elle n’a pas encore eu l’occasion en cours de français d’écrire un seul texte depuis la rentrée !
Quand on est parent face aux professeurs, on est frappé par deux choses. D’une part, il y a une solidarité de "corps" énorme, qui passe aussi bien par les syndicats que l’institution, et il faut arriver à des catastrophes pour que l’institution fasse le ménage. Ensuite, le leitmotiv chez la plupart des profs, leur grande majorité, c’est de se plaindre sans discontinuer ! Se plaindre de l’agressivité des élèves de banlieue, du manque de moyens, du nombre d’élèves par classe, des conditions de travail....
J’ajoute un détail. Le professeur de lettres que j’ai eu au lycée, en classe de seconde, est l’un de mes meilleurs amis, aujourd’hui à la retraite. Quand j’évoque ce sujet avec lui, il est le premier "désastré" ! Et il n’était pas "précepteur", juste un homme passionné par la langue française et qui me l’a communiqué.-
attention de ne pas tomber dans le piège !
ce gouvernement a tendance à prendre des faits mineurs pour en faire des généralités (la France paresseuse parce qu’il y a 2 ou 3% de chomeurs qui trainnent les pieds !) ....et même de pondre une loi supplémentaire sur le sujet !
vous trouverez toujours des gens qui sont satisfaits ou mécontent d’un système...
il faut voir le problème dans sa globalité, même si l’amélioration passe entre autre par la réduction de problèmes "mineurs"...
mais je ne vois pas votre inquiétude puisque ce gouvernement s’occupe du problème : "il réforme"
seulement dans le mot réforme, et selon le dico réforme = changement en vue d’une amélioration
Le fait est que dans n’importe quel entreprise quand vous voulez mettre en place une action nouvelle, on regarde les ressources nécessaires .....alors quoi de plus normal de demander des moyens supplémentaires ??
car le système n’est pas revu dans son ensemble donc on ne peut extraire des moyens d’activités que l’on aurait supprimé.... !!!
et ce gouvernement pratique de la même façon dans toutes les réformes : il se contente de supprimer des emplois sans procéder à des réorganisations correspondantes ou des démarches de simplification !!
c’est absurde !!
voir le système grottesque de gestion des heures sup, avec les heures défiscalisées....une usine à gaz dont beaucoup de petites entreprises ont des difficultés à assimiler !!! les grosses boîtes adhérentes du Medef ont leur service juridique...les PME peuvent se démerder !
c’est triste !!
actuellement et faute de réorganisations correspondantes, les réformes vont nous mettre dans un beau merdier !!!-
CANAAN 22 octobre 2008 17:08VAL…et les réunions politiques, syndicales, associatives, culturelles, sportives…et la gestion de nombreuses communes (beaucoup de maires sont profs) et les vacances scolaires et les cours dans les officines privées ou pour le GRETA…Quand je pense au bonheur de l’ouvrier qui bosse 40 heures à la chaîne pour le SMIC…ce que je ne suis pas…c’est trop injuste !!!-
Je ne parlais que du cadre strictement professionnel.
Et, sachez qu’il y a de moins en moins de professeurs des écoles qui sont maires ou qui trouvent encore le temps d’avoir un mandat exécutif quelconque. -
J’ajouterai qu’un professeur des écoles débutant gagne aux environs de 1300 euros net par mois et que le temps qu’il passe à préparer son année scolaire, puis ses journées de classe, comme je l’ai décrit plus haut, n’est même plus quantifiable.
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J’ajouterai qu’un professeur des écoles gagne environ 1300 euros net par mois, alors qu’il passe (comme je l’ai décrit plus haut) un temps énorme pour préparer sa classe, bien plus de 40 heures hebdomadaires.
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CANAAN 22 octobre 2008 18:04pour combien d’heures par semaine ???
un professeur des écoles doit préparer les "cours" des gamins de trois ans pendant combien de temps lorsqu’un BAC + 2 pourrait assurer la garde en proposant des "activités" d’éveil ???
Il faut développer les nouvelles technologies de communication...certains cours peuvent se faire à la maison...un prof pour X éléves...avec des supports (CD rom, DVD...)
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Je ne suis pas en maternelle, mais même à ce niveau-là, il y a beaucoup de préparations.
Petit exemple : un projet sur l’alimentation va développer nombre de compétences : sur le plan langagier, sur les repères temporels, sur l’approche de la diversité...il y en a un paquet.
Quand vous ajoutez à cela les demandes des inspecteurs : présentation des préparations sous forme de patates, bientôt ils voudront un power point...
Ne vous en déplaise, on ne chôme pas. -
CANAAN 22 octobre 2008 19:07C’est peut être aussi par la qu’il faudrait commencer...les inspecteurs, les recteurs, la paperasse, la réunionite...tout ce temps perdu ...et les voyages...nous n’avons pas parlé des voyages PEDAGOGIQUES...
Une fois ma fille est partie a EURODISNEY ...si, si...EURODISNEY....et l’année d’aprés, enfin, tout un travail sur les cathares avec visites de châteaux....entre temps les parents avaient dis stop !!! -
Tout ce dont vous parlez-là n’est pas de notre ressort, adressez-vous à notre administration.
D’ailleurs, c’est pour toutes ces raisons que j’ai fait 550 kms pour manifester dimanche.
Mais l’auteur de l’article ne veut même pas en entendre parler.
Par contre, un voyage scolaire à Eurodisney est une grosse fumisterie. Mais, avouez-le, c’est quand-même rarissime et il y a des fumistes partout. -
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le problème doit aussi se situer quelque part vers l’éducation familiale, est-il bien raisonnable qu’un parent d’élève se rende à l’école en uniforme de gendarme pour protester ?
En amont, tous les enseignants sont jugés sur leur capacité à transmettre des savoirs, on ne leur demande pas de passionner leurs élèves mais de les gaver avec des programmes établis par des spécialistes qui appellent un ballon "un référentiel bondissant" et les parents d’élèves ’des ascendants d’apprenant", ce qui n’est pas faux stricto sensu, mais bon, un peu abstrait non ?
De plus, il y a la compétence des ministres... l’actuel ne sait pas faire une règle de trois, agrégé de lettres, il ne sait pas appliquerun futur antérieur, et il confond crêche et maternelle... mais,il a des idées réformatrices...
Pas des projets élaborés et discutés, mais des concepts à mettre en oeuvre.
Comment expliquer que la génération née en 1965-70 n’ait aucune notion de la chronologie de l’histoire de France ? Napoléon serait le contemporain de Jeanne d’Arc ou de Duguesclin, ça les étonnerait pas tant que ça
mais qui connait Duguesclin aujourd’hui ? pourtant quel formidable exemple pour les gamins des milieux défavorisés...
Il y a quelques années, en 1980, mes filles étudiaient dans la région de Roanne, aucun prof neleur a parlé de l’Astrée, dont l’action se passe à 30 kms... Je suppose que ce n’est pas dans le programme, mais aucun prof local n’a pris l’initiative de leur parler du premier roman français, quand je les ai emmenée voir les paysages du doux Lignon et le chateau d’Urfé, on était de plein pied dans l’histoire, et dans une histoire passionnante. Quant à l’hstoire de la famille d’Urfé, c’est mieiux que Dallas et Santa Barbara réunis...
Vous allez rire, l’une est prof, dans le Cantal... Quand elle n’a pas d’heures de cours,elle reste à la disposition des élèves.... Il est vrai qu’elle se lève à 5h30 pour aller à 60 kms, et être présente à 8h30, pour une heure ou deux, et ensuite, re 50 kms pour deux heures dans un autre collège... mais elle s’entend bien avec ses élèves
C’est spécial le Cantal, les enfants disent bonjour même aux gens qu’ils ne connaissent pas, et on peut laisser sa voiture ouverte sans trop de soucis, irréel non ?
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PS le désastre n’est-il pas aussi dans la déliquescence de l’éducation familiale ? avec les possibiltés de travailler plus pour gagner plus, en travaillant le dimanche, ça va bien arranger la cohésion dans les familles.
mais je sens bien que ce genre de commentaire pourrait passer pour pétainiste, je vous rassure, je suis plutôt anarcho libertaire. -
J’adore ! Un journaliste qui vient donner la leçon à l’éducation nationale !
Vous feriez mieux de nous pondre un article sur un sujet que vous devez etre sensé connaitre vu que vous etes en plein dedans, la décrépitude du journalisme.
Enlevez la poutre de votre oeil au lieu de voir la paille dans celui du voisin.
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Votre article n’est qu’un tissu de conneries, d’accusations facile à l’emporte pièce.
Faite votre boulot de journaliste pour une fois, allez sur le terrain, discuter avec les profs, essayez de comprendre ce qui ne va pas au lieu de pointer un doigt accusateur.
Comment es-ce possible que les enseignants soi si mauvais d’après vous, alors qu’on n’a jamais eu autant de diplomés de grandes écoles ?
Vous meme avez l’air d’avoir suivi un parcours scolaire prestigieux, comment avez vous fait, si l’éducation nationale est si mauvaise, vous etes un génie ? Vous avez la science infuse ? -
Ah, un défenseur de la liberté d’expression !
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Es ce que ce ramassis de conneries est digne de quelqu’un qui se prétend journaliste ?
Avez vous des chiffres, des preuves, avez vous enqueté, combien d’enfants sont diplomés, vont à l’université, combien échouent, on n’en sait rien.
Vous nous livrez vos sentiments sur l’éducation nationale, on s’en fout de vos sentiments, un journaliste est la pour avancer des arguments, pas pour nous parler de sa pauvre fifille qui est trop intelligente, mais qui à des profs qui ne la mérite pas.
Journaliste à la gomme ! -
CANAAN 22 octobre 2008 18:09ta raison MIMOSA...ce qu’il faudrait c’est un prof style castro ou chavez dans toutes les classes...
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Excellent et pertinent MIMOSE !!!!
Un bon bain éducatif est nécessaire à ce journaleux.. -
J’ai beau être journaliste, je suis aussi un père et qui plus est, amoureux de la littérature. Et je constate que l’école, alors qu’elle devrait être un lieu où le plaisir d’apprendre domine, est de plus en plus un lieu de souffrance.
L’objectif de mon papier n’était pas de mesurer la réussite ou non de l’école. D’ailleurs, personne n’est d’accord sur les statistiques. Je voulais juste témoigner et j’ajoute que je ne suis pas le seul parent à penser de la sorte et à être scandalisé. Votre ton agressif ou vos insultes n’y changeront rien.
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Lucie Vivien 22 octobre 2008 21:43Vous avez raison : on peut quand même bien, sur agoravox, donner parfois son témoignage et ses sentiments personnels sur un sujet ! Certains commentateurs ne se privent pas pour envoyer des posts beaucoup plus subjectifs pour ne pas dire complètement impulsifs et irrationnels !
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				par Le Hérisson (IP:xxx.x47.203.131) le 22 octobre 2008 à 19H06 				
																					"Votre ton agressif ou vos insultes n’y changeront rien. "
Et vous vous n’etes pas agressif peut etre envers des profs qui essaient de faire au mieux leur boulot ?
Je vous cite :
Le degré zéro de l’éducation
La réunion avec les professeurs : les matons de l’Education nationale
Votre texte n’est qu’un salmigondis infame sans preuves ni arguments serieux. Essayez de faire votre boulot de journaliste correctement ensuite vous pourrez peut etre vous posez en donneur de leçons !
Bises à madame.
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Vous êtes comme moi,vous accusez les profs des problèmes d’éducation de vos enfants ,c’est facile.Mais quand je vais au boulot,j’y vais depuis de nombreuses années sans aucune passion et personne ne me le reproche.Mais ce n’est parce que ma situation est merdique que je fabrique de la merde.Alors quand un prof en tout début d’année se permet de dire que la classe de 4eme est composée de 3 tiers un tiers d’élèves correct,un tiers d’élèves en difficultés et un dernier d’élèves qualifiés de "déchet",je suis outré car jamais je n’oserai produire une telle qualité de travail et accuser les autres et pretendre que moi ou ma société sommes responsable de rien .
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On se calme...
Des profs chiants, on en a tous eu.
Le boulot de l’élève c’est aussi d’apprendre à faire avec , et d’essayer de tirer le meilleur parti d’un cours. Votre fille a l’air plutôt vive, à votre place, je ne me ferais pas de souci pour elle ! Plaignez plutôt ceux que vous décriez !
Le boulot des profs du secondaire, actuellement, s’apparente à un boulot d’entraîneur : au collège, on prépare le brevet et au Lycée, on prépare au Bac.
Vous seriez le premier à vous offusquer si les profs de votre filles ne traitaient pas le programme et la mettait ainsi en situation très inconfortable pour sa réussite aux examens...
Vous voudriez une éducation nationale qui prône l’épanouissement individuel de chaque élève ? Chaque prof en rêve ! C’est malheureusement de l’utopie à l’époque ou c’est le rendement qui compte !!
Le problème est dans le système. Pas dans la motivation des profs !
Votre point de vue est intéressant ; mais il ne va pas au fond des choses :
Le fond du problème est que le système actuel est tout à fait inadapté aux élèves que les profs doivent gérer à présent. Que cela soit pour le primaire, comme pour le secondaire (et même pour le supérieur).
Les profs sont de plus en plus sur la brèche. Ils réclament des moyens d’une part parce que les moyens deviennent de plus en plus nécessaires (moyens matériels ou humains) et d’autre part parce qu’ils ne peuvent pas imaginer un autre mode d’enseignement : ils ont le "nez dans le guidon" en permanence.-
Un désastre en effet !
Un rédacteur tout à sa suffisance "je suis un bon journaliste, MOI j’aime mon métier"
Sursatisfait de son enfant "ma fille est une excellente élève, intéressée, vive, etc.
Un catalogue d’idées reçues " encore une grève, fonctionnaires fainéant, qui n’aiment pas leur travail et le font payer aux élèves". Comme c’est original, manquent juste les vacances et on aura le tableau complet .
Une méconnaissance complète de ce qu’est l’enseignement "mon meilleur ami est enseignant à la retraite" "je suis parent d’élève" pardon des références !!!
Résultat ? Un énième pamphlet droitisant , dont le but semble plus être de vomir sur le droit de grève et le syndicalisme, de promouvoir (au vu des réactions immédiates) l’enseignement privé, que de dire quoi que ce soit sur l’enseignement, bien dans la ligne actuelle du "moi-je et mon nombril, nous n’avons rien à dire mais le dirons quand même". Avoir été à l’école ne donne à personne la capacité de juger avec pertinence de ce qu’elle est, malgré ce que tout le monde semble penser, pas plus que d’être parent d’élève.
Tant que des gens comme ça se permettront de telles interventions, sans la moindre réflexion, connaissance, ni le moindre recul, notre société ne pourra qu’être dirigée par des gens avides, sans scrupules et méprisants : ils auront réussi leur entreprise de division.
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N’étant ni enseignant ni parent d’élève, permettez que j’arrive en naïf et vous pose les questions suivantes : croyez-vous que la situation que vous dénoncez soit appréciée par le corps enseignant ? Les autres parents étaient-ils du même avis que vous ?
Pour autant que je sache, durant des années, les enseignants ont subi de la part des politiques ainsi que des parents d’élèves la critique inverse : votre enseignement est trop basé sur le développement personnel, l’écoute et "autres fariboles soixante-huitardes", on veut du par-coeur, de l’autorité, la méthode Boscher et du plus-que-parfait. Souvenez-vous de cette hystérie qui, à l’époque des "choristes", a rendu si sympathique la vieille communale de Jules Ferry avec son maître et ses blouses grises. On ne peut pas tout avoir. Le camp de dressage est incompatible avec l’épanouissement de personnalités originales.-
Entièrement d’accord ASP ! Le parent d’élève électeur veut le beurre, l’argent du beurre (etc). Comme vous le soulignez, on ne peut pas tout avoir. c’est pourquoi les politiques concernant l’enseignement, en tenant compte trop souvent de l’avis du parent d’élève -électeur, ne font qu’aggraver le problème. Les enseignants eux-mêmes sont les mieux placés pour analyser les causes des dysfonctionnement. S. Royal pensait-elle,, le jour où elle a fait cette fameuse proposition des 35 heures au collège, que ceci aurait une conséquence sur la réussite des élèves ? D’autre part, croit-elle que si des profs du public donnent des cours particuliers c’est uniquement parcequ’ils ont de l’énergie à revendre, ou bien pour arrondir des fins de mois pas si terribles que ça ? Une heure de cours, ce n’est pas une heure de "bureau", et si le métier de prof n’est pas un des plus pénible, il n’en est pas moins très éprouvant, si on veut un peu "entraîner son public".Que ceux qui pensent le contraire s’y essaient un peu !!! C’est là dessus qu’il faut jouer ! Tant qu’on n’aura pas compris ça, on peut faire toutes les réformes qu’on veut, donner 40 h de présence obligatoires au profs dans la boîte, pour flatter le parent-électeur, le pauvre parent affigé de tant d’injustice sociale... (sans parler des vacances, ces fameuses vacances...)rien ne changera si on ne prend pas en compte cette composante de la profession : un prof doit avoir du jus, du pep, sinon il n’a pas d’efficacité : demande-t-on 35 h de représentation à un comédien chaque semaine ?
Dans cette France où chacun, au lieu de faire du constructif, ne pense qu’à épier les "avantages" de son voisin les dirigeants ont la partie belle : on va niveler tout ça, ne vous inquiétez pas, et par le bas s’il vous plaît. Le mot égalité ne sera pas un vain mot !
Et les intérêts de l’élève dans tout ça ? -
Ma fille a connu les memes avatars à la maternelle.
Elle avait 3ans et tous les jours, avec mon épouse, elle regardait des chiffres et des lettres à la télévison. Au bout d’un certain temps, elle connaissait son alphabet.
Un jour, alors que je travaillais à la maison, elle m’enquiquina parce qu’elle voulait un jouet.
- Tu n’as qu’à écrire au père Noêl lui dis-je
- Je ne sais pas écrire papa
- Demande à ta maitresse !
Ce qu’elle fit le lendemain. Le soir en rentrant à la maison, mon épouse me dit :
- Tu as eut une bonne idée hier avec éléna !
- ??????
- Ouais ! T’as dit a éléna de demander à sa maitresse de lui apprendre a écrite !
- Ben ouais ! et alors ?
- Je me suis fait engueuler et je me suis faite accuser de vouloir donner un enseignement parallèle à ma fille.
J’en étais abasourdi. J’ai appris par la suite que ma fille n’avait pas le profil "scolaire". C’était il y a 28 ans.-
A l’auteur... Quelle prétention, quelle arrogance ! Mais que savez-vous donc du métier des enseignants ? Qui êtez-vous donc pour les juger ainsi ? C’est dans l’air du temps : les "parents" jugent "les enseignants". Quel regard donnent-ils donc à leur enfant de leur enseignant ? Du mépris ? Papa est meilleur, il peut mieux faire... Que papa aille donc enseigner à la courneuve, pour 2000€ par mois... Qu’il passe ces soirées et une bonne partie du week-end à préparer des cours, corriger les copies... Qu’il fasse du "soutien" à des mômes qui n’en n’ont rien à foutre de l’école, mais alors, vraiment rien à foutre !!! Leur "codes" comme dit l’autre pétasse sont ailleurs... Je ne suis pas enseignant, mais mon épouse l’est. Je peux vous dire que tous ces collègues sont, comme elle, très concernés par leur travail, leur mission. Ce n’est pas pour "la sécurité de l’emploi" qu’ils sont prof, c’est pas vocation. Je peux vous dire qu’entre les élèves dont les parents apprennent le mépris du prof (vous monsieur) et les autres qui l’emmerde et en font l’ennemi au même titre que le flic, le pompier, le médecin, tout ce qui peut être une image à détruire car Française et positive, il faur vraiment, vraiment avoir la vocation pour être enseignant. Mais allez-y monsieur, rien ne vous empêche de le devenir, prof, si vous en avez les capacités intellectuelles. Allez-y, montrez-nous l’exemple !!!
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Je suis entièrement d’accord avec les propos de l’auteur, bien qu’il y ait fort à parier que nos sensibilités politiques soient assez diférentes...C’est vrai aussi, comme le souligne Foufouille, que les "bons" profs sont somme toute assez rares. J’ai été prof moi-même, et je dois dire que si j’essaie de me souvenir des profs qui m’ont enthousiasmé, une main suffit pour les compter, et largement...aussi je pense que bon nombre de mes élèves ont la même impression de l’ensemble de leurs enseignants.
Les profs sont-ils obnubilés par un programme à suivre et un calendrier à respecter, à un point telqu’ils en négligent la composante pricipale de notre métier : la faculté d’enthousiasmer les élèves, de les inciter à approfondir ensuite par eux-mêmes ? je crains malheureusement que ce vieux travers de notre système éductaif ne perdure, et encore longtemps, sous-tendu par les cadences à tenir et les taux de réussite à respecter.
A ce sujet, si les profs se plient à certaines exigences venues d’en haut, tous les rouages du système apportent leur contribution au maintien de cette situation. Ainsi, un jeune stagiaire "IUFM" s’entendra dire d’un Proviseur : "on s’en fout de ce qui se passe dans votre classe une fois que la porte est fermée, ce qui nous importe, c’est que les élèves se tiennent tranquilles". Et les inspecteurs, qui aiguillonnent les profs pour qu’ils "bouclent" les programmes ! Et qu’entend-on des parents d’élèves interrogés par les médias les jours de grève à l’EN ? Ciel, mes enfants vont avoir des cours de français ou de maths en moins ? Non. On entend juste leur inquiétude quant à la garde des enfants. Le contenu des cours, peu de gens s’en soucie vraiment, mis à part quelques parents suffisamment attentifs à l’éducation de leurs enfants.
Le mot "gavage" employé par l’auteur me semble malheureusement assez bien approprié pour décrire ce qui se passe parfois, surtout dans les classes à examen. je me souviens de l’avoir employé au cours d’une conversation avec le latiniste et écrivain Jacques Gaillard, dont j’avais la fille au collège ; il avait eu ce mot "on va produire du cerveau gras "
Pour enseigner correctement, il faut du pep. Savoir motiver, exalter les élèves n’est pas chose aisée, et peut-être difficile à acquérir, mais il faudrait que cette dimension de métier soit mieux prise en compte au moment du recrutement des enseignants. Mais y parviendra-t-on en supprimant les IUFM ? en supprimant des postes de profs ? Ou en repensant sérieusement le métier ?-
@auteur
Pourquoi ne vous êtes-vous pas présenté pour être parent d’élève délégué ? Vous pouvez le faire en tant qu’indépendant, ou faire partie d’une association nationale.
Je me rappelle m’être ennuyée beaucoup au collège, mais avoir adoré le lycée. En troisième, j’ai appris le morse pour pouvoir communiquer avec ma voisine sur la marge des cahiers... et j’ai participé à mon premier concours de nouvelles. Il y a aussi une vie et un apprentissage en dehors de l’école.
Aux enseignants : courage !
En tant que parent d’élève, j’étais à la manif dimanche. Je ne comprends pas que l’on supprime les postes RASED (voir mon blog).
Je comprends la morisité ambiante (4 suiccides d’enseignants depuis le début de l’année, si c’était chez Renault, on en parlerait...) et quand on lit les programmes officiels en primaire, ça donne pas envie de sourire, sauf quand on voit que notre ministre n’est pas capable de faire une règle de trois.-
@ l’auteur
Comme toujours, le problème numéro un de l’humain, c’est sa propension à passer du phénomène (que vous décrivez bien, en particulier dans le ressenti) à l’explication du phénomène sans voir l’arbitraire des attributions causales (attributions de patates chaudes si vous préférez) qu’il effectue.
En clair, vous voyez bien, vous expliquez mal. Vous mettez les profs en cause, quand ils ne sont que l’"effet" de politiques publiques centenaires qui nous veulent veules, obéissants, soucieux de donner satisfaction aux supérieurs, soucieux de notre sécurité plutot que du bien-être de ceux à l’égard desquels nous exerçons nos missions, quelles qu’elles soient (santé, éducation, social, police, mais aussi tout le secteur privé, et bien sûr, le monde des médias)
Je viens d’aborder déjà ce thème dans l’article sur les caméras infiltrées dans les maisons de retraites : vous ne pouvez accuser les acteurs des violences institutionnelles, car c’est l’institution et au-delà, la nation qui est en cause.
Ne voyez-vous pas que c’est la soumission à l’autorité qui nous vaut ce souci du programme à tout prix ? L’école, comme l’économie, n’est pas évaluée sur la base du Bonheur intérieur Brut. La passion des élèves et le bonheur du citoyen n’est pas le souci du pouvoir.
Qui est responsable ? Le citoyen bien sûr. Qui a consenti, qui a abdiqué ses pouvoirs, qui laisse ses représentants se placer aux ordres de ce qui ne devrait être que l’exécutif (qui veille à l’exécution de lois conçues par les représentants du peuple)
En tant que journaliste, vous êtes très mal placé pour venir donner des leçons aux enseignants.
Ils ont toujours raison dites-vous ?
Et le pouvoir n’a-t-il pas toujours raison ?
Si c’est le cas, n’est-ce pas grâce aux journalistes et aux médias à sa botte ?
Quand a-t-on vu des journalistes se battre la coulpe et reconnaître qu’ils ont eu tort ?
Les journalistes se taisent monsieur, et les seuls qui l’ouvrent se font virer.
Ne voyez-vous pas ce déficit de démocratie induit par les puissances économiques qui nous font aller vers une société de la compétition, du seul contre tous ?
Quand le processus sera abouti, que l’école publique aura disparu, nos enfants stresseront pour essayer d’aller dans des écoles d’élites.
Ils n’auront pas le temps de s’ennuyer.
Mais comme au Japon, s’ils échouent, la tentation du suicide sera encore plus grande.
Vous dressez un tableau pertinent, mais vous vous trompez d’ennemi.
Le principal responsable de ce qui arrive à votre fille, c’est chacun de nous, donc c’est vous aussi.
Nous avons été des citoyens irresponsables.
Nous avons laissé un système dériver vers le népotisme.
La démocratie est dévoyée, étonnez-vous que l’éducation parte à la dérive.
Les enseignants ne manquent pas que de moyens ou de formation psychologique, ils manquent aussi d’élèves. Ils n’ont souvent que des enfants immatures dans leurs classes.
C’est toute la société qui dérive mon cher monsieur.
Donc, s’il vous plaît, remisez vos indignations et accusations fallacieuses. Prenez conscience de votre responsabilité.
Moi si j’avais une fille dans votre situation, ça ferait longtemps que, comme le suggère CAnaan, je lui aurais donné les moyens d’être autodidacte.
Mais je n’ai pas de fille, alors peut-être que c’est facile à dire...
Voilà ce que je crois.
A la louche
Bien cordialement,
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Je n’ai voulu qu’apporter un témoignage où chacun des faits sont rigoureusement exacts. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un quelconque problème de droite ou de gauche... Et contrairement à ce qu’écrit un commentateur, je ne suis pas particulièrement "droitisant" ! C’est trop facile de se cacher un problème sous un vague prétexte politique. Là n’est pas la question ni la réponse.
Mais il s’agit d’un problème de conservatisme de toute une institution, de ses syndicats, de sa hiérarchie...
L’école est devenue un univers de souffrance pour tous, profs et élèves. Et les parents aussi !
Dans ce pays, on critique tout le monde : les hommes politiques, les journalistes, "les peoples", etc. Mais dès que l’on s’insurge contre le monde enseignant, on a face à soi un corporatisme époustouflant et certains des posts le montrent fort bien.
Et pourtant, il y a des professeurs qui s’insurgent contre le système, qui développent des innovations pédagogiques, etc. Il y a des "expériences alternatives" pédagogiques qui donnent de bons résultats, excellents même, à la fois sur le plan des programmes et le plan de l’épanouissement des élèves. Mais ces expériences ne sont jamais encouragées par l’institution !
Mais, bizarrement, ils sont rares à rester dans l’Education nationale. J’ajoute qu’au cours de ma carrière, j’ai été responsable de communication dans un rectorat, en 1998 et 1999. L’athmosphère y était tellement pesante et l’action tellement impossible que j’ai décidé de ne pas y renouveler mon contrat.
Enfin, pour conclure, je redis ce que j’ai écrit. Lisez ou relisez le best seller de Daniel Pennac, "Chagrin d’école". Il explique en détail ce que j’ai exprimé dans ce papier.-
Lucie Vivien 22 octobre 2008 23:37"Moi si j’avais une fille dans votre situation, ça ferait longtemps que, comme le suggère CAnaan, je lui aurais donné les moyens d’être autodidacte."
L’an dernier, j’ai proposé à mon fils de faire son année de troisième à la maison : il a hésité un peu mais a dit qu’il allait continuer le collège pour être avec les copains et je dois reconnaître que j’ai été lâchement soulagée de ne pas avoir à porter la responsabilité de sa préparation au brevet !
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A Luc Laurent Salvador,
Je suis globalement d’accord avec vous. Bien évidemment, ce n’est pas à vous, psychologue, que j’apprendrais que la dérive de notre système scolaire peut être analysée comme un "symptome". Vous êtes mieux place que personne pour le savoir.
Je suis d’accord également avec vous sur la question de l’autorité. Après tout, l’école des années 60 ressemblait plus à une prison qu’à un lieu d’épanouissement.
Mais en revanche, pour aller vite, au travers de ce que je décris, nous constatons surtout qu’aucune remise en cause du système dans son ensemble et de deux qui y travaillent n’est possible. Nous l’avons constaté de nombreuses fois et à la réunion "profs-parents", c’était caricaturale.
Les enseignants n’acceptent pas, non plus, les critiques sur les méthodes pédagogiques. Les fameux "programmes" ou le "manque de moyens" ont bon dos.
Je persiste à penser qu’il est anormal que des plutôt bons élèves s’ennuient en classe, s’y rendent le coeur serré, ou encore, que des professeurs soient capables de dire en classe des choses telles que "Toi je t’aime pas, mais je t’ai quand même donné une bonne note !", bref, manquent souvent de respect aux élèves qui pourtant, dans ma ville de province, ne sont pas particulièrement turbulents.-
J’ajoute que je suis autodidacte en partie. Au lieu de faire une fac, j’ai fait les beaux arts. Ensuite, j’ai été pigiste de presse, puis, (c’est une longue histoire), directeur d’association socioculturelle. (D’ailleurs, j’avais mis en place, dans les années 80, de l’aide aux devoirs dans mon association, pour les élèves en difficulté, et cela m’avait attiré l’animosité des syndicats d’enseignants !!!). Ensuite, j’ai passé des diplômes universitaires en communication en formation continue.
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Ravi de nous savoir en accord sur l’essentiel.
Mais permettez que je réagisse encore à votre message...
L’incapacité à reconnaître ses erreurs, ses faiblesses, éventuellement ses fautes, voilà bien la faiblesse tragique de notre société franco-française en raison d’un pouvoir qui n’a jamais renoncé à un absolutisme digne de l’ancien régime et qui, quels que soient ses errements ne vient jamais assumer ses responsabilités, ou alors seulement après deux ou trois générations.
Notre administration est toute entière bâtie à l’image de ce pouvoir. Si elle pouvait, elle se doterait d’une bulle d’infaillibilité papale. Etonnez-vous que les enseignants rechignent à se remettre en cause. Ils ont été construits comme ça depuis toujours, ils n’ont connu que ce type de modèle : "j’ai raison quoi qu’il arrive". Et la même chose se reflète dans tous les compartiments de la société : journalisme, justice, etc.
(Le mouvement des magistrats est assez représentatif et assez amusant en même temps car la justice, souvent hautaine, se trouve prise d’encore plus haut par une ministre de l’intérieur qui se la pète : elle décide de tout sans concertation. Il n’y a plus qu’à obéir)
En France, celui qui a du pouvoir ne reconnaît rien de ses fautes. Assumer c’est bon pour l’homme de la rue. Les fautifs changent de bureau ou d’entreprise et gardent le même salaire.
Bref, vous ne pouvez stigmatiser les enseignants avec ce reproche (notez bien encore que je ne nie pas les faits que vous avancez). Il s’agit d’un mal français.
Car à l’étranger, l’obligation d’assumer concerne les élites (cf. l’affaire DSK au FMI soumis aux normes anglo-saxonnes).
Bref, rien n’est plus triste que des élèves qui s’ennuient, je vous l’accorde. Mais vous ne pouvez simplement jeter la pierre aux enseignants. Il y a tout un système derrière, dont nous sommes partie prenante.
Maintenant que tout soit sclérosé et qu’il soit presque impossible de changer ce système, je ne sais pas. Il me semble que Xavier Darcos réussi à changer pas mal de choses, certes pas pour le meilleur, mais bien pour le pire.
Donc on peut changer les choses. Mais si nous restons serviles, alors, le pire sera sûr
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ceux qui se plaignent de l’éducation nationale n’ont qu’a envoyer leurs momes dans des écoles privées , ils y seront traités comme des " clients ".
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"Les enseignants ne manquent pas que de moyens ou de formation psychologique, ils manquent aussi d’élèves. Ils n’ont souvent que des enfants immatures dans leurs classes." Je suis bien d’accord avec cela.
Je ne crois pas que le Hérisson ait fait un article "contre" les enseignants. Mais il dit qu’il y a un refus de la critique dans ce milieu professionnel. On ne peut jamais généraliser à 100%, mais je fais le même constat, d’ailleurs une grande partie du débat tourne autour de cela, alors qu’on aurait pu se focaliser aussi sur la question de la maturité des élèves... Exemple : quand je lis ces playoders sur ces enseignants qui travaillent beaucoup, je suis certaine que cela reflète une partie de la réalité mais une partie seulement ! Tout de même ! Dans mon milieu professionnel à moi, il y a une banalité qui courre et qui dit à peu près : "tu comprends, hein, pour adjoint dans une mairie, avec le temps que ça prend, il faut être soit retraité soit enseignant, sinon c’est impossible".
Le fond de l’article, c’est tout de même l’interrogation sur l’ennui des élèves à l’école, y compris des bons élèves. L’attention intellectuelle des jeunes n’est plus attirée uniquement par l’enseignement, mais par de nombreux concurrents dans un monde plus ouvert, ce devrait ça le coeur du débat non ?
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@L’auteur,
Votre article est assez excessif vis-à-vis des enseignants, même si il faut reconnaître que certains enseignants ne sont pas bons, ils restent assez minoritaire, du moins tout autant que les enseignants exceptionnels.
Certains enseignants qui sont intervenus sur cet article lèvent pourtant des problèmes très concrets dont un que je connais bien ; le poids des parents dans les décisions scolaire est une vaste fumisterie, je vous le dis d’autant plus que j’ai été pendant 15 ans responsable d’association de parents d’élèves.
Le comportement des parents est devenu, au fil du temps, excécrable envers les enseignants, les parents sont souvent persuadés d’avoir un enfant possédant des qualités qui ne se vérifient pas toujours dans le contexte d’une classe ; même si l’enfant montre ces qualités dans le cercle familial.
Cela génère une méfiance de l’enseignant envers les parents, et je ne leur en tiendrai pas rigueur sur ce point, car si les très bons et très mauvais enseignants sont minoritaires, les parents certains de leur fait sans connaître sont eux fortement majoritaires. D’ailleurs, puisque vous êtes dans la catégorie de parents qui se revendiquent intéressés par l’environnement scolaire de sa fille, je reste très surpris que vous ne rencontriez les enseignants que lors de cette rencontre annuelle faite principalement pour que les enseignants rencontrent les parents qu’ils n’ont pas l’occasion de voire le reste de l’année. Vous savez, vous pouvez demander à tout moment à rencontrer les enseignants avec qui vous souhaitez discuter du ressenti que vous avez.
D’autre part, que votre fille soit curieuse ou pas, qu’elle nécessite un type d’enseignement particulier ou non n’est en aucun cas le problème d’un enseignant. Les apprentissages peuvent être agrémentés d’une façon ou d’une autre, mais le problème est que chaque élève peut espérer que l’agrément convienne à sa personnalité. Vous abordez sans le dire le fait qu’un enseignant ne puisse permettre à la trentaine d’élèves de sa classe de pouvoir apréhender le savoir selon ses désirs ; un enseignement à la carte en quelque sorte.
Votre surprise m’étonne puisqu’au moment où la suppression des postes de l’éducation nationale tend à augmenter les effectifs de chaque division, que des enseignants contestent cette vision purement comptable des réformes, que cette constestation ne vous intéresse guère, a priori vous la condamnez, en fait que les mesures actuelles ne cesse de pousser l’enseignement loin du but qui pourrait être le votre, vous continuez à tirer sur l’ambulance.
Votre témoignage montre principalement votre méconnaissance des mécanismes de l’éducation nationale autant que des pouvoirs donnés aux parents dans le contexte scolaire qui anihile toute possibilité, surtout dans un contexte d’effectif conséquent, de pouvoir adapter les cours. Si vous préférez, toutes les mesures prises jusqu’alors ont créées un tel décalage de niveau dans une même classe qu’il est aujourd’hui impossible d’adapter son mode d’enseignement.
Saviez-vous, par exemple, qu’à la rentrée dans une classe de 6ème, un ou plusieurs élèves peuvent être quasiment illétrés. Je vous arrête de suite, la responsabilité n’incombe pas aux enseignants, mais aux parents. En primaire, lorsque l’équipe pédagogique propose un doublement, le refus des parents est suffisant pour que l’élève passe dans la classe supérieure. Ensuite, en Collège, tout sera fait pour qu’un élève ne cumule pas deux doublement ; même si les résultats sont catastrophique, il sera poussé jusqu’à l’âge de 16 ans (soit environ la troisième). La non plus ce ne sont pas les enseignants qui en portent la responsabilité, mais demandez des comptes aux Académies, Rectorats et au Ministère.
Mais il est vrai que l’enseignant est la face visible de cet iceberg bancale, il est donc plus facile de lui taper dessus, surtout lorsque nous ne cherchons pas à faire un effort pour accéder au niveau de connaissance requis.
Un autre point qui me semble important. L’apprentissage de nouvelles connaissances n’est pas lié à un plaisir (même si il est préférable que cela se fasse dans un certain plaisir) ; l’associer systématiquement à un plaisir est une vision de la connaissance qui est, à mon sens, une vision purement consommatrice. Pour s’instruire, il faut parfois faire des efforts et prendre sur soi.-
Cher Auteur
Vous avez vous-même fuit l’ennui en changeant de travail (voter post de 23h56). Le meilleur des systèmes d’éducation, de même, ne peut offrir ce "changisme" à l’échelle où il opère. Il offrira donc au mieux 1/3 de moments passionnants, et 2/3 de chiants.
En effet, ne me faites pas croire que dans votre job, vous avez 9/10 de réunions épanouissantes et 1/10 d’ennuyeuses. La "recette magique" de l’enseignement passionant est délicate, et forcément temporaire.
Ainsi, toutes les ficelles sont piégées. Par exemple, se faire un peu complice en citant des émissions qu’ils regardent ou des héros qui sont les leurs, pour faire des analogies "passionnantes. Cela se retourne aisément en perte d’autorité. Par exemple se baser sur l’actualité (Soljenitsyne). Pierre en sera habillé mentalement et Paul déshabillé. Paul aime bien les enseignements structurés ou figurent toutes les étapes, sans se distraire à des analogies, et Pierre est comme Juliette, peut être, et profitera d’une approche "tous azimuths".
Enseigner (ou chercher dans mon cas) plus de dix ans les mêmes matières avec une passion équanime est réservé à des "happy few". A partir de là, on aimerait bien en effet que le rectorat et le mammouth sachent aider les "pas few" , la majorité, à construire dans la vallée de larmes qu’est l’épuisement nerveux au quotidien, quand vous cherchez à "faire comprendre" aux têtes jeunes, dans le monde pleins de distractions qui est le nôtre (cf un post de Céline plus haut).
Bernard Stiegler donne une vision assez complète de l’homme et la transmission des savoir-faire, en se basant sur le fait qu’il s’agit de techniques, et qu’elles sont par définition des extensions (des extériorités) inhumaines de l’humain. Il réutilise le concept simondonien de "trans-individuation". C’est ce que vous, vous cherchez ou souhitez "toujours tout le temps". Ca prouve que 99% de votre cerveau et de celui de Juliette sont bien faits.
Mais utilisez le 1% dont je n’ai pas parlé pour tirer les conséquences du fait que cette "transividuation" idéale, motivante, tisseuse de savoirs et de savoir-faire, dé-prolétarisante (elle rend maitre de l’évolution des savoir-faire, ce qui permet d’échapper au déclassement et à la désappropriation de ces savoirs, donc à la prolétarisation, au sens genéralisé de Stiegler, ce qui inclut le consommateur et le consommateur culturel victime du "populisme industriel" des médias), cette transindividuation, donc, ne peut "marcher" que pendant 20-40% du temps, au grand jamais pendant 100%. Comme si un bébé ne pleurait jamais : il reste des phases "dures", c’est la structure de nos savoirs qui le dicte, parce que on ne peut être enseigné , même dans l’ouverture, qu’en ayant intégré une structure puis en l’ayant dissolue dans autre chose.
Je ramènerai donc l’évaluation de l’EN à deux questions :
(1) est-ce que ces "bons" 20% là, ces bons profs ou bons moments, sont vraiment découragés dans le système (i e du vrai gachis) ou est-ce que le facteur humain ne fait pas que certains profs casent toujours cette flamme en eux ;
(2) est-ce que les 70-80% qui restent sont plus chiants que nécessaire (auquel cas, oui, il y a remède à chercher), compte tenu nénanmoins qu’ils sont plus mal vécus par le déajustement entre attentes d’un cerveau peu disponible (on sait pourquoi, M. Le Lay, cf post de Céline de nouveau) et exigence "ascètique" propre à l’enseignement (Lire "80% au bac .. et après" de S. Beaud).
Ce qui ne clot pas la question des moyens de l’EN. Pourquoi etre étonné de 1000 euros/an ?
Un salarié environné dans une boite high-tech est à > 100 kE de chiffre d’affaire. Avec 20% de benef pour la boite (20 kE), on prélève pendant 15 ans de carrière de ce salarié 5% de ce montant pour financer son futur remplaçant. Vu comme ça, le verre (dessiné en trompe l’oeil volontairement, la population est bien d’un facteur trois sous cette jauge) n’est plus à moitié vide, mais au dixième plein, même pas.
De nouveau, il faut savoir manipuler TOUS les ordres de grandeur. La gestion des rectorats reste un poème. Je crois d’ailleurs qu’à l’EN, il y a autant de personnel qui ne voit pas les élèves que de profs, 1 pour 1. Je n’ai pas revu de stat à ce sujet. Mais c’est un élément à méditer.
Bonsoir
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Heil !!!
Martinez ( FN) Ministre de l’Education, voilà ce qu’il nous faut. -
nephilim 23 octobre 2008 10:10@j’ai un pseudo trop chiant a écrire
Et bien ca c’est du commentaire !!! le dictateur en puissance qui s’exprime.
Votre facon de voir est minable mais c’est tellement simple de critiquer.
Vous votre metiers de faineant c’est quoi ?? car pour avoir bossé avec des fonctionnaires et dans le privé j’ai rencontré dans les deux milieux les meme types de comportements il y à les bosseurs les glandeurs les joyeux les deprimés bref de tout.
Vous vous nous faites une generalité de comptoire alors la seule réponse vous correspondant sera : "encore un verre ? c’est la tournée du patron !! " -
La casse de l’EN, elle a déjà commencé, pas d’inquiétude. Mais nos décideurs ont des méthodes assez douces, peut-être un peu trop éloignées des coups de lance-flammes que vous semblez souhaiter. Ils y vont par petites touches très élégantes. Cependant, au final le résultat sera là. En effet, en supprimant des postes (et donc en augmentant les effectifs d’élèves par classe, corrigez moi si ce rapport de cause à effet vous semble erroné...) sous le prétexte que ce sytème, bien que coûteux, ne fonctionne pas bien, on va le conduire à fonctionner encore plus mal et inciter les parents (qui le peuvent !) à placer leurs gosses dans des établissements privés. Une mort programmée , dont certains se réjouissent aujourd’hui ...Les profs du privé sont-ils tous des autodidactes (donc forcément meilleurs que ceux qui ont des diplômes et passé des concours !) Ca reste à voir. Il fut un temps pas très éloigné où l’on manquait d’enseignants, et ou un visionnaire à la lucidité éblouisssante eut l’idée de recruter des mères de famille (avec toutefois le bac, quand même). On se demande pourquoi un métier aussi pourvu en avantages (que dis-je en privilèges !) attirait si peu de monde...
Pour vous rassurer, puisque pour vous, les fonctionnaires de l’EN ne sont pas "dans la vie active", la vraie vie quoi, sachez que bon nombre d’entre eux ont bossé dans différents secteurs durant leurs vacances quand ils faisaient leurs études, parfois pour pouvoir se les payer. Et s’il vous reste une parcelle de fine intelligence (celle qui permet de penser que parfois, on peut se tromper) , faites donc , allez disons un mois... d’enseignement dans un collège, vous pourrez ensuite dire si oui ou non, le terme "vie active" peut s’appliquer à ce que vous avez fait. -
Les memes qui dénoncent les fonctionnaires de l’éducation nationale, on les retrouvent le 14 juillet applaudir la larme à l’oeil les pompiers qui défilent.
Autant les profs sont fainéants et planqués, autant les pompiers sont courageux et volontaires !
Pourquoi ce discours ? C’est le fait d’une population complétement lobotomisé par le message d’une classe dominante qui veut casser l’éducation nationale afin de la privatiser.
Mais ne vous inquietez pas, je suis certains que dans quelques années on depeindra aussi les pompiers comme des gros fainéants qui profite du systéme pour faire un footing le matin, d’avoir une cantine gratos dans la caserne et je ne sais quelle autre conneries du genre.
Je parle en connaissance de cause, j’ai été moi meme pendant 7 ans dans l’armée , j’ai toujours été applaudi lors des défilés (les gens aiment bien ça l’uniforme et l’autorité). Pourtant je ne produisait rien, j’étais logé, blanchi et nourri par l’état ! J’étais une charge pour la nation et pourtant j’étais vénéré comme un dieu !-
Bravo, on peut être ancien militaire et couillu ! Merci pour ce courageux témoignage !
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bonjour,
l’impuissance des parents désorganisés face à l’éducation nationale est voulue, pensée, appliquée.
les conditions psychologiques des réunions parents profs, où anciens élèves eux mêmes, les parents sont souvent reconditionnés dans la position "d’élève", assis du même coté de la table, ramené souvent à leur propre parcours scolaires, souffrant pour la majorité d’avoir été élève moyen face à des "profs" dans une situation rhétoriques déséquilibrée à l’avantage du professeur.
si j’en crois le témoignage de copains profs, manipuler des parents qui ne veulent entendre que " ça ira pour leur enfants, il faut faire un effort, mais rien d’insurmontable, aprés leur avoir énoncé 2 qualité un défaut de leur progéniture", est un jeu d’enfant, au sens propre quasiment.
l’absence de cohésion entre les parents, l’absence de revendications collectives, sert la mollesse de l’éducation nationale.
Il est d’ailleurs particulièrement intéressant de voir comment eux même gèrent leur enfants.
Ils s’appellent entre eux pour changer leurs notes, influent autant que possible pour que leur gosses tombent dans les bonnes classes devant les bons profs, parce qu’entre eux, les profs savent qui est bon de qui de ne l’est pas.
Ils sont trés soucieux du dossier scolaire, et pour les mieux placé dans l’apparatchisme du mammouth, ils font dans l’échange de bons procédés, faire partie d’un jury deviens trés rentable parfois.
On peut même théoriser que plus les fonctionnaires de l’éducation nationale fonctionnent en renvoi d’ascenseur interne, plus celui du l’ascension sociale est en panne.
Mes copains profs m’ont gentiment expliqué que les 2 seules solutions efficaces sont : mettre ses enfants dans le privé, ou passé une a deux heure par jour, sans compter les week end, pour stimuler et instruire ses enfants au maximum, et ce dés l’apprentissage de la grammaire, ou dans un cadre plus général, l’assimilation de la pensée formelle.
Tous vous diront qu’on a pas 2 chances de bien démarrer sa vie, surtout scolaire.
amicalement, barbouse, qui pensent que rien ne changera sans l’acte responsable de parents citoyens et mobilisé contre l’éducation nationale tel qu’elle se pratique aujourdh’ui, ne serais ce que pour libérer les professeurs qui veulent faire mais sont constamment brisés par le systême d’un coté, et vivent dans le mépris du "peuple" de l’autre.
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@ Barbouse,
"Ils s’appellent entre eux pour changer leurs notes, influent autant que possible pour que leur gosses tombent dans les bonnes classes devant les bons profs, parce qu’entre eux, les profs savent qui est bon de qui de ne l’est pas."
Ces propos sont purement et simplement diffamatoires.
"Ils sont trés soucieux du dossier scolaire, et pour les mieux placé dans l’apparatchisme du mammouth, ils font dans l’échange de bons procédés, faire partie d’un jury deviens trés rentable parfois."
Autre point de vue diffamatoire : renseignez-vous sur le nombre de profs qui, pour ne pas être membre d’un jury et ainsi travailler 10 jours pendant leurs vacances estivales, demandent un arrêt de travail à partir du 1er juillet.
Faire partie d’un jury est une perte d’argent pour les profs : ils sont contraints de travailler pour rien sur du temps qui ne leur est pas payé (les vacances d’été ne sont pas payées dans l’enseignement.) Les frais occasionnés pour leurs déplacements (trajets, repas) à un centre d’examen ne leur sont remboursés que très partiellement, et en tout cas pas à leur valeur. Etre membre d’un jury est une perte d’argent. Désolé de vous l’apprendre.
Essayez de parler de ce que vous connaissez ou cherchez un emploi : cela vous changera les idées. -
je préférerais ne pas avoir a écrire ce "genre de propos" diffamatoire,
mais ils s’avèrent que je tiens ces constats de professeurs en exercice, qui ont reçu ce genre de coup de fils de collègues demandant de changer la note de leur enfants, pratique considéré comme courante, avec renvoi d’ascenseur sur les moments où on a besoin de la solidarité de ses collègues.
Il en va de même avec les coups de fils reçus par les membre de jurys a qui l’on rappel au détour d’une phrase que tel ou tel postulant est le fils/ la fille de.
Pour l’importance accorder au dossier scolaire, c’est bien simple, seul les professeurs connaissent les arcanes et le jeu de piste pour arriver à caser leur enfants dans les bonnes écoles, sur quel critères d’admission, etc.. études de l’insee a l’appuie quand à la reproduction du niveau social, et si vous êtes profs vous savez a quel point c’est facile de changer une ligne de commentaire sur un dossier.
Aprés je comprend bien que ça dérange, que le favoritisme communautaire entre professeurs est contraire a une certaine idée du service public, de la citoyenneté et de l’égalité des chances, etc... mais force est de constater que ça existe, ou du moins, c’est terriblement facile et tentant pour des parents profs de faire comme dans tout autre métier, faire ce qu’on peut pour caser ses gamins, au même titre que l’ouvrier essaye de faire rentrer son fils dans son usine ou sur le même chantier.
prétendre que c’est de la diffamation parce qu’évidemment je n’ai pas enregistré les coups de fils, c’est aussi nié le fait que même si ce que j’écris est faux, c’est terriblement possible, sans garde fou, bien a l’abris dans le droit de réserve,
et que les professeurs sont tous des modèles de vertues citoyennes jamais tenté par l’envie de favoriser leurs enfants dans la jungle de l’égalité et les méandres de l’éducation national.
amicalement, barbouse. -
"Pour l’importance accorder au dossier scolaire, c’est bien simple, seul les professeurs connaissent les arcanes et le jeu de piste pour arriver à caser leur enfants dans les bonnes écoles."
Continuez à dire n’importe quoi : ancien enseignant, jai des enfants qui le sont à leur tour. Au cas où vous ne le sauriez pas, le CAPES, l’agrégation sont des concours. Les copies sont anonymes (comme dans tout examen d’ailleurs.) Je vois donc assez mal comment un enseignant peut "favoriser" ses enfants, tricher sur leurs notes, et tout ce dont vous les accusez (à tort.) Je connais des enfants d’enseignants qui n’ont jamais pu entrer dans la profession, même après de nombreuses tentatives. Les enfants d’enseignants qui n’ont pas eu le bonheur de réussir dans leur projet professionnel, ce n’est rare.
Continuez à délirer tout seul. -
Bonjour à tous
Bôh ! un journaliste si peu informé des problèmes et revendications des profs ?
Qui dénonce des comportements individuelles plutôt que des problèmes collectifs dus à une politique libérale en place depuis des decennies ?
Qui n’écoute pas les reportages dans leur totalité ?
Qui se manifeste pour nous montrer implicitement que sa fille était plutôt bonne élève et que ce n’était pas du aux profs car cela est dans sa nature et maintenant qu’elle a des difficultés c’est de la faute aux profs ?...
Découvrirait la vie le journaliste ?
Aurait rammassé un maximum de poncifs (peut-être dans son journal ?)
Comprend pas l’utilité de cet article.....
amicalement
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Concernant la motivation des gens qui passent le concours : j’ai fait l’IUFM, je me suis planté à l’oral de préprofessionalisation : j’ai eu une note éliminatoire, sans ça j’aurais pû être profresseur des écoles.
Depuis j’ai travaillé sur un chantier comme manutentionnaire, dans une hotline, et là je suis ingénieur dans le ferroviaire, donc l’argument comme quoi lesgens qui veulent être prof cherchent à se planquer et celui comme quoi les gens qui sortent de l’IUFM sont trop formattés pour faire autre chose que passer des concours est à jeter.
Je voulais être prof pour apprendre des choses aux élèves, j’ai été recallé parceque je ne connaissais pas par coeur les programmes et que je n’avais pas connaissance de la loi qui n’est pas appliquée et qui consiste à ne pas donner de travail à la maison aux élèves. J’ai été dégouté de l’éducation nationale c’est pourquoi je n’ai pas cherché à repasser le concours.
Reste que j’ai une admiration certaine pour les profs : tant qu’on n’est pas resté une semaine dans une classe même simplement à suivre les cours on ne se rend pas compte de ce que c’est. Ca a beaucoup changé en 20 ans. Je rentrais le soir j’étais complètement crevé : il y a un bruit permanent, certain gamins puent et ne sont jamais lavés, ils se chamaillent pour un rien toutes les 5 minutes, le système immunitaire des profs doit être le plus développé de tous les français vu toutes les maladies qu’ils cottoient, il faut pousser des gueulantes régulièrement pour se faire entendre et la gorge en prend un coup. Et ce n’est qu’une fraction de tout ce qu’un prof doit subir TOUS LES JOURS.
Parmis tous les métiers que j’ai fait, même avec 2h de transport entre mon domicile et un chantier avec des journées de 10h, même avec des journées de hotline à prendre 80 appels par jour non stop avec juste 1h de pause le midi, RIEN n’approche la fatigue que j’ai pu accumuler rien qu’en assistant à une journée d’école.
Il y a des problèmes, mais les profs n’en font pas partie.
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@ Chanteclerc,
"C’est pas le tout d’apprécier Pénac (au fait pourquoi a t’il abandonné l’enseignement ?)"
Pennac est un mythomane (j’assume la responsabilité de mes propos) : il n’a jamais été un cancre. Voir ici son fameux "bulletin scolaire" qui n’est qu’un faux grossier (les SVT n’existaient pas à l’époque de sa scolarité, et d’autres matières pas davantage) :
http://www.gallimard.fr/pennac-chagrindecole/
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@ L’auteur
J’ai commencé à rédiger un commentaire critique de votre article. Il a pris de telles proportions que je le proposerai à AGORAVOX comme article cette semaine. Paul Villach
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