@L’auteur,
Votre article est assez excessif vis-à-vis des enseignants, même si il faut reconnaître que certains enseignants ne sont pas bons, ils restent assez minoritaire, du moins tout autant que les enseignants exceptionnels.
Certains enseignants qui sont intervenus sur cet article lèvent pourtant des problèmes très concrets dont un que je connais bien ; le poids des parents dans les décisions scolaire est une vaste fumisterie, je vous le dis d’autant plus que j’ai été pendant 15 ans responsable d’association de parents d’élèves.
Le comportement des parents est devenu, au fil du temps, excécrable envers les enseignants, les parents sont souvent persuadés d’avoir un enfant possédant des qualités qui ne se vérifient pas toujours dans le contexte d’une classe ; même si l’enfant montre ces qualités dans le cercle familial.
Cela génère une méfiance de l’enseignant envers les parents, et je ne leur en tiendrai pas rigueur sur ce point, car si les très bons et très mauvais enseignants sont minoritaires, les parents certains de leur fait sans connaître sont eux fortement majoritaires. D’ailleurs, puisque vous êtes dans la catégorie de parents qui se revendiquent intéressés par l’environnement scolaire de sa fille, je reste très surpris que vous ne rencontriez les enseignants que lors de cette rencontre annuelle faite principalement pour que les enseignants rencontrent les parents qu’ils n’ont pas l’occasion de voire le reste de l’année. Vous savez, vous pouvez demander à tout moment à rencontrer les enseignants avec qui vous souhaitez discuter du ressenti que vous avez.
D’autre part, que votre fille soit curieuse ou pas, qu’elle nécessite un type d’enseignement particulier ou non n’est en aucun cas le problème d’un enseignant. Les apprentissages peuvent être agrémentés d’une façon ou d’une autre, mais le problème est que chaque élève peut espérer que l’agrément convienne à sa personnalité. Vous abordez sans le dire le fait qu’un enseignant ne puisse permettre à la trentaine d’élèves de sa classe de pouvoir apréhender le savoir selon ses désirs ; un enseignement à la carte en quelque sorte.
Votre surprise m’étonne puisqu’au moment où la suppression des postes de l’éducation nationale tend à augmenter les effectifs de chaque division, que des enseignants contestent cette vision purement comptable des réformes, que cette constestation ne vous intéresse guère, a priori vous la condamnez, en fait que les mesures actuelles ne cesse de pousser l’enseignement loin du but qui pourrait être le votre, vous continuez à tirer sur l’ambulance.
Votre témoignage montre principalement votre méconnaissance des mécanismes de l’éducation nationale autant que des pouvoirs donnés aux parents dans le contexte scolaire qui anihile toute possibilité, surtout dans un contexte d’effectif conséquent, de pouvoir adapter les cours. Si vous préférez, toutes les mesures prises jusqu’alors ont créées un tel décalage de niveau dans une même classe qu’il est aujourd’hui impossible d’adapter son mode d’enseignement.
Saviez-vous, par exemple, qu’à la rentrée dans une classe de 6ème, un ou plusieurs élèves peuvent être quasiment illétrés. Je vous arrête de suite, la responsabilité n’incombe pas aux enseignants, mais aux parents. En primaire, lorsque l’équipe pédagogique propose un doublement, le refus des parents est suffisant pour que l’élève passe dans la classe supérieure. Ensuite, en Collège, tout sera fait pour qu’un élève ne cumule pas deux doublement ; même si les résultats sont catastrophique, il sera poussé jusqu’à l’âge de 16 ans (soit environ la troisième). La non plus ce ne sont pas les enseignants qui en portent la responsabilité, mais demandez des comptes aux Académies, Rectorats et au Ministère.
Mais il est vrai que l’enseignant est la face visible de cet iceberg bancale, il est donc plus facile de lui taper dessus, surtout lorsque nous ne cherchons pas à faire un effort pour accéder au niveau de connaissance requis.
Un autre point qui me semble important. L’apprentissage de nouvelles connaissances n’est pas lié à un plaisir (même si il est préférable que cela se fasse dans un certain plaisir) ; l’associer systématiquement à un plaisir est une vision de la connaissance qui est, à mon sens, une vision purement consommatrice. Pour s’instruire, il faut parfois faire des efforts et prendre sur soi.
26/10 11:59 - ZEN
26/10 10:42 - Paul Villach
@ L’auteur J’ai commencé à rédiger un commentaire critique de votre article. Il (...)
25/10 10:29 - srobyl
Bravo, on peut être ancien militaire et couillu ! Merci pour ce courageux témoignage (...)
25/10 10:25 - srobyl
La casse de l’EN, elle a déjà commencé, pas d’inquiétude. Mais nos décideurs ont (...)
24/10 00:01 - Luc-Laurent Salvador
24/10 00:00 - Luc-Laurent Salvador
Ravi de nous savoir en accord sur l’essentiel. Mais permettez que je réagisse encore à (...)
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