"L’intrusion des parents dans notre métier" et l’intrusion de la télé, et d’internet, et l’intrusion de la gestion dans l’organisation des établissements... tout cela, et bien d’autres choses encore, c’est l’intrusion du réel.
La limitation des moyens touche bien des services publics, et la mondialisation entraine dans bien des entreprises un nivellement par le bas des coûts de la main d’oeuvre. L’article du Hérisson, un peu hérissé, pose des questions que de nombreux parents se posent. L’enfermement du discours des enseignants inquiètent les parents, j’avoue que moi aussi j’ai un peu mal à rester impavide devant un enseignant qui me parle de l’enseignement de la grammaire comme si c’était le centre du monde - et cela m’est arrivée il n’y a pas si longtemps. Rien n’est plus exaspérant pour un parent que le sentiment d’incertitude qu’il peut avoir après un rendez-vous avec un enseignant sur sa position d’adulte dans la relation avec ses élèves. Je ne doute pas de la difficulté d’enseigner dans certaines conditions matérielles parfois déplorables mais j’avoue que c’est infiniment moins important à mes yeux que de savoir si on met des adultes qui tiennent la route devant mon enfant ou pas. Or, il y a des situations qui mettent le doute au Hérisson et à moi aussi.
Par ailleurs, il me semble que Le Furtif a bien raison d’interroger sur la distance qu’il faut garder sur le comportement et le discours de l’adolescent qu’on a à la maison. Voilà une parole d’adulte !