Je suis entièrement d’accord avec les propos de l’auteur, bien qu’il y ait fort à parier que nos sensibilités politiques soient assez diférentes...C’est vrai aussi, comme le souligne Foufouille, que les "bons" profs sont somme toute assez rares. J’ai été prof moi-même, et je dois dire que si j’essaie de me souvenir des profs qui m’ont enthousiasmé, une main suffit pour les compter, et largement...aussi je pense que bon nombre de mes élèves ont la même impression de l’ensemble de leurs enseignants.
Les profs sont-ils obnubilés par un programme à suivre et un calendrier à respecter, à un point telqu’ils en négligent la composante pricipale de notre métier : la faculté d’enthousiasmer les élèves, de les inciter à approfondir ensuite par eux-mêmes ? je crains malheureusement que ce vieux travers de notre système éductaif ne perdure, et encore longtemps, sous-tendu par les cadences à tenir et les taux de réussite à respecter.
A ce sujet, si les profs se plient à certaines exigences venues d’en haut, tous les rouages du système apportent leur contribution au maintien de cette situation. Ainsi, un jeune stagiaire "IUFM" s’entendra dire d’un Proviseur : "on s’en fout de ce qui se passe dans votre classe une fois que la porte est fermée, ce qui nous importe, c’est que les élèves se tiennent tranquilles". Et les inspecteurs, qui aiguillonnent les profs pour qu’ils "bouclent" les programmes ! Et qu’entend-on des parents d’élèves interrogés par les médias les jours de grève à l’EN ? Ciel, mes enfants vont avoir des cours de français ou de maths en moins ? Non. On entend juste leur inquiétude quant à la garde des enfants. Le contenu des cours, peu de gens s’en soucie vraiment, mis à part quelques parents suffisamment attentifs à l’éducation de leurs enfants.
Le mot "gavage" employé par l’auteur me semble malheureusement assez bien approprié pour décrire ce qui se passe parfois, surtout dans les classes à examen. je me souviens de l’avoir employé au cours d’une conversation avec le latiniste et écrivain Jacques Gaillard, dont j’avais la fille au collège ; il avait eu ce mot "on va produire du cerveau gras "
Pour enseigner correctement, il faut du pep. Savoir motiver, exalter les élèves n’est pas chose aisée, et peut-être difficile à acquérir, mais il faudrait que cette dimension de métier soit mieux prise en compte au moment du recrutement des enseignants. Mais y parviendra-t-on en supprimant les IUFM ? en supprimant des postes de profs ? Ou en repensant sérieusement le métier ?
26/10 11:59 - ZEN
26/10 10:42 - Paul Villach
@ L’auteur J’ai commencé à rédiger un commentaire critique de votre article. Il (...)
25/10 10:29 - srobyl
Bravo, on peut être ancien militaire et couillu ! Merci pour ce courageux témoignage (...)
25/10 10:25 - srobyl
La casse de l’EN, elle a déjà commencé, pas d’inquiétude. Mais nos décideurs ont (...)
24/10 00:01 - Luc-Laurent Salvador
24/10 00:00 - Luc-Laurent Salvador
Ravi de nous savoir en accord sur l’essentiel. Mais permettez que je réagisse encore à (...)
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