Comment un tel condensé de médiocrité journalistique peut-il, sur une base de 522 votes (à 21h20), recueillir 81% d’opinions positives ?

(Redite ci-après...)

Car comme d’autres commentateurs, il me semble que l’auteur du présent article est largement susceptible de faire l’objet d’une plainte en diffamation. En effet, comme Lapa l’a très justement précisé dans l’un de ses précédents commentaires, la qualité de l’enquête est l’un des éléments constitutifs de la bonne foi d’un auteur.

Or, si l’on prend en considération les seuls éléments avancés dans l’article aux fins d’étayer le témoignage de Tristane Banon, il paraît peu probable qu’un magistrat digne de ce nom puisse conclure au sérieux de l’enquête de Mr Bailly, qui se satisfait de la simple compilation de critiques sur les moeurs de DSK pour s’autoriser à relayer une accusation de viol.

Par suite, la responsabilité du webmestre d’Agoravox pourra évidemment être engagée, ce qui à mon sens permettrait à terme un média citoyen qui n’en finit plus de se complaire dans la vindicte populaire.



Enfin, au-delà des questions juridiques, je crois que l’esprit de cet article - par ailleurs semblable à tant d’autres paraissant quotidiennement sur Agoravox - peut aisément se résumer par cet extrait "L’accusation portée (...) est grave, mais pas absurde. Et elle est récurrente".

On retrouve ici les trois élements de cette déontologie caractéristique du "média citoyen" : si le propos est suffisament grave, il sera tenu pour vérité acquise dès lors qu’il est vraisemblable et qu’il ait déjà été colporté. J’oubliais une quatrième composante, également présente et essentielle dans le développement de l’article : la véracité des allégations sera nécessairement renforcée par la "coupable" indifférence des médias traditionnels sur le sujet évoqué