Je vous remercie d’amener un éclairage alternatif à ce qui pourrait être à la racine des mouvements de concentration que l’Histoire a connue. Votre article apporte cependant quelques réserves. Mondialisation, globalisation, uniformisation, homogénéisation, impérialisme... Il faudrait s’entendre sur le mot mais cela équivaut à entretenir de la rhétorique soviétique, une marque de fabrique française... Une lecture en diagonale de Tony Negri et Michael Hardt ne serait pas du luxe dans ce cas. En anglais c’est mieux. Ça fait chic. Plusieurs points de votre argumentation sont discutables : — Vous déduisez que la non-diffusion des cultes assyriens ou babyloniens étaient une forme de tolérance des vaincus... Je vous rappelle que les vaincus étaient pour une part massacrés, le reste réduit en esclavage et incorporé à la population locale par mariages forcés, viols, etc. Bref, il ne restait personne d’étranger pour s’incliner devant les divinités dominantes. — Vous confondez la nécessité de la profession de foi avec la tentative de mondialisation qui, que vous le vouliez ou non, repose sur la volonté de puissance politique, économique et culturelle. La religion, dans ce cas, est simplement un outil dans l’arsenal de conquête. C’est pourquoi vous passez complètement à côté des réelles motivations politiques et économiques de la conversion de l’Empire Byzantin de Constantin, du « miracle arabe » et avant tout ça de l’extension de Rome. — Vous répétez le même schéma avec l’idéologie politique et sociale héritière des Lumières. — Vous déclarez que la conscience de la mondialisation est tardive alors que le Pape divise le monde connu et inconnu entre les Espagnols et les Portugais dès 1494. Si ce n’est pas de la mondialisation ça, et très consciente... — Enfin vous laissez entendre que la mondialisation actuelle est le produit conjugué d’une aculturation américaine, doublée d’une suprématie linguistique anglaise et d’une domination néo-pentecôtiste... Si votre « mondialisation » se limite à la sphère occidentale de l’hémisphère nord, votre approche est audacieuse et possible. Mais avec 1 milliards d’indiens, 1 milliards de chinois et 1 milliards d’africains, votre théorie se casse la gueule. L’anglais est relégué derrière le français (Afrique), le cantonais (Chine) et les trois langues majoritaires de l’Inde (Hindi, Urdu, Tamoul, Bengali) où l’anglais est seulement une langue de travail pour certaines professions et n’est utilisé que par moins de 5% de population pour les études... Ajoutez à cela les 500 millions d’hispanophones de la planète et dites moi ce qui reste... Je comprend les facteurs favorables que vous évoquez dans votre article mais ils ne sont que des facteurs et non des moteurs déterminants. L’Empire Carolingien s’est d’abord constitué par la force et les massacres et consolidé par l’utilisation du Christianisme romain comme ciment social et ferment culturel. Le moteur était la suprématie politique et militaire d’une minorité sur les autres tribus. Le reste n’étaient que des moyens.
28/03 22:57 - J.F. Clet
Petite précision : L’espéranto galactique, c’est dans "Barbarella" de (...)
27/10 19:19 - patrickk
27/10 13:36 - skirlet
Lire les mémoires de Gandhi sur l’enseignement en anglais. Très instructif.
27/10 13:32 - skirlet
Les hispanophones... il se trouve que je connais également les gens ayant séjourné en Amérique (...)
27/10 13:24 - skirlet
Je connais une personne vivant en Chine. Le fait que l’on colle l’anglais dans les (...)
27/10 13:20 - skirlet
Le problème avec l’Espéranto c’est qu’il ne véhicule aucune culture, ne (...)
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