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Commentaire de Paul Villach

sur La curieuse présentation d'Anne Frank dans le film « Entre les murs » n'est-elle qu'« un détail » ?


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Paul Villach Paul Villach 25 octobre 2008 14:28

@ Ka

Si vous permettez, je peux vous donner mon propre point de vue, et Docdory donnera le sien, s’il le souhaite.

Vous faites une confusion répandue par les médias qui font prendre... (aux incultes) les acteurs pour les personnages.

Je vous renvoie à un superbe film d’Etore Scola, "Nous nous sommes tant aimés" (1974), qui, lui, n’a pas eu la Palme d’or. Il ne la méritait pas, tant il est au-delà de ces petites vanités. Vous y trouvez une séquence de jeu télévisé sur le mode de l’émission radiophonique ancienne : "Quitte ou double ?".

Un des quatre héros du film est un professeur de lettres classiques, incollable en cinéma et en particulier sur ce qui s’appelle à tort le "néo-réalisme" italien. On lui demande la raison pour laquelle l’acteur qui joue le petit Bruno, se met à pleurer dans le film "Le voleur de Bicyclette" de Vittorio de Sica.
Le prof qui connaît son sujet, répond aussitôt que Vittorio de Sica avait fait mettre dans le veston du gamin des mégots et avait feint de lui reprocher de fumer en cachette. L’enfant s’était mis à pleurer. Le metteur en scène en avait profité pour le filmer en larmes.
Or, l’animateur du jeu refuse cette réponse et dit que Bruno, le personnage, pleure parce qu’il voit son père arrêté par les gendarmes, après le vol d’une bicyclette qu’il a commis, puisqu’il s’est fait voler la sienne.
Un peu après dans le film, on assiste à un meeting où Vittorio de Sica raconte exactement son stratégème pour faire pleurer le gamin et le filmer en larmes...

La question qui portait sur l’acteur reçoit une réponse sur le personnage !

Vous faites la même confusion : je parle des élèves-personnages quand je dis qu’ils sont incultes !

Maintenant, puisque ce film s’apparente aux "réality shows" en faisant jouer à des élèves leurs propres rôles ou peu s’en faut, l’inculture des uns rejoint sans doute l’inculture des autres. Mais je m’en tiens à l’inculture des personnages exhibés, ne connaissant nullement les acteurs. Paul Villach


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