Votre réaction est un peu abrupte et je vous invite à argumenter pour enrichir notre débat.
Sur le CNRS
Il est vrai qu’il n’y a plus que des membres de cette institution -et encore pas tous- pour dire qu’il suffit d’augmenter les salaires et tout ira pour le mieux. Vous rappelez, Ronny, 500 à 1000 brevets par ans. Soit, mais vos savez aussi que ces brevets sont détenus en copropriétés avec les universités qui hébergent les laboratoires mixtes. Ces dernières ne peuvent d’ailleurs les comptabiliser comme il convient, ce qui les pénalise dans le classement mondial de Shangaï. Vous savez aussi que les revenus du CNRS issus des brevets, proviennent pour l’essentiel de deux ou trois brevets dit « blockbusters », pas plus.
Nous pouvons aussi nous interroger ensemble, et c’est le coeur de notre débat, pourquoi Stanford dépose moins de brevets que le CNRS et qu’elle a produit HP, APPLE, GOOGLE et nombreux autres alors que nos seules entreprises de taille mondiale ont toutes plus de 50 ans d’âge. Je le répète, c’est toute la filière de la valorisation qu’il faut améliorer.
Quant à l’institution CNRS, dire qu’elle a besoin de réforme et qu’elle n’est plus adaptée à la réalité d’aujourd’hui n’est pas insulter, ni mettre en cause son personnel. Un exemple : le CNRS a été très absent dans les projets des pôles de compétitivité. Il y en a d’autres, beaucoup d’autres...
On peut enfin regretter que le projet de l’ancien président ait été tué dans l’oeuf. Il n’était pas parfait mais allait dans la bonne direction, notamment en matière d’évaluation.
Nous sommes en revanche d’accord sur un point : la nécessité de revaloriser les salaires et de réduire la précarité des thésards et jeunes chercheurs.