C’est bien de prendre de la hauteur mais n’oublions pas les victimes restées sur le carreau.
Tout le monde s’est ému du cas de la courageuse journaliste Mme Mémona Hintermann se défendant de l’agression du Guide Suprème Kadafi. Personne n’a mis en doute la parole de cette femme blessée alors même qu’elle s’est abstenue de porter plainte.
Il serait peut-être temps de prêter attention aux paroles des victimes. Le doute raisonable est légitime mais l’article de parue le mercredi 22 octobre 2008 concernant l’agression dont aurait été victime Mme Tristane Barron n’a été ni fait l’objet d’une plainte, ni supprimé, ni même directement contredit par l’accusé.
http://www.agoravox.fr/article.php3  ;?id_article=46125
Cet article nous informe sans détour qu’une femme venu dans le cadre professionnel a dû lutter au corps à corps pour échapper au viol organisé par un homme politique s’estimant au-dessus des lois et de la morale commune.
Un délinquant qu’il soit sexuel, financier ou truqueur d’élection, est particulièrement dangereux s’il se double d’un homme politique intelligent, haut placé, protégé par des amis intéressés et influents et par de puissants réseaux communautaires.
Il ne s’agit pas de pudibonderie mal placée en l’espèce. Derrière ces comportements déviants, des femmes et des hommes subissent de graves préjudices. Ils souffrent sans jamais pouvoir obtenir justice et réparation des institutions qui devraient pourtant leur porter secours. Les victimes d’un homme politique délinquant le sont une deuxième fois lorsqu’ils se heurtent aux intérêts partisans qui protègent leur bourreau avec la complicité active des autorités diverses qu’elles soient policières, judiciaires ou politiques.
En tant que citoyens, nous en sommes d’ailleurs tous victimes, plus ou moins directement.
Rappelons nous les affaires pas si lointaines classées faute de preuves protégées par le "secret défense", de juges d’instruction ou des journalistes d’investigation espionnés, menacés, persécutés et parfois assassinés. Nous nous doutons bien que des hommes politiques de premier plan et de tous bords ont touché des pots de vin et possèdent des comptes secrets. Du coup, les coupables s’en tire et ne doutons pas qu’ils recommenceront. Parce que la moralité publique est bafouée, tous les hommes politiques sont mis dans le même sac et soupçonnés de toutes les perversions. Le résultat est que nous ne leur faisons pas confiance.
Nous ne pouvons pas sous le faux prétexte que "L’HONNEUR DE LA FRANCE" est en jeu être les complices ou les témoins complaisants de telles infamies.
"L’HONNEUR DE LA FRANCE" serait de les dénoncer et de les juger.