« C’est sûr qu’en citant des textes de la fin du XIXem sur les races, on peut prouver ce que l’on veut sur l’inégalité des races… »
Le vrai, c’est qu’en ces temps-là, on osait dire ce qu’on avait vu et exposer les réflexions que cela suggérait.
« A cette époque, l’entrée "nègre " du dictionnaire est d’un racisme hallucinant mais désopillant (j’ai un vieux larousse de 1920) à faire mourrir de rire un néonazis moderne »
Moi, j’ai celui de 1922. Je laisse donc nos lecteurs juger du « racisme hallucinant » et du caractère « désopilant » de la définition :
« Personne appartenant à la race noire : les nègres d’Afrique. Esclave noir, autrefois employé aux travaux des colonies. Nègre blanc, albinos de la race noire. Travailler comme un nègre, sans relâche. Adj. Qui appartient à la race noire (on dit plus souvent nègre aux deux genres : la race nègre). – C’est le nom donné spécialement à la race noire. L’élément nègre peuple presque toute l’Afrique, certaines parties de l’Asie du Sud et de l’Amérique, l’Australie et la Mélanésie. Les nègres sont au nombre de 145 millions environ ; ils sont généralement caractérisés par la couleur de leur peau plus ou moins foncée, leurs cheveux et leur barbe noire crépus. Leur crâne est dolichocéphale, leur face est longue, leurs lèvres grosses, etc.
Que ceux qui sont secoués par une incoercible hilarité se manifestent ! On fera sans ceux qui sont morts de rire, puisqu’ils sont morts… Le rire en tant que néonazisticide, il fallait y songer…
« Je trouve amusant cette "race latine". Connaissant trés bien cette région du monde, s’il y a une chose qui est sûr, c’est qu’elle n’est en rien homogène »
Mais ce que vous ne connaissez pas, c’est l’acception, ou plutôt les acceptions, du terme « race » à cette époque-là. Puisqu’on en est à parler dictionnaire, Littré en fournit une bonne douzaine, de la « famille » en tant que « lignée purement naturelle et physique » à la « race humaine » (mais oui, mais oui…), en passant par les végétaux. Dans ce contexte, « race latine » désigne tout simplement les habitants de l’Amérique latine. Votre amusement est donc teinté d’anachronisme.
« Comme quoi, même les trés grand esprits, s’efforcent de conforter les préjugés inhérent à l’époque. Vos référrences sont intérréssantes sur le plan historique et l’histoire des idées, mais franchement impossible de s’en servir pour justifier vos préjugés du XXIe »
Bon ben d’accord, mais alors regardez dans quel état se trouve l’Amérique latine ainsi que son fonctionnement, et dites-moi en quoi ce que vous voyez, diffère de ce que Child et Agassiz ont observé… Comme disait Lénine, les faits sont têtus et, comme il ne disait pas, la Pensée unique s’y casse les dents.