Ainsi, de militantiste communiste, le Peripate, saisi par une illumination, est devenu militantiste libertarien.
Sauf que, pour être libre (comme il le revendique), il ne s’agit pas d’être militantiste, mais de regarder les choses, la réalité, de l’analyser, et de se prononcer en regard de ce qu’on en voit et comprend.
Aucun militantiste n’est libre ; il est forcément conditionné par une doctrine qu’il adopte comme une bible.
En fait, Peripate est un croyant ; il a adhéré à une secte, ce qui lui empêche toute liberté d’analyse et de jugement.
Il saute comme un cabri sur son siège, en criant "liberté, liberté" ; alors que ce qu’il défend en est exactement le contraire.
Il défend un système où la seule liberté revendiquée est celle à laquelle on assiste actuellement (et ses effets) ; la liberté pour les gros d’écraser les faibles ; la liberté d’exploiter les autres, la liberté de spéculer, de jouer au casino la vie de la majorité des citoyens de la planète, la liberté des oppresseurs, des affameurs, des privatiseurs, des rapaces, et des requins de la finance.
Il est du côté de ceux qui se placent en dehors de la loi, de n’importe quelle loi ; il prone la seule loi de la jungle, celle du plus fort, il voue un culte au veau d’or et à l’argent-roi.
Comme chez tous ses congénères, la loi et la justice leur font peur ; ils réclament la liberté du prédateur, celle des paradis fiscaux, de la suppression de tous les codes énonçant les droits et devoirs de vivre en société.
Il fait partie de ceux pour qui le progrès est une formidable régression, un retour à une société sans règles, sans états, sans code pénal, civil, du travail, sans aucun droit pour ceux qui ont à subir l’exploitation, l’oppression ; un retour à l’esclavage, au servage. La liberté d’être un esclave.
La liberté, pour ceux qui en ont les moyens, de privatiser le vivant, de faire payer à tous les autres ce que la nature offre à tous ; l’eau, l’air, les semences, la vie.
Sa pseudo-liberté ne concerne que ceux qui tiennent le manche ; elle renvoie aux sinistres échos des cavernes, d’avant la civilisation.
Et cette foi en un système sectaire, cet aveuglement lui empêche toute analyse du réel ; elle conditionne, par avance, tous ses jugements, toutes ses prises de position, toutes ses analyses.
Le Péripate ne peut entrevoir la réalité qu’à travers la grille de ses théories ; il est le contraire d’un homme libre.
En fait, les véritables "3 piliers de l’antilibéralisme en France" sont tout à fait clairs ; il s’agit de :
- le pouvoir exorbitant concédé aux banques privées d’émettre de l’argent qui n’existe pas, de spéculer avec, au détriment de l’ensemble des citoyens
- l’absence de règlementation au niveau international pour les jeux de casino boursiers et spéculatifs des richesses produites par les travailleurs, et qui leur sont volées par une minorité
(les droits acquis de longue lutte, par les travailleurs, les citoyens, et qui sont bafoués par la finance internationale, les revenus des salaires transférés à ceux du capital, la formidable richesse acquise sans rien faire par tous les spéculateurs)
- la déclaration des droits de l’homme transgressée, violée, anéantie par un système mondialisé sans aucun contrôle, aucune règle, aucune loi autre que celle du plus fort ; le déni de la démocratie et des lois de la république par un système mortifère, dirigé par des gens qui n’ont aucune légitimité, qui n’ont élé élus par personne, qui se cooptent entre eux, comme dans n’importe quelle secte, ou dictature.
Les français sont héritiers d’une longue tradition de révolutions, de luttes, de combats, d’acquisition et de défense de leurs droits ; il est donc tout à fait normal, sain, légitime, qu’ils soient le plus attachés à ces droits et, qu’à ce titre, ils soient parmi les plus farouches opposants d’un système liberticide, oppresseur, et dictatorial.
Le présent est en train de faire exploser à la face du monde (et au détriment, bien sûr, de la très grande majorité des humains), les ravages du système ultralibéral , qu’il est plus qu’urgent de réguler ; ceux qui s’accrochent encore à défendre ce système sont, comme le Péripate, les vrais ennemis de la liberté, les fossoyeurs de la vie en société, et du vivant.
Il est impératif, vital, de les mettre hors d’état de nuire ; c’est à dire de les priver de tout pouvoir de décision sur la marche du monde.