Le liberalisme est l’éthique économique du protestantisme. C’est une éthique de la liberté et de la responsabilité. Elle affirme qu’il vaut mieux chaque fois que cela est possible laisser les gens etre libres et responsables, même si cela n’est pas toujours la solution la plus efficace.
Les pays liberaux sont des pays de culture protestante. Pas un n’a reculé devant la contrainte, voire la plannification quand cela était nécessairre de l’avis du plus grand nombre. Par exemple dans les cas de conflits ou de grands projets.
Il n’est pas indifférent que les gens qui ont eu la tentation de transformer cette éthique en idéologie soient en général de nouveaux convertis. Les néo cons aux EUA proviennent souvent de l’extrême gauche.
Ce ne sont pas tellement les idées libérales en tant que telles qui sont difficilement compatibles avec la culture francaise que leurs corrollaires indispensables. Pragmatisme, autonomie, démocratie, autogestion des communeautés, respect de la loi, discipline fiscale, société civile puissante et indépendante.
En définitive une nation libérale est une nation au sein de laquelle la société civile est première et l’Etat est un mecanisme de gestion des modalités du vivre ensemble au sein duquel on trouve des compromis d’interet.
L’Etat est inclu dans la société
Il me semble que le principal pilier de l’antilibéralisme est notre héritage césaro papiste. Un Etat détenteur du sens (qu’on le nomme droit divin ou interet génénéral defini par des preposés se voulant assez indépendant du politique, qui "ne doit pas avoir de droit de regard, sur l’école sur l’audiovisuel, sur la culture etc..."). L’Etat surplombe la société. Il lui est plus exterieur.
L’antilibéralisme en France a des visages variés. Il peut etre ou ne pas etre a connotation marxiste. Ainsi, les écolos ne sont néo marxistes que par héritage, mais ils sont sincérement partisant d’un Etat interventionniste révélateur et accoucheur du "sens". Il y a des néocons à gauche en France qui sur la base d’idées libérale expliquent leur hositilité a l’entreprise et à l’héritage.
Dans les études électorales de Todd et Lebras on voit bien que le vote socialiste contemporain recouvre les zones qui étaient les plus monarchistes en leur temps. En gros des catholiques qui se defroquent continuent a croire a une sorte de droit divin sans Dieu et votent pour des partis qui leur proposent des vérités et l’instrument de leur mise en oeuvre, l’Etat.
Mais au dela de l’aspects eléctoral, il y a un aspect plus purement marxiste dans l’antilibéralisme francais. Les catégories sociales qui portent la gauche militante vivent majoritairement de leur rapport avec l’Etat. Enseignants ; fonctionnaires, intermittents du spectacle, journalistes (puisque la mauvaise qualité de notre presse la rend économiquement très dépendante de l’etat) etc...
Sur le plan des infrastructures il est assez comprehensibles qu’ils soient hositles a des idées qui exigent qu’il soit rendu compte au citoyen de la dépense publique (les slogans du type le service public n’a pas de prix ont du mal a faire oublier qu’ils ont des couts...)
Sur le plan des superstructures idéologiques, ils ne peuvent pas non plus etre favorables a des idées qui relativisent leur "role clef" dans la sociéte.
Le plus rigolo est que les anti libéraux reproduisent la schyzophrenie qui est celle de la France depuis la Réforme. Coincée entre le monde Latin et le monde anglosaxon, d’apres Todd peut etre plus encore entre l’individualisme anglais et les sociétes trés cohérentes germaniques, la france n’en finit pas de créer des synthéses idéologiques improbables de contraires incompatibles....
Ces mêmes publics trés antilibéraux sur le plan économique et social sont extrêmement libéraux sur le plan "sociétal" Refusant absolument les "modéles économiques américains", ils revendiquent non moins abosulument les libertés sociétale de la libérale amérique, en les transformant évidement en dogmes....
A la fin, l’etat loi a l’appuis, nous dit ce que l’on a le droit ou pas de penser de l’homosexualité...
La ou Leon a raison c’est que dans un pays ou le seul responsable en dernier ressort est l’etat, ou l’ensemble de la gauche fait le contraire de ce qu’elle dit, ou la loi est plus ou moins respectable en fonction des opinions de chacun, il n’y a pas ce civisme un peu pesant des pays ou tous le monde paye a peu pret ses impots. Quand l’etat, la loi sont relativement exterieurs on se sent libre d’adhérer ou pas. Il est incontestable que cela donne un certain charme assez république bananiére a notre pays et une certaine liberté a ceux qui savent comment tirer leur épingle du jeu.