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Commentaire de Eloi

sur Les trois piliers de l'antilibéralisme à la française


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Eloi Eloi 28 octobre 2008 19:13

Les droits collectifs sont précisément les devoirs auquel nous devons nous astreindre. Pourquoi ?

Parce que nous ne voyons pas plus loin que le bout de notre propre vie (passionnante, assurément, le meilleur jeu de rôle au monde). Parce que nous ne disposons pas de l’intégralité de l’information disponible de manière instantannée, et que de plus, nous ne sommes en rien purement rationnels.

Les droits collectifs sont comme un barrage fabriqué en plein océan. Il peut sembler inutile au premier abord, l’océan d’incertitudes le contourne de toute part, mais, de proche en proche, nous élargissons le barrage et instaurons un point de repère. Si la construction du barrage se poursuit au fil des ans et des générations, c’est que ces droit collectifs permettent notre survie, et sont donc bons, à défaut d’être absolus. A force d’effort, nous parvenons à nous fixer sur une espèce d’île stable, de repères et nous vivons en société.

C’est le grand malheur de toutes les utopies : plutôt que permettre de construire un barrage plus vaste pour d’autant plus de personnes, elles prétendent instaurer la perfection immédiatement... Qui est impossible. Et qui détruit le barrage. Et là est leur danger. La perte de repères, de valeurs, qui explique qu’en URSS, Allemagne, France, Chili ou partout ailleurs, le bon et aimant père de famille puisse être un tortionnaire de la pire espèce.

Libéralisme ou communismes sont basés sur des lois, indémontrables, car pur postulats. Quoi qu’en prétendent leurs tenants respectifs. Et une loi n’existe que dans l’imagination humaine.

Péripate, vos lois, vos régulations qui contraignent le parfait libéralisme, ne sont rien d’autre que le résultat de l’évolution naturelle de l’homme vers la survie. Que vous proposiez vos règles libérales, pourquoi pas, en appliquer un certain pourcentage à un taux raisonnable peut permettre une évolution. Si vous voulez l’imposer intégralement et parfaitement, et que vous en avez le pouvoir, vous aboutirez à la catastrophe, aux guerres...

Soyez patient : si votre libéralisme ou communisme sont de bons éléments du barrage, ils s’imposeront naturellement, de proche en proche. D’autant plus, qu’aujourd’hui, c’est drôle, j’ai l’impression que l’archaïque France n’est pas dans le pire des cas au monde, vis à vis de la survie...


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