@ Fouadraiden
Un de mes meilleurs amis est Chinois. Un vrai de vrai, arrivé en France alors qu’il était enfant. Ni lui ni ses parents ne parlaient un mot de français. Son père, comme beaucoup de clandestins, travaillait dans les chantiers et sa mère était couturière. A priori il n’avait pas toutes les chances de son côté et si la société majoritaire fonctionnait comme vous le dites, il n’aurait pas pu faire des études supérieurs ni bien gagner sa vie en France.
Ce que vous appelez de la discrétion est tout simplement de l’intégration.
La grande arnaque française est de faire prendre des vessies pour des lanternes en racontant des histoires fausses sur l’identité, rendant confus les plus fragiles.
Par exemple il est légalement admis que n’importe qui peut être Français et même doit être Français. Ainsi on raconte à des Africains venus droit d’ Afrique qu’ ils sont tout aussi Français qu’un Auvergnat. Si ce même Auvergnat proteste contre ce discours extravagant il est taxé de raciste. Et comme la réalité oblige a reconnaitre qu’ un Africain possède une identité non française, alors toute personne franche et honnête tombe sous la catégorie de raciste. Il reste donc a nier les identités, en bloc, pour rendre acceptable cette logique de dingue.
Ainsi, Français signifie aujourd’hui citoyen avec des droits, mais ce n’est plus lié à aucune histoire ni à aucun peuple.
Les enfants d’immigrés à qui on a raconté qu’ils étaient Français par la magie du droit du sol ne comprennent plus rien. Car comme vous l’avez remarqué vous même, ils voient bien qu’il existe une différence de fond entre un Français de souche et eux. Si encore ils étaient reconnus comme étrangers et respectés en tant qu’ hôtes ils auraient le choix de s’intégrer et de devenir Français. Ils auraient aussi la possibilité de rester différents à l’intérieur de leur communauté sans se sentir harcelés par la "société majoritaire".
Personnellement j’aurais horreur de vivre dans un pays étranger me forçant à l’ assimilation. Je le percevrais comme une agression. Si par exemple je déménageait au Kenya et j’avais des enfants là bas, tout naturellement je les élèverais à ma façon et je ne voudrais pas spécialement qu’ils deviennent Kenyans. Et si pour des raisons de paperasserie toute la famille devenait Kenyane, je resterais fidèle à ma véritable nation.