Je crois me souvenir qu’un philosophe allemand, Jaspers, pour ne pas le nommer, avait écit qu’"Un homme sans origines, sans histoire, était un homme sans avenir" !
Si le débat (que nous ne pourrons clore, ici, en quelques phrases) porte sur l’intégrité des historiens, sur le fait que l’histoire s’attache à des FAITS réels du passé, mais mis en perspective à un moment précis (avec toutes ses composantes politiques, sociologiques, idéologiques... par ceux qui l’écrivent), il est évident qu’à partir d’une Histoire, il y aura des Histoires. Le communisme, par exemple vu de la Russie soviétique et vu de notre vieille Europe, ou a fortiori de l’Amérique du Nord, n’aura pas la même histoire, le même visage.... les exemples ne manquent pas pour éclairer le biais personnel de l’historien dans l’hitoire telle qu’il la présente... les exemples ne manquent pas, non plus, pour montrer que l’histoire officielle enseignée dans nos écoles, collèges, lycées, voire universités induit une vision conforme à celle du Politique.
Ceci n’est pas une raison pour ne pas creuser, avec des points de vue divergeants, l’histoire qui fut la nôtre... et de cette controverse faire naître une forme de vérité... ou, du moins, conduire à un doute sceptique permettant de tendre vers cette vérité.
Je ne suis pas historienne, mais j’ai creusé, pour les nécessités d’une recherche, un pan de notre histoire récente (1959- 1963). Il m’a fallu, au delà du "terrain", bien des travaux et des idées contradictoires sur ce même moment pour tenter d’approcher ce que cela avait pu être... cependant, si cet effort m’a été possible, c’est parce que les enseignements qui m’avaient été distribués en amont me permettaient de comprendre et d’analyser les données que j’avais pu amasser.
Ainsi, Darcos & Co. , dans les nouveaux programmes qu’ils mettent en place, ne font qu’impuissanter nos jeunes quant à la compréhension du monde dans lequel ils sont... Quel avenir sera le leur (pour reprendre Jaspers)... quand ils auront été "formés" à la "sauce" du moment ???