• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de armand

sur Mise au point sur le suicide de Marie-Claude Lorne et l'université


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

armand armand 30 octobre 2008 23:57

Cher Bernard,

Merci du compliment. Mais je l’ai payé cher au début, ce franc-parler. Notamment lors d’un conflit avec la présidence d’une fac du Centre, quand je débutais - du jour au lendemain j’étais le paria. Tout y était, dénonciation calomnieuse, procès d’intention, de la part de collègues que je ne connaissais même pas. Ma seule satisfaction a été d’en chopper un à la cantine (jeune et bien portant, je précise) et, devant tout le monde, de lui proposer une explication à l’extérieur. Connaissant la fac, vous vous doutez de sa réaction.

Sur le chapitre de la titularisation, j’aurais quelques anecdotes. Un collègue qui dirige actuellement un grand centre de recherches sur l’Inde qui, à ses débuts, avait eu de tels ennuis avec son directeur lors de son stage à Metz qu’il m’avait appelé, paniqué, pour savoir s’il pouvait être pris comme ATER à Valenciennes où j’étais moi-même sous contrat à l’époque. Fausse alerte, il a été titularisé.

Plus récemment, là où je suis, une MC stagiaire a fait sensation en flirtant avec quasiment toute la gent masculine du département. Inutile de dire qu’elle était unanimement appréciée. Dès sa titularisation elle s’est non seulement brouillée avec tout le monde mais a carrément coulé la formation dont elle était responsable. Pour partir en congé sans solde l’année suivante, faisant valoir un PACS...

Un monde très imparfait, comme vous le soulignez justement. Le problème c’est que j’ai taté de plusieurs métiers fort différents les uns des autres - militaires, artistiques,sportifs et intellectuels, et que chacun à ses tares. La spécialité de l’université, à mon sens, tient en deux mots - raideur et frilosité. Sans parler d’un certain sadisme psychologique très particulier aux professions qui ne comportent pas de risque physique (c’est une dame professeur, en fin de carrière, qui me l’a dit à mes débuts).

Outre la forte émotion que m’inspire ce drame - bien occulté dans les médias - il y a la conviction que plusieurs collègues, croisés au cours des quinze dernières années - soumis à cette même brimade auraient pu lâcher de la même façon. Cela donne froid dans le dos.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès