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Accueil du site > Actualités > Société > Mise au point sur le suicide de Marie-Claude Lorne et l’université

Mise au point sur le suicide de Marie-Claude Lorne et l’université

Le papier sur cette triste affaire ayant suscité quelques remarques, j’ai cru bon apporter quelques dernières précisions pour évoquer cet événement en collant de plus près aux faits.

Premièrement, la lecture du billet paru sur le blog m’a fait écrire un peu précipitamment qu’elle avait été licenciée. D’ailleurs, Yves Michaud, tel qu’il s’exprime ensuite dans ses commentaires, reconnaît ne pas savoir s’il y a eu un licenciement ou bien une prolongation de stage, possibilité prévue par les textes. Les dernières infos reçues confirment qu’il s’agit bien d’une prolongation et, donc, d’un refus de titularisation, mais pas d’un licenciement. Dont acte !

Deuxièmement, le contexte. Il y a un fond dans cette affaire qui n’est pas remis en cause par cette mise au point précédente. Autrement dit, d’après ce qu’en ont dit quelques proches, son suicide est lié à ce que Mme Lorne désignait comme un climat d’hostilité qu’elle redoutait d’affronter à son retour. A ma connaissance, sur deux blogs, des jeunes chercheurs ont explicitement associé ce triste événement à un dysfonctionnement de l’université. Sur ce point, il paraît clair qu’il n’y a pas eu d’irrégularité. Qu’une première convocation a été envoyée aux membres de la commission. Il n’y eut pas de quorum et, donc, seconde convocation sans exigence de quorum. Les convocations ont été envoyées par courrier aux adresses universitaires alors que les cours étaient achevés. Précisons aussi que la philosophie n’étant qu’un département, elle est représentée par une commission plurielle, avec des membres d’autres spécialités et enfin certains des membres sont extérieurs, comme F. Longy qui enseigne à Strasbourg. Il aura fallu le billet de Michaud et le mien pour que toutes les précisions soient données. Cette affaire est douloureuse pour tout le monde. Je n’aimerais pas être dans cette situation. Pour conclure ce point, inutile de lancer des anathèmes envers quiconque ni des procès d’intention. Si les absents pensent maintenant qu’ils ont eu tort, leur jugement relève de leur seule conscience et non pas des procédures qui n’ont pas lieu d’être lancées puisque tout a été fait dans les limites du règlement.

Troisièmement, la commission a bien eu lieu en présence de deux membres. Il y a bien eu protestation en septembre de huit des membres exprimant leur désaccord avec cette décision, assortie d’un communiqué dans Ouest-France. L’affaire étant sensible, le procès-verbal complet de la délibération n’est semble-t-il pas accessible en son intégralité. Certains membres l’ont demandé, mais je ne sais pas s’il y a obligation pour le président de commission, M. Pascal David, de le communiquer. Revenons aux faits maintenant. Sans prévenir personne, les deux universitaires présents lors de cette commission ont décidé de refuser la titularisation à Mme Lorne dont les prestations, tant au niveau recherche que sur le plan de l’enseignement, ont donné satisfaction au département. Si ce n’est pas exact, le rapport de la commission doit en faire état. Ce qu’il faut savoir en pareil cas, c’est qu’un refus de titularisation est vécu comme un blâme, une vexation, une sanction disciplinaire, une humiliation, par un stagiaire qui n’a aucune faute à se reprocher. Toutes les administrations ont connu des excès de pouvoir d’une hiérarchie ou d’un supérieur ayant outrepassé les normes morales et éthiques et, parfois, le règlement. Il apparaît donc que cette décision n’est pas conforme à l’éthique d’un établissement universitaire, même si elle est légale. J’ai envoyé un mail au président David pour qu’il me donne va version. Il lui appartient de répondre ou pas.

Pour finir, je m’en tiens à la thèse d’un comportement non approprié face à une chercheuse d’avenir dans un champ de recherche important. Un gâchis inacceptable ! La recherche française, surtout à l’université, n’est pas brillante au point qu’on puisse, par négligence ou malveillance, en arriver à cette situation. J’ai réagi en tant que citoyen et chroniqueur dont l’intérêt pour cette histoire est légitime puisqu’il y a eu un suicide, liée peu ou prou à un contexte professionnel, un excès d’autorité. Et j’ai été choqué. Si dans mon précédent billet j’ai pu heurter quelques personnes par des supputations infondées, je m’en excuse et je retire mes propos. Il fallait bien un peu de provocation pour que les langues se délient. Mais, sur le fond, je persiste et signe quant à un fonctionnement délétère et sclérosant dans certaines facultés et universités françaises. Que ce suicide d’une chercheuse passionnée par son métier ne soit pas inutile et conduise les instances à s’interroger sur les mauvais fonctionnements de l’université et toutes les pratiques douteuses dont on pourra se faire une idée en lisant le livre de Judith Lazar, Les Secrets de famille de l’université. Laquelle fut victime d’un abus de pouvoir des commissions et gagna son procès contre l’université en conseil d’Etat !

Adieu Marie-Claude et bon courage aux proches touchés par ce décès.


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34 réactions à cet article    


  • Marc Viot idoine 30 octobre 2008 13:29

    En fait, le problème est inhérent à toute structure dont la prise de décision n’a pas fait l’objet de suffisament d’échanges entre personnes concernées.

    L’administration universitaire aurait-elle besoin des services d’un cybernéticien ...

     smiley


    • ohnil ohnil 30 octobre 2008 13:34

      Il me semblait que dans l’administration, une prolongation de stage devait faire l’objet d’un rapport motivé ?

      Les choses auraient-elles changées ?


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 octobre 2008 17:35

        Pour info, le rapport est apparemment non accessible

        Mon intime conviction est qu’il y a eu des gens négligent et quelques uns carrrément malveillants. Avec des degrés divers que je ne peux aucunement évaluer

        Mais ma certitude est que je n’ai pas d’éléments pour juger quiconque alors j’ai fait cette mise au point, par souci d’honnêteté mais aussi pour valoir ce que de droit


        • JJ il muratore JJ il muratore 30 octobre 2008 18:24

          @B. Dugué. Vous faites bien d’apporter ce rectificatif à votre 1er papier qui était, vous le savez bien, fondé sur un a-priori défavorable à l’Université. Vous faites bien également d’évoquer "des négligences" ... dont on devine qui elles concernent en cette période de l’année où les cours étaient finis et où, cependant huit membres de la commission étaient absents pour raisons professionnelles...(!)
          Ceci dit il est bien entendu légitime de porter un regard critique sur l’Université française, mais tout dépend du moment.
          Bien à vous.


          • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 octobre 2008 18:42

            Je n’ai pas un a priori défavorable à l’université, c’est pire en fait, ce que je pense de cette institution

            Ce billet met l’accent sur un fait indiscutable, deux E-S ont refusé la titularisation de Mme Lorne. Apparemment sans raison. C’est donc un sale coup comme on dit.

            Imaginons un prof de lycée recevant un blâme alors qu’il n’a pas commis de faute et qu’il se suicide. Toute la presse en parle. Mais là, c’est l’omerta, la fac, c’est la grande muette comme le dit Y Michaud sur son second billet à ma suite. Michaud qui lui aussi s’étonne du black out de la presse. Alors, si un journaliste est de passage, je le regarde droit dans sa conscience et lui suggère de faire son boulot. Non sans avoir enquêté avec les moyens dont il dispose. Moi, je suis bénévole, je n’ai pas les moyens de passer deux jours à Brest. Mais France 2 oui et pourquoi pas un correspondant de Ouest-France.

            Pour revenir à l’université, je crois qu’il y a des lieux où ça se passe correctement mais des facs où on trouve des comportements à la Papon ou la Eichman, des petits chefs fachouillards, comme le pense Michaud.


          • Halman Halman 30 octobre 2008 18:54

            Ce n’est pas que l’université qui fonctionne de la sorte, c’est toute la société française, des banques aux hôpitaux.

            Surtout ne pas donner la moindre preuve de faiblesse, surtout ne jamais avouer ni aux collègues, ni à personne la moindre maladie, le moindre problème familial sinon on vous le fait payer cher, on vous met au ban du service, rien de moins.

            On ne fait plus confiance à votre fiabilité et à votre compétence professionnelle. Alors on vous donne moins de responsabilités, donc votre efficacité diminue, alors on vous le reproche, et c’est un excellent prétexte à la mise à la porte.


            • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 octobre 2008 22:26

              C’est un peu fort de café ce que vous avancez mais....
              Je connais une amie proche qui souscris à votre constat.

              Voous soulignez à mon avis un problème grave qui je le pense, est étranger à l’histoire de cette enseignante mais cela se rejoint si on admet que les faiblesses suscitent les dominations, et que les différences aussi. On n’aime ni les faibles, ni les électrons libres dans cette société qui devient non pas fascisante mais plutôt...

              Je n’ai pas trouvé le terme, une sorte d’amalgame avec un zeste de nazisme et un zeste de bureaucratie, mais je ne veux pas employer ces mots. Ce qui arrive, je ne sais pas encore le nommer. ça vient de 20 ans et plus de pratiques

              Demain, si le comité de rédaction accepte le billet, vous saurez l’essentiel de mon licenciement de l’université en 1990. Avec de vrais morceaux de pièces de procès verbal


            • armand armand 30 octobre 2008 23:00

              Toujours pas de réponse à mon interrogation : est-ce que oui ou non la question de résidence a été soulevée ?
              Car encore une fois, j’ai connu les universités de l’Ouest (Rennes et Brest) arcboutées sur ce principe, et faisant signer un engagement (en plus de l’obligation implicite dans les statuts). Si tel était le cas, alors la raison est toute trouvée.

              Vous avez l’air de minimiser cette considération - je peux vous assurer qu’elle est absolument déterminante dans bien des universités. Et si on est généralement coulant, par la force des choses, avec les PR (je connais une PR d’histoire qui a obtenu le regroupement de son service sur un jour à Rennes) on est beaucoup plus exigeant avec les MC, a fortiori stagiaires.

              L’affaire du quorum me mystifie aussi - jamais chez nous, dans le Nord, une tel abus ne serait toléré. Ou alors en cas de décision connue d’avance et acceptée de tous, avec le subterfuge des signatures ex post facto.
              Et je peux vous assurer que si deux collègues prenaient une décision allant à l’encontre des souhaits de huit autres, même absents ce jour-là, il y aurait un beau scandale.

              Quant à la crainte de Madame Lorne de se retrouver face à des ennemis durant toute l’année à venir, ce cas de figure, hélas, n’est pas rare mais difficile à contrer sans appuis. Et beaucoup d’universitaires sont plutôt sensibles, peu formés à affronter un stress autre que le concours. J’ai récemment défendu une collègue PRAG, dépressive, qui ne supportait pas de travailler avec des personnes mal intentionnées à son égard dans une antenne. J’ai dû user de toute mon influence comme PR pour l’appuyer, allant jusqu’à contrecarrer la directrice de département (opposant mon grade à sa fonction).


              • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 octobre 2008 23:14

                Cher Armand,

                Il n’y a pas de réponse parce que je n’ai aucune info et ce n’est pas faute de me démener. Je pense avoir obtenu plus d’éléments que n’en a eu Michaud, grâce à la notoriété de cette plateforme qu’est Agoravox ajoutée à mes provocations.

                La question des obligations de résidence me sidère. Si on devait appliquer la règle, des centaines d’ES seraient virés. La loi est la même pour tous, stagiaire, MC, prof. A bordeaux, il y avait un prof de philo qui venait deux jours tous les 15 jours. Il résidait à Strasbourg. Ces pratiques me semblent relever d’un ordre féodal, comme le droit de cuissage.

                Pour le quorum, les règles ont été appliquées. Ensuite, c’est une histoire de confiance. Les deux qui ont refusé la titularisation ont pris des risques limités mais maintenant, ils sont dans la cible, notamment Pascal David le président, qui n’a pas daigné répondre à mon mail

                Pour la question psychologique que vous soulevez, je n’ai pas de réponse. Comme je l’ai dit, chacun doit faire avec sa conscience avec un tel cas.

                Pour le volet plus général de la ...... je n’ai pas le mot, je ne veux pas dire pétainisation, nazification, stalinisation.... mais bon, l’université est devenue une sorte de secte ou la saloperie humaine peut se développer s’il n’y a pas des garants comme vous pouvez l’être. Vous me semblez un cas à part et assez rare, continuez ainsi, il faut défendre ce qui reste de valeurs et de vertus



              • armand armand 30 octobre 2008 23:57

                Cher Bernard,

                Merci du compliment. Mais je l’ai payé cher au début, ce franc-parler. Notamment lors d’un conflit avec la présidence d’une fac du Centre, quand je débutais - du jour au lendemain j’étais le paria. Tout y était, dénonciation calomnieuse, procès d’intention, de la part de collègues que je ne connaissais même pas. Ma seule satisfaction a été d’en chopper un à la cantine (jeune et bien portant, je précise) et, devant tout le monde, de lui proposer une explication à l’extérieur. Connaissant la fac, vous vous doutez de sa réaction.

                Sur le chapitre de la titularisation, j’aurais quelques anecdotes. Un collègue qui dirige actuellement un grand centre de recherches sur l’Inde qui, à ses débuts, avait eu de tels ennuis avec son directeur lors de son stage à Metz qu’il m’avait appelé, paniqué, pour savoir s’il pouvait être pris comme ATER à Valenciennes où j’étais moi-même sous contrat à l’époque. Fausse alerte, il a été titularisé.

                Plus récemment, là où je suis, une MC stagiaire a fait sensation en flirtant avec quasiment toute la gent masculine du département. Inutile de dire qu’elle était unanimement appréciée. Dès sa titularisation elle s’est non seulement brouillée avec tout le monde mais a carrément coulé la formation dont elle était responsable. Pour partir en congé sans solde l’année suivante, faisant valoir un PACS...

                Un monde très imparfait, comme vous le soulignez justement. Le problème c’est que j’ai taté de plusieurs métiers fort différents les uns des autres - militaires, artistiques,sportifs et intellectuels, et que chacun à ses tares. La spécialité de l’université, à mon sens, tient en deux mots - raideur et frilosité. Sans parler d’un certain sadisme psychologique très particulier aux professions qui ne comportent pas de risque physique (c’est une dame professeur, en fin de carrière, qui me l’a dit à mes débuts).

                Outre la forte émotion que m’inspire ce drame - bien occulté dans les médias - il y a la conviction que plusieurs collègues, croisés au cours des quinze dernières années - soumis à cette même brimade auraient pu lâcher de la même façon. Cela donne froid dans le dos.


              • Bernard Dugué Bernard Dugué 31 octobre 2008 00:12

                En effet, raideur, frilosité et par dérivation, sadisme psychologisme

                Il me semble que ces traits sont aussi ceux des sectes et le fait que l’université soit une structure fermée encourage ces dérives (l’EN est moins dans cette configuration car les parents d’élèves y ont un droit de regard, alors que ce n’est pas le cas pour les parents d’étudiants qui certes ont des représentants mais pas la maturité suffisante pour juger de ce qui passe. Du coup, les étudiants sont soit manipulés par la politique, soit promis à régler des questions d’intendance, comme la viande au repas des resto-U) Facilitées par le fait que le système étant autonome et sous perfusion des mannes étatiques, il peut survivre ainsi

                Si une entreprise adoptais les pratiques de l’université, elle coulerait en l’espace de deux ans


              • easy easy 1er novembre 2008 17:58

                Bonjour Armand,

                Tu as écrit
                "Sans parler d’un certain sadisme psychologique très particulier aux professions qui ne comportent pas de risque physique (c’est une dame professeur, en fin de carrière, qui me l’a dit à mes débuts)."

                Les chercheurs en sciences humaines devraient se pencher sur cet aspect des choses.

                J’ai bossé dans le bâtiment et dans la restauration (cuisine) Dans ces deux domaines, on y engage son corps, vraiment on le sacrifie ou on s’en sert, on en use pour qu’il produise la valeur ajoutée de notre commerce. Aux accidents près (que l’on intègre constamment et qu’on est prêt à subir) ce sacrifice, cette auto immolation de soi est volontaire. On se lève en sachant d’avance qu’on va rentrer le soir plus usé que la veille.

                Mais il y a bien pire que ces professions là, il y a par exemple les boulots sur les navires hauturiers, il y a les boulots dans les mines, dans les décharges, dans les usines de traitement des eaux usées.

                Il y a ainsi une certaine proportion de notre population qui fonctionne, qui opère tous les jours avec et par le sacrifice conscient de leur corps, de leur santé, de leur sang, de leur espérance de vie, de leur vie.

                Ceux-là, ceux qui offrent leur corps quasiment sans réserves sont profondément respectueux du corps de l’autre. Ce sont eux qui, en cas de catastrophe, vont surengager leur corps pour sauver des "collègues" en sursis.

                Pendant ce temps, sans qu’il y ait de frontière bien nette entre les uns et les autres, il existe une autre proportion de gens qui, en aucune circonstance (pas même pour enfanter, pas même pour sauver leurs gosses), n’acceptent de payer de leur personne. Aucun de ces frileux-couards ne se retrouvera sur le tableau d’Eugène Delacroix "La Liberté guidant le peuple"
                Quel est alors leur regard sur l’engagement sacrificiel permanent des autres ?
                Ce regard ne peut verser que dans quelque chose oscillant entre le mépris et le sadisme bien rentré (ignoré)

                Il y a cependant des miracles, il existe des gens bien préservés de toutes les souffrances physiques mais qui ont une extraordinaire empathie pour ceux qui engagent leur corps

                Lorsque je fais connaissance avec quelqu’un, je commence par vérifier d’abord s’il risque ou non sa vie dans son travail de tous les jours (les risques de la route devant être considérés pour ceux qui y sont tout le temps) puis je vérifie s’il a de la considération pour ceux qui la risquent.





              • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 octobre 2008 23:57

                Bonsoir,

                Le mail ne fait aucune allusion à des enjeux métaphysique, évoqués par un commentateurs
                C’est plutôt une question psychologique

                Quant au président du département de philo, M. Gallou, je viens de lui adresser un mail pour qu’il m’éclaire
                Un mail explicite où j’expose ma pensée. S’il ne répond pas, son silence sera un aveu ou bien jugera-t-il que je n’ai pas à me mêler de cette affaire. C’est son droit.


              • Apo. 31 octobre 2008 02:01

                Un peu nerveuse, mon intervention ? Je l’avoue, j’apprécie assez peu de me faire traiter d’assassin, de voir des collègues traînés dans la boue par des gens qui se haussent du col et croient détenir la vérité sur toutes choses, de voir une institution qui me tient à coeur être soumise à la question, au sens judiciaire ("d’Ancien Régime") du terme.
                Le fait, d’ailleurs, que je participe à cette discussion ne vaut pas reconnaissance de ses prétentions à faire comparaître d’autorité tel témoin, accusé, procureur, etc. Puisqu’il est ici parfois question de Nietzsche, il y a quelque chose dans tout cela qui me fait penser à la "volonté de puissance", mais c’est un autre débat.
                J’ai répondu, personnellement et par courrier privé, à certaines des questions de M. Dugué, en précisant explicitement qu’une correspondance et un "commentaire" ce n’est pas la même chose.
                Je souhaite donc publier ici un "résumé" en rapport avec les questions qui selon moi méritent réponse.
                1. J’ai en effet rendu un rapport en vue de la procédure de titularisation. Ce rapport ne fait état d’aucun obstacle à la titularisation, compte tenu de ce qui m’était demandé. Cela dit, si la loi dispose que c’est la CS qui décide, je ne puis que lui reconnaître ce droit, d’autant plus que la question posée n’était pas la même. J’ai remis un rapport, je n’avais pas à prendre de décision.
                2. Quand je parle de l’honneur et de la réputation de collègues, je veux dire par là que je prétends m’élever contre toute tentative d’assigner des motifs déshonorants à telle ou telle attitude, qu’il s’agisse des collègues présents à la CS ou absents de celle-ci. C’est bien trop facile de chercher l’hypothèse la plus croustillante, la théorie du complot la plus "présentable" à des actes. Je n’entends pas, pour ma part, oublier qu’il s’agit toujours d’êtres humains a priori respectables. Je resterai, je l’espère, toujours très "nerveux" sur cet aspect des choses.
                3. L’histoire du bouc émissaire est bien connue , d’ordinaire elle vise à dénoncer le réflexe consistant à trouver un coupable, de préférence incapable de se défendre et vite dépassé par la foule de ses accusateurs. C’est précisément dans cette situation que nous nous trouvons, puisque "l’accusé" n’a pas le droit de se défendre des insinuations perfides dont il fait l’objet.
                4. Quant au raccourci sur l’affaire Heidegger, il mériterait surtout un silence poli. J’estime qu’en la matière, je répondrai éventuellement sur ce point quand mes interlocuteurs auront au préalable montré que mes propos concernant PRÉCISÉMENT le cas de Marie-Claude Lorne sont vides de sens. Dans ce cas, on pourrait alors imaginer que je dis ce que je dis parce que j’appartiens à je ne sais quelle engeance, mais pour l’heure j’attends qu’on attaque le raisonnement, et le "raisonneur" restera jusque-là muet sur ce type d’attaque.
                5. Je ne suis pas le "chevalier" de l’Université, tout au plus un écuyer. Surtout, je ne me fais pas plus d’illusions que certains ici sur le monde universitaire et son ex-mode de recrutement(J’aurais moi aussi des témoignages ou des souvenirs à faire valoir en ce qui concerne telle ou telle bizarrerie dans le fonctionnement de telle ou telle CS.). Simplement, le passage de la généralité à l’étude d’un cas particulier demande, en toute logique, un examen minutieux. Par exemple, la confidentialité qui pèse sur les délibérations des CS me semble, à tout prendre, moins risquée que sa publicité effrénée. Si toute délibération était publique, pourquoi pas le droit de vote ? N’oublions pas que des pressions s’exercent beaucoup plus facilement quand celui qui les exerce peut vérifier leur efficacité sur celui qui les subit. Tout système qui implique un jugement humain est imparfait, pour une part irrationnel ou en tout cas d’une rationalité qui n’est pas mathématique (c’est déjà chez Aristote !). Il y a sans doute des moyens d’améliorer tout cela, de le rendre plus humain, moins froid, moins contestable, mais je n’ai pour l’heure que des pistes de solutions, liées à ma propre expérience, et je ne prétends pas détenir LA solution à ce très très vieux problème.
                MG


                • Apo. 31 octobre 2008 02:34

                  J’oubliais l’obligation de résidence : je n’ai pas vocation à dire si cet élément est rentré en ligne de compte, tout simplement parce que je ne le sais pas. Je parlerai donc du problème de façon plus générale.
                  1. L’obligation de résidence est une dimension STATUTAIRE pour tout fonctionnaire de l’Etat. Dès lors toute dérogation à ce principe ne peut reposer que sur l’accord du chef de service (ou d’établissement en l’espèce). Je suppose que là où cette question ne soulève pas de problème, cette procédure repose sur l’accord tacite de ce dernier…
                  2. Il est vrai que l’Université à laquelle j’appartiens a depuis très longtemps mis en place une procédure formalisée, avec renouvellement annuel et motivé de la demande. La raison en est toute simple : il y a eu bien trop d’abus par le passé. En effet, Brest se trouve à 4h de Paris en temps réel, quel que soit le moyen de transport utilisé, autrement dit un aller-retour, c’est une journée de travail !
                  3. Les cas de refus sont pourtant rarissimes et l’Université n’a aucune raison d’embêter par principe ses personnels ni de leur donner comme à tout un chacun le droit d’élire domicile par exemple là où habite et travaille son conjoint. De même, il a longtemps été possible qu’un EC appartienne au labo d’une autre université que celle dans laquelle il faisait cours, mais cette possibilité est en train de disparaître à grands coups de circulaires ministérielles (la notion de chercheur publiant intervenant désormais de façon directe dans la DGF)
                  4. Cela dit, dans une Université marquée de façon parfois endémique par le phénomène des turbo-profs, la multiplication de ces cas de non-résidence crée des situations parfois délicates. En effet, même si les moyens de communication à distance se sont développés, les "servitudes" des EC aussi, sans d’ailleurs que leur statut ait été précisé. Qu’il s’agisse d’une équipe de recherche ou d’une équipe pédagogique, des réunions "à l’ancienne" sont parfois nécessaires. Or, il peut se trouver — je connais très bien le cas — que plusieurs collègues n’enseignent pas du tout sur la même période de la semaine, et dès lors, placer une réunion signifie presque, dans certains cas, choisir qui y assistera et qui n’y assistera pas ! Il est par exemple difficile de faire revenir (ou rester) un jeudi un collègue qui enseigne du lundi… au mardi ! Je précise qu’outre les réunions "normales" ce problème a parfois touché jusqu’aux délibérations de nos jurys…
                  5. Je ne crois pas, en somme, que le problème se situe dans la distinction entre non-résidents et résidents : je connais des non-résidents bien plus actifs et accommodants que des collègues qui habitent à 2 rues de l’Université… En tant que président du département, et en cela responsable des services et de l’emploi du temps, j’ai toujours veillé à donner dans la mesure du possible à chacun ce qu’il demandait — sous la réserve d’un rythme hebdomadaire d’enseignements — et n’ai à ce jour subi aucune critique sur ce point.
                  Simplement, il ne s’agit pas du tout ici d’un quelconque droit de cuissage ou d’une procédure vexatoire, mais d’un équilibre à trouver entre un statut d’EC suffisamment flou pour que des personnels parfois peu scrupuleux quant à leurs obligations de service s’en servent pour en faire le moins possible et, d’un autre côté, les demandes tout à fait légitimes d’un cadre de travail associant harmonieusement temps d’enseignement, temps de recherche et vie personnelle.
                  MG


                • Pierre 31 octobre 2008 03:04
                  Votre décision de rester muet sur l’affaire Heidegger est sage et louable. Vous faites des progrès. La prochaine étape : vous tenir coi sur Heidegger en général. 

                • Bernard Dugué Bernard Dugué 31 octobre 2008 11:30

                  Bonjour,

                  Merci à Matthieu Gallou qui a apporté des précisions et ne se refuse pas à entrer dans la discussion, un peu forcé il est vrai par mes procédés mais en bon philosophes, il me pardonnera cette maïeutique visant à aller vers le plus de vérité, pour autant qu’il soit possible de le faire. Je pense que l’affaire est achevée pour ce qui concerne ma partie de chroniqueur improvisé. Seules, la publication du rapport complet et des raisons pour lesquelles la non titularisation a été refusée en dépit d’un avis positif consigné dans un rapport. Je n’en dis pas plus.

                  Une précision sur l’obligation de résidence. Vous avez raison, M. Gallou, c’est un peu du folklore. Mieux vaudrait supprimer cette clause pour les universitaires ou alors la faire appliquer, ce qui serait intéressant pour les doctorants car cela libèrerait des centaines de postes. Eh oui, il doit y avoir pas mal de turbo prof surtout avec les loyers augmentant

                  S’agissant de MC Lorne, j’ai reçu un mail m’informant qu’elle avait pris un petit studio à Brest, et si c’est vrai ce principe n’a pas pu être invoqué par la CS. Si cela a été fait, c’est un écart susceptible de valoir une procédure judiciaire. Moi je n’en sais rien mais en bon républicain, respectueux de l’Etat de droit, comme M. Gallou du reste, je ne saurai conseiller que d’attaquer sur ce point si faute il y a. Car une faute pénalement constituée doit être punie par la loi, la même pour tous, soit qu’elle punisse, soit qu’elle protège (à bon entendeur) Attention donc à mes propos. Je n’ai pas accusé ni dit qu’il y avait faute. J’ai dit simplement qui si une faute est susceptible d’avoit été commise, alors l’affaire est entre les mains de la justice

                  Donc, affaire classée, la loi doit protéger, y compris Pascal David qui ne doit pas être accusé à tort. S’il y a faute, il appartient au judiciaire de l’établir et aux parties civiles de lancer une procédure

                  Je persiste et signe. Pascal David a droit à la présomption d’innocence, il n’y a pas d’élément prouvant qu’il y a eu une faute


                • Bernard Dugué Bernard Dugué 31 octobre 2008 11:49

                  Pour finir, je crois qu’il faut éviter de passer d’une affaire mêlant la psychologie et le milieu professionnel à des considérations d’ordre métaphysiques.

                  Oubliez mon propos sur Schelling. C’était une manière de passer du prosaïque à des spéculations relevant de l’irrationnel et de la mystique heideggérienne. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce genre de pensée provient d’un mode de pensée authentique et parfois, je pense comme le faisair Heidegger, à coup d’intuition. C’est ce qu’on appelle un retour de boomerang lancé à un spécialiste de Heidegger. Mais n’allons pas plus loin.

                  Une info pour vous, M. Gallou, Heidegger est un penseur que j’apprécie, sauf son engagement temporaire avec le nazisme, une connerie pour moi, qui empêcha son oeuvre d’être lue avec attention

                  Je vous invite, si vous avez le temps, à lire ma thèse, Procès et Miroir, dans laquelle je crois être entré au coeur de la différence être étant, basculant de l’ontologie grecque vers la théophysique christique trinitaire,car aussi étrange que cela puisse paraître, Heidegger est l’antichambre du christianisme, de la lumière, l’Ereignis radieuse, la clairière mais cette antichambre a une deuxième porte, vers la l’ombre, une porte qui peut conduire à une métapolitique sombre, l’oeuvre au noir, le nazisme.
                  Vous pouvez aussi lire mon livre chez l’Harmattan, je commente quelque extraits de Heidegger et livre une solution possible de la signification du Il, avec un I majuscule, derière le Il, le Miroir universel


                  • armand armand 31 octobre 2008 12:06

                    Je comprends parfaitement qu’il ne faille pas accuser sans preuves - ou même faire un procès d’intention.

                    Il n’en reste pas moins - et c’est l’universitaire qui parle - que le refus de titularisation est très rare. Et qu’une CS à deux participants est une honte.

                    Mais, comme M.Gallou, je connais des tas de dysfonctionnements bizarres au sein des commissions de spé.

                    Ex-commission, faudrait-il fire, mais avec une certaine amertume, car le système qui s’instaure qui donne un pouvoir quasi-dictatorial aux présidents d’université n’augure rien de bon. Tout comme la boulimie d’évaluations. En somme, pour lutter contre les travers du système français on combine le pouvoir absolu (qui corrompt absolument) à l’italienne et l’obsession de l’évaluation à l’anglaise. Et qui a dit que les USA étaient une référence ? Nulle trace, dans cette réforme, de la vraie décentralisation à l’américaine, ni de la consultation de l’ensemble des membres de la faculté en cas de recrutement, la règle dans bien des universités U.S..

                    Mais cela est une autre question - j’en reste à la grande tristesse que m’inspire ce suicide - quel qu’en soit la raison.


                  • Pierre 31 octobre 2008 19:28
                    A Bernard,
                     
                    Eh bien, vous en avez mis du temps pour nous révéler votre amour pour Heidegger ! Je vois, les choses ne sont pas, après tout, aussi saturées pour vous que vous le prétendiez l’autre jour. Je comprends votre réserve encore mieux maintenant. 

                  • brieli67 1er novembre 2008 15:18

                    rire sardonique et sarcastique
                     
                    ras le bol de ce JACOBINISME Paricentrique

                    _____________BREST----------------- SUICIDE ------

                    alors que le spécialiste français voire européen exerce et enseigne sur Brest ?

                    le Professeur Michel Walter

                    faites sur Google Michel Walter suicide

                    Invitez ce praticien-hospitalier de renommée internationale pour une mise au point ! Et pourquoi pas un article de synthèse sur Avox........

                    Une petite note clinique pratique : à part chez les petits vieux le suicide réussi est précédé de 3 ou 4 TDS tentatives de suicides ou para-suicides.
                    Il y a eu avec certitude des prodromes de signes et des actes avant-coureurs.
                    En médecine légale existe la notion de non-assistance de personne en danger.
                    Les "mobbings" tant professionnels que dans la vie publique et privée , la justice française avec un certain retard certes accepte analyse juge et conclut de plus en plus souvent des délinquances de cette nature.


                    Sinon Monsieur le Philosophe PÏERRE vos contributions me rappellent que trop la danse du scalp autour Fils Dolto - le chansonnier et comique-Troupier Carlos. Un peu de décence et de retenue....

                    Je note également de ces relents nauséeux de chauvinisme que nous retrouvons fréquemment chez les intellos vieillissants sur AVOX 6o ANS après incapables de faire la part "dérive sociologique de la nation allemande " cad le nazisme et nos voisins partenaires européens en 2008.
                    Récemment encore une de nos statues grecques a donné dans le genre hautain chaud-vain et dégueulasse , je n’ai pâs relevé ni placé d’incisive sachant que ce groupe ethnique jacobin est en voie d’autolyse naturelle. Il suffit de laisser le temps au temps.
                     


                  • Pierre 31 octobre 2008 19:58
                    Une idée, Bernard : vous pourriez peut-être approcher Matthieu Gallou pour une petite place de maître de conférences. Après tout, il y a une vacance à Brest.

                    • brieli67 1er novembre 2008 15:22

                       des termes idoines pour caractériser vos propos ci-dessus ? 


                    • easy easy 2 novembre 2008 05:14

                      Quand j’observe ces discussions autour du suicide de Marie Claude Lorne, discussions qui ouvrent une polémique sur l’honnêteté ou l’équité du système universitaire ; quand je constate que la diatribe est créée et entretenue par des universitaires, je ne peux m’empêcher de penser à un ouroboros.

                      Car enfin lorsque vous avez visé cette carrière, vous faisiez déjà (ou encore) partie de ceux qui ne comptent pas risquer leur vie ou du moins engager leur corps, prendre des risques physiques (à des exceptions d’amiante, de radio activité et de malbouffe près, que d’autres subissent de surcroît en d’autres univers). Ne le prenez pas mal s’il vous plaît, je le dis en toute considération, aux yeux de ceux qui risquent leur physique au boulot, les universitaires passent pour des pantouflards dont le regard sur les ignares est incroyablement méprisant.

                      Oh il y a bien quelques Curie, Schweitzer, Bombard, Tazieff et autres Kraft qui ont prouvé leur engagement corporel total dans leur quête, mais bon, les autres, on ne peut pas dire qu’ils se soient cassés un ongle en 20 ans de carrière. Non seulement on n’y risque même pas une piqûre d’écharde mais en prime, on parvient parfois à s’y faire coupoler ou palmer-dorer-sur-tranche.

                      Ne me dites pas que vous aviez espéré oeuvrer dans cette grande maison sans rêver d’y trouver titres, honneurs et gloires en reconnaissance de votre intelligence, de votre acuité intellectuelle, de votre sagacité, de votre pugnacité.
                      Vous rendez-vous compte du privilège que c’est de participer à l’ultime tournoi du Panthéon ?

                      Quel pêcheur, quel éleveur d’oies, quel égoutier, quel dresseur de chiens, quel conducteur d’autocar peut espérer un jour une telle gloire ?

                      Ne faut-il pas être egocentrique ou puéril pour ne pas concevoir un instant que son siège, voire son trône en un tel aréopage ne s’obtiendrait ni dans la douceurs, ni dans les amabilités mais plutôt par une mise à l’ombre de la majorité des candidats ?
                      Jusqu’au lycée, vous étiez des enfants et vous meniez une compétition contre une masse de gosses sans espérance élitiste et vous avez gagné. Mais dans le supérieur, vous vous retrouvez entre vous les élitistes. Et à partir de là, tous les coups sont permis. Il y en a de superbes mais il y en a de vicieux.

                      Où voyez-vous une quelconque espérance élitiste chez un éleveur de cochon, chez un boucher, chez un technicien de surface ? Elles ressemblent à quoi leur carte de visite, s’ils en ont ?

                      Alors qu’en entrant dans le SUPERIEUR, vous vous aligniez parmi les postulants aux palmes, à un Nobel ou à un nom de rue, à une page dans Google et à 10 dans Wiki, à quelques centimètres de productions personnelles rangées entre Hegel et Kant à la BNF, à une carte de visite télescopique, etc.

                      Voyez comme notre ami Dugué est prompt à faire état de ses innombrables qualifications et productions scientifiques et intellectuelles. En comparaison, quel ramasseur de crottes aura l’idée d’exhiber sur Agora Vox le tonnage de merde qu’il a éliminé de nos trottoirs ?

                      Ici on est à donf dans de l’Aristote. Le travail est dévalorisant et juste bon pour les esclaves (qui n’ont alors pas à s’en prévaloir) Pour Aristote, le beau rôle social consiste à penser, à la rigueur à coucher sa pensée sur le "papier" et encore, écrire serait déjà trop manuel pour ce penséiste

                      La tête, la tête, la tête bordel !
                      Le reste n’est rien puisque c’est évident, le haut est plus élevé que le bas.
                      Arrrhhh ce Monde sphérique qui pense encore comme s’il fallait toujours un plat et un dessous de plat !


                      Vous comptiez bien faire partie de ceux qui sont au-dessus, de ceux qui sont supérieurs aux autres, en tous cas sur un certain nombre de plans dont celui de l’autorité savante "Je sais donc je suis", c’est bien ça ?
                      Alors, lorsqu’après avoir franchi brillamment les épreuves inférieures, vous vous plaignez de faire partie des échoués de l’ultime compétition supérieure, vous vous prévalez de vos propres turpitudes. C’est l’ouroboros. Vous êtes pris à votre propre jeu élitiste qui suppose forcément et très cyniquement un sommet étroit reposant sur une large base de recalés.

                      Quand on crie "Vive l’empereur" faut s’attendre à se retrouver grognard


                      Certes, il y a beaucoup de prétendants aux postes d’enseignants qui n’auraient d’autre Graal que de transmettre à des plus jeunes tout ce qu’ils ont découvert. Accordons à Marie Claude qu’elle puisse être rangée dans cette catégorie. M’enfin, ce système comportant intrinsèquement et de facto un élitisme, on ne peut y collaborer sans le soutenir.

                      Ou alors il faudrait y entrer en trompettant d’emblée que l’élitisme est le fléau du genre humain
                      Il y en a beaucoup d’entre vous qui ont posé un manifeste de ce genre ?















                       


                      • armand armand 2 novembre 2008 18:07

                        Easy :

                        J’ai abondamment donné dans des activités où mon engagement physique pouvait tourner mal. Je dirai même que je les ai choisies à l’âge où les garçons à tendance intellectuelle sont tentées de donner dans de la surcompensation.

                        Ce n’est qu’ensuite que j’ai choisi progressivement l’université, commençant comme Bernard par les amphis de 500 personnes qu’on réservait aux chargés de cours... Maintenant je reconnais que cette expérience m’a servi - dégrossir physiquement des recrues ou des adeptes d’arts martiaux fait qu’ensuite on n’a aucune appréhension à faire cours.

                        Mais cela m’a permis de faire de curieux rapprochements : en effet, les commissions de sélection à l’Université ressemblent diantrement... aux jurys qui décernent des Dan dans les arts martiaux. Vous vous sentez à votre affaire, vous pensez être largement au niveau, et on vous recale parce que vous n’avez pas fait EXACTEMENT ce qu’on demande pour le grade recherché. C’est une particularité bien française, dans toutes les disciplines - ce qui compte ce n’est pas d’être capable de faire le travail, c’est de correspondre à l’idée que l’autorité s’en fait. A titre de comparaison, les Japonais sont plus ouverts.

                        Il n’empêche, malgré le sadisme psychologique, on trouve à l’université une forme d’honneteté, parfois bornée il est vrai, que je n’ai pas rencontrée ailleurs.


                      • easy easy 3 novembre 2008 12:49

                        Armand,
                        Déjà, d’après ta photo, je ne t’imagine que courageux, physiquement courageux.
                        Puis il est rapporté que tu auras tenu tête au roi
                        Enfin tu nous informes que tu pratiques les arts martiaux
                        Tout cela va dans le même sens : tu es capable de t’engager dans toutes tes dimensions

                        Bin, tu le sais, yen a pas des masses avec cette qualité dans la bibliothèque Richelieu.


                        D’autre part, tu profites que nous abordions le sujet du courage pour placer, pour avouer que se pose à tout enseignant le problème de la peur face à la masse, face à l’amphi.
                        Bin oui, cette peur est plus facile à avouer lorsqu’on fait partie de ceux qui l’ont surmontée avec aisance.

                        Mais la majorité des profs n’y parviennent pas.
                        Ils préfèrent se terrer dans un labo, ou n’enseignent que sous parapluie ou sur piédestal
                        Ils sont effondrés d’apprendre parfois que l’amphi qu’ils ont enfin réussi à amadouer ne sera plus le leur, qu’ils devront en affronter un nouveau, faire face à un nouveau minotaure dans une nouvelle arène

                        Qu’il est difficile de parler du courage physique !
                        Que nous en parlons peu ici !

                        Alors que l’autre moitié de la classe, celle qui échoue sur les écritoires, celle qui ne pointe pas ici, démontre son goût pour la prise de risque total, pour le duel à mort. 
                        Goût qui terrifie les intellectuels et les les pousse à se caparaçonner, à se piédestaliser, à se capitoliser davantage

                        Mais est-ce par goût naturel ou est-ce à cause de cette ségrégation qui coupolise les penséistes du nomos que la classe échouée ne se voit plus que réduite au muscle du physis ?

                        Effet Asch ?
                        Effet de l’intersubjectivité ?

                        N’est-ce pas l’élitisme de type aristotélicien qui a formé la violence inneffable ?

                        "Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt"
                        Lao Tseu n’est-il pas le premier et le seul à installer de la violence sourde ?
                        N’est-il pas en train de compenser sa couardise en créant une transcendante puissance dans son doigt pointé ?





                        Concernant le "kata à exécuter exactement" je vois ce que tu veux dire mais je saurais argumenter dans les deux sens.
                        Je peux dire que le plus sûr moyen de proposer à tous les coureurs du 100m une compétition régulière et comparable (dans l’espace te dans le temps) consiste à installer un cadre très serré.
                        Et je peux dire que toute transgression au cadre qui livre son lot d’épateries trouve sa place voire devient référence (Palissy, Louis XIV, Van Gogh, Picasso, Hiroshima, Fosbury, ULM, maillot Speedo, GSM...) Exécute donc un kata en explosant son cadre avec une vitesse jamais vue et tu pourras ouvrir ton propre dojo avec succès.

                        C’est surprenant que tu choisisses de citer les Japonais comme étant ouverts à la transgression des règles
                        L’infini se trouvant autant entre deux étoiles qu’entre deux libellules, il est possible de démontrer que ton exemple est bien choisi comme il est possible de démontrer que les Papous sont exemplaires d’ouverture.
                        Je pense que tu nous cites les Japonais parce que tu les connais mieux que les Papous et aussi parce que ta proposition est inattendue, surprenante. J’approuve ce bousculement.





                        Nous avons un peu parlé du sadisme psychologique qui pourrait avoir ses sources dans l’élitisme et voilà, qu’en une diagonale du fou, tu poses qu’ "’on trouve à l’université une forme d’honneteté, parfois bornée il est vrai, que je n’ai pas rencontrée ailleurs". 

                        L’université se prévalant (désormais et de façon de plus en plus obstinée) de l’ouverture, du scientisme, de la méthode et de l’objectivité, dire qu’on peut y trouver des traces voire des collections entières d’honnêteté (au sens de cette même culture) n’aurait rien de surprenant si cela ne se produisait en un topic où la présence de cette valeur est plutôt contestée.
                        Et c’est toi, le pourfendeur des griffus qui dit ça !
                        N’est-ce pas l’occasion rêvée d’en dire davantage, de nous raconter par le menu ce que tu trouves d’honnête en cet univers ?


                        Pour ma part, de l’honnêteté, j’en ai trouvé... voyons... dans l’artisanat, dans l’art, dans le sport, dans la littérature, dans la santé, mah un peu partout finalement. Même dans une banque on pourrait en trouver, en cherchant bien


                        C’est quoi l’honnêteté ou qu’elle en serait la preuve formelle ?
                        Il me semble qu’est honnête toute personne qui décide, fait, dit ou vend quelque chose en étant d’emblée volontaire pour répondre des conséquences de son acte.
                        Je substitue à l’honnêteté dont il est question, la responsabilité parce que seule cette dernière est vérifiable à l’épreuve du procès.
                        On ne peut prouver son honnêteté, sa bonne foi, son empathie, qu’en démontrant sa disposition à assumer ses responsabilités (jusque sur sa vie si en face le dol est à cette hauteur. Cf Code d’Hammourabi)
                        Est malhonnête, celui qui au jour du procès, oublie ses anciennes reponsabilités d’ascendant, d’autorité, de professeur, de docteur, de spécialiste, de ministre, de vendeur, de patron, de décideur,de puissant ou de juge et ne veut même pas risquer un ongle alors que son client, son administré a perdu en argent, en carrière, en biens, en image, en santé et parfois en vie. 





                      • Zenon Zenon 3 novembre 2008 00:24

                         A Pierre,

                        Votre haine de Heidegger et des phonoménologues vous égare.

                        Dans le papier précédent sur cette affaire vous traitez la philosophie de Heidegger de "maladie de la pensée",
                        que sont ces anathèmes d’un autre âge ?

                        Où est la mesure et le respect qui devraient guider vos réflexions ? Vous donnez une bien piètre image du résultat auquel mène les réflexions sur la philosophie analytique.

                        Nieztsche, Heidegger, et Foucault et Deleuze sont des penseurs qui comptent, tentent d’analyser et de comprendre l’histoire des sociétés humaines, l’hisoitre des concepts.

                        Si je ne partage pas le point de vue de Frege, Russel ou Wittgenstein sur le but de la philosophie, la ramener à une études logique des discours et des jeux de langage, au moins il ne me viendrait jamais à l’esprit de les traiter de "maladie de la pensée" comme vous le faites.

                        Ils sont, de mon point de vue, l’enfermement de la philosphie sur elle-même, le désinterêt pour le débat qui compte vraiment, celui de la definitions des valeurs et des buts que se fixent les individus et les sociétés.

                        La démocratie a besoin, depuis l’origine, de philosophes pour animer et ranimer le débat des valeurs. S’enfermer sur les questions logiques est la mort de la philosophie et l’abandon de son rôle dans la dynamique des sociétés démocratiques.

                        Cordialement,

                        Zenon


                        • Zenon Zenon 3 novembre 2008 02:01

                          phénoménologues*


                          Je persiste à penser que la philoshophie analytique s’est fondamentalement désinteressé du débat et de la réflexion sur les sociétés, sur les valeurs, se suffisant d’une perspective scientifique naïve et formaliste.

                          S’en rendant compte, les derniers travaux de philosophes analytiques portent sur les relations entre épistémologie et éthique (Pasal Engel) Il a fallu attendre un siècle pour que ces questions viennent à les interesser.

                          Une fois de plus, même si je ne suis pas d’accord avec eux, je n’en viens pas aux anathèmes lancés par Pierre.

                          Je mesure encore, même pour des personnes sortis de l’université, toute l’incompréhension et le gouffre qui peut séparer les philosophies analytiques et "continentales",

                          Cordialement


                        • Crainquebille 5 novembre 2008 15:45

                          « Je persiste à penser que la philoshophie analytique s’est fondamentalement désinteressé du débat et de la réflexion sur les sociétés, sur les valeurs, se suffisant d’une perspective scientifique naïve et formaliste.  »

                          Principia Ethica, Moore

                          Les écrits de Russell sur l’anarchisme, le travail, la guerre, la religion, etc. Ses nombreux engagements politiques

                          Les réflexions de Wittgenstein sur la civilisation

                          Théorie de la justice, Rawls

                          etc...


                        • Bertrand Pierret 6 novembre 2008 11:04

                           Je trouve un peu hallucinant tous ces messages uniquement à chage concernant le cas de Mme Lorne. Il est un peu déplorable de revenir là-dessus après ce suicide mais examinons les faits. Yves Michaud a visiblement refusé de publier mon commentaire envoyé sur son blog. C’est son droit mais c’est dommage. 

                           
                          Avant de commencer, il est revenir sur toutes idioties qu ont été écrites, parfois corrigées ensuite mais bon. Il n’y a pas eu licenciement, juste une reconduction du stage, qui est la mesure normal quand la personne recrutée n’a pas donné satisfaction. Mme Lorne savait aussi parfaitement les raisons de cette prolongation, et la façon d’être titularisée l’année prochaine. 
                           
                          Maintenant quelques faits...
                           
                          1) Madame Lorne a été recrutée à l’UBO en philosophie, alors que c’est une femme, alors qu’elle était extérieure à l’établissement. L’UBO a eu ce courage. Combien de femmes, combien d’extérieurs recruités cette année-là en philosophie ? On les compte sur les doigts d’une main ! (à l’heure où il y a de grandes études sur le "localisme universitaire", il serait bon de s’interroger là-dessus avnt d’accuser l’UBO de tous les maux de la terre)
                           
                          2) Madame Lorne s’était engagée lors de son recrutement à déménager à Brest pour y exercer son travail d’universitaire. En attendant (mais contre l’avis du département), elle avait exigée des journées éprouvantes de 5 heures pour caser tous ses cours sur deux jours. On voit maintenant fleurir sur les blogs des protestations sur le caracatère inhumain de sa charge de travail !
                           
                          3) Madame Lorne était censée exercer pleinement son métrier à l’UBO. Hors, elle continuait sa recherche à Paris, ne venant à Brest que pour ses cours. Vos billets sentent bons le parisiannisme, peut-être la province est-elle indigne des brillants chercheurs parisiens. Ce n’est pas l’avis de l’UBO qui pense avoir le droit d’avoir des enseignants-chercheurs à temps plein et qui recrute sans préjugé. 
                           
                          4) Les deux membres de la commission présents ont donc pris une décision difficile mais juste à la lumière des éléments précédents. Ceux-ci sont quasiment accusés aujourd’hui d’être des sadiques à l’origine du suicide de Mme Lorne. On appréciera aussi à sa juste valeur l’attitude des autres membres de la commission : d’abord absents, puis écrivant une lettre pour se dédouaner et enfoncer davantage encore leurs collègues !
                           
                          Pour ma part, je pense que l’UBO a pris des décisions courageuses, d’abord en recrutant Mme Lorne puis en proposant ce renouvellement de stage. Il faut avoir le courage de la vérité, même si toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire !
                           
                          Cela dit, je soutiens la famille et les proches de Mme Lorne. Je comprends leur douleur mais je regrette d’autant plus tous ces messages à charge de personnes largement extérieures aux faits. 
                           

                          • Bernard Dugué Bernard Dugué 6 novembre 2008 11:26

                            Merci pour ces précisions.

                            Après mon premier billet à charge, j’ai essayé de tirer au clair cette affaire et j’avoue ne pas y être parvenu

                            Il manque la publication de la lettre de Mme Lorne et le procès verbal de la CS. Je ne sais pas si les membres de cette CS peuvent l’exiger.

                            Concernant l’obligation de déménager, il semble que Mme Lorne ait loué un appartement à Brest.

                            Pour ce qui est de la recherche, le domaine de la philosophie de la biologie et des sciences cognitives animales est pointu. l’UBO avait-elle une équipe pour accueillir ses travaux ? A vous de répondre

                            Mais pour en finir avec cette affaire, la charge à mener, c’est contre un système universitaire qui étouffe la créativité, au sein duquel règne des compétions, des compromissions, des combines, des jalousie

                            Vous voulez mon avis, l’Université est morte. les professeurs ont oublié l’intérêt supérieur républicains des savoir. Derrières leur costume de gens respectable, ce sont des misérable, des clochards dans l’âme et les président, n’en parlons pas, ils gèrent leur université comme des autocrates, mettant l’ambition personnelle au dessus.


                          • Apo. 6 novembre 2008 18:25

                            Ce commentaire comprend des propos tout aussi révoltants que d’autres qui vont "en sens inverse" : Marie-Claude Lorne n’a rien exigé du tout et elle n’a pas placé ses cours contre l’avis du département. Par ailleurs, elle avait effectivement intégré l’équipe de recherche "EPS" de l’UBO…
                            MG


                          • Anouk Barberousse 7 novembre 2008 13:39

                             Le message signé "Bertrand Pierret" appelle, en raison de sa gravité, quelques commentaires supplémentaires. La présente mise au point n’implique aucune acceptation des propos souvent excessifs et inexacts tenus par ailleurs sur ce Blog, en particulier dans certains commentaires.

                            1) Son auteur paraît étonnamment bien informé sur certains points. M. Pierret prétend ainsi connaître le motif de la non-titularisation de Marie-Claude Lorne : la non-résidence à Brest. D’où vient cette information, si ce n’est d’un des deux membres de la commission qui ont voté la décision ? A moins que l’information soit fausse ? Mais comment en avoir la certitude ?

                            2) Quelle est la source de M. Pierret lorsqu’il affirme, de façon diffamatoire, que Mme Lorne ne résidait pas à Brest ? Mme Lorne résidait à Brest, au 2 rue de L’Amiral Le Querré. Il est possible d’en apporter la preuve matérielle.

                            3) L’auteur du commentaire renvoie au bel hommage du Blog d’une étudiante de Marie-Claude Lorne, en déformant ses propos. Ce qu’on lit sur le Blog, c’est la constatation que Marie-Claude Lorne était fatiguée après 5 heures de cours. Qui ne le serait pas ? Mais l’auteur du commentaire ajoute que ces heures de cours lui ont été attribuées “suite à une demande conflictuelle de Mme Lorne rompant ses engagements dès le début”. De nouveau, on peut s’interroger sur les sources des informations publiées, qui sont très précises. A quel mystérieux engagement est-il ici fait référence ? En signant son contrat, un fonctionnaire s’engage à respecter un certain nombre d’obligations, dont l’obligation de résidence. Il n’y a pas d’obligation spécifique liée à l’Université de Bretagne Occidentale. Or on peut, de nouveau, prouver que Marie-Claude Lorne résidait au 2 rue de l’Amiral Le Querré à Brest. Toute personne a par ailleurs sa liberté de mouvement dans une démocratie comme la France. L’auteur du commentaire veut-il dénier aux Maître de Conférences des Universités le droit de se déplacer en France, pour des raisons professionnelles ou familiales ?

                            4) L’allégation selon laquelle Marie-Claude Lorne ne mettait “pas les pieds à Brest, sauf pour ses cours” est également diffamatoire. Il existe des preuves matérielles qui montrent que Marie-Claude Lorne a, par exemple participé aux jury d’examen. Une signature montre ainsi que Marie-Claude Lorne a participé à un jury d’examen en juillet, où elle a rencontré le Président de la commission de spécialistes M. Pascal David. Elle n’a pas été avertie, à cette occasion, de sa non-titularisation. Selon plusieurs témoignages, elle a également participé aux réunions de son équipe d’accueil, et à vrai dire à toutes les activités du département de philosophie. Toute personne affirmant le contraire devrait en fournir les preuves matérielles, et pourrait dans le cas contraire être poursuivie pour diffamation, plus précisément pour propos susceptibles d’attenter à l’honneur d’une personne décédée.

                            5) Les propos sur l’Institut Jean Nicod relèvent de l’amalgame. En premier lieu, Marie-Claude Lorne n’était pas membre de l’Institut Jean Nicod, même pas membre associé. On voit mal la relation entre une tribune publiée par certains chercheurs de cet institut et la titularisation d’une collègue qui n’en faisait pas partie. Par ailleurs, le propos selon lequel Marie-Claude Lorne “continuait sa recherche à Paris en violation des règles et de ses promesses à l’embauche” est diffamatoire. Il s’agit de nouveau de mensonges odieux. On peut apporter la preuve matérielle que Marie-Claude Lorne a quitté le laboratoire parisien auquel elle appartenait comme chercheuse post-doctorale, l’IHPST à Paris, pour rejoindre l’équipe d’accueil brestoise associée à son département. De ce point de vue, Marie-Claude Lorne a eu un comportement exemplaire, alors que de nombreux enseignants-chercheurs cumulent encore plusieurs appartenances.

                            Les propos de Bertrand Pierret sont de nature à attenter gravement à la mémoire de notre collègue et amie Marie-Claude Lorne. Nous ne pouvons qu’espérer que M. Pierret ne fait pas partie du personnel de l’Université de Bretagne Occidentale, ou qu’il ne tire pas ses informations d’un membre de ce personnel. Dans le cas contraire, le Président de l’UBO prendra certainement les mesures qui s’imposent.

                            Anouk Barberousse et Philippe Huneman


                          • Anouk Barberousse 7 novembre 2008 13:43

                            Une précision : le précédent commentaire cite par endroits certains passages d’une autre intervention de M. Pierret, sur le blog d’Yves Michaux

                            Anouk Barberousse et Philippe Huneman.

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