Je m’aperçois que je n’ai pas répondu à Krusty (à qui ne s’adressait pas le bande de cons, mais il aura compris).
Votre question mérite une réponse argumentée. Si les hommes de l’état étaient intègres, etc...
Je crois que la plupart des hommes de l’état sont intègres. Peut-être le sont ils un peu moins, peut-être un peu plus, que la moyenne des gens. Le fait est que ce n’est pas la question.
On peut aborder la question de deux côtés.
Une approche déontologique, philosophique, qui consiste à dire que l’état, en tant qu’organisation politique a pour mission de conserver les droits naturels et imprescriptibles de l’homme, qui sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. Ces termes sont ceux de l’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789. Ce sont les missions de l’état, association politique par excellence, et il se doit de les réaliser avant toutes choses. Et quand il s’occupe d’autre chose, il néglige ses vraies missions, voire les contredit.
Pour ma part, cette argumentation est suffisante, mais ce n’est pas tout.
Une approche utilitariste. C’est l’école des choix publics qui en est la meilleure illustration (tapez public choice dans google, textes en anglais le plus souvent). Elle montre deux choses : que la redistribution tend à détruire de la valeur, à concurrence de la valeur spoliée. Pas étonnant que les politiques étatiques n’ont jamais de résultats sur le long terme : Elle montre aussi que l’état devient le lieu des rivalités, un état sauvage, de plus en plus sauvage à mesure que les richesses en jeu deviennent importantes. Cette approche a sa valeur, et les raisonnements sont imparables.
Quand deux approches aussi différentes donnent des résultats aussi cohérents, il y a de quoi se questionner.