@auteur,
bonjour
J’avais quelques doutes quant au ton de votre réponse, plus maintenant.
"Je trouve que votre défense de Leila est un peu hypocrite, car sa remarque formulée comme une question n’est qu’une accusation adoucie. C’est plus clair avec un autre exemple, si je "demande" :
"Se peut-il que les lecteurs d’Agora vox soient tous des idiots ?"
Vous trouvez que c’est une simple question, ou une vacherie déguisée ?"
Je ne défend pas Leïla mais je voulais souligner le ton de votre commentaire, lequel renvoie à un usage qui semble se répandre sur AgoraVox. De plus à travers l’interprétation que vous faites de son commentaire, vous vous identifiez un peu vite à Agoravox - surtout que Leïla prenait soin de préciser : "qui ont réagi à cet article ". Rien ne vous le permet. Vous êtes un auteur parmi d’autres et, par là-même, assujetti aux règles communes. Même si on découvre, avec un peu de vigilance, que les transgressions existent qui font dire à certains qu’il y a censure ou manipulation sur AgoraVox.
Je reprends l’intégralité de la question de Leïla, c’est court :
"Se peut-il que des gens sérieux comme ceux qui ont réagi à cet article soient indifférents au drame qui se joue actuellement à Gaza (1,5 million d’habitants) et qui reste presque totalement ignoré par les journaux français ? "
Rien de ce que vous prétendez, si, de mon côté, j’interprète, j’y vois presque une supplique. Quant à votre interprétation elle pêche par agréssibilité. Vous lui prêtez des intentions et une arrogance qu’elle n’a pas forcément. Quand bien même, serait-elle revendicatrice et méprisante, rien dans ses mots ne le laisse supposer. Et, dans ce cas, le minimum de civilité consisterait à lui demander de préciser ses intentions ou de lui dire aimablement que son commentaire est hors sujet.
Dans mon commentaire je voulais surtout souligner différents aspects du fonctionnement des sites participatifs et cela cadre avec votre sujet.
Par ailleurs, qu’est-ce qui vous permet de dire que mon propos est hypocrite ? Là aussi, vous faites une interprétation outrancière.
Sur le sujet de votre article, qui a le mérite de lancer un débat.
Tout d’abord, dans votre définition du "journalisme citoyen", vous omettez une dimension importante qui accompagne ce mode d’expression, le caractère participatif, donc l’accompagnement du message par un débat. Les modalités de celui-ci font souvent débat.
Sur de nombreux sites participatifs dits aussi citoyens, on constate la création d’un noyau d’auteurs et de commentateurs "fidélisés" dont la forte participation peut influer sur la ligne éditoriale. Cela peut aller jusqu’au noyautage d’un site citoyen.
C’est ce qui conduit certains gestionnaires de sites à se résoudre à une modération a priori. Cet aspect a été signalé par de nombreux observateurs.
Le spam comme vecteur d’information. L’usage s’en répand et il n’est pas forcément négatif. Il permet souvent de mettre l’accent sur une situation ou un événement important ou particulier (pétition, événement local, etc.). C’est un aspect singulier du "journalisme citoyen" - on peut gloser sur ce terme plutôt décalé - et il convient d’en tenir compte. Le journalisme classique repose sur un médian unidirectionnel, le journalisme participatif induit une interaction, il est alors normal de voir apparaître des formes de détournements liées à l’outil lui-même (modération ou pas)
Dernier point qui concerne plutôt Agoravox mais pas seulement. La tendance de certains auteurs à ne tolérer que les commentaires complaisants, qui refusent donc le débat - par définition contradictoire. On découvre ainsi de longues suites de commentaires complaisants auxquels l’auteur répond par de savoureuses marques de narcissisme.
Cette tendance concerne surtout certains auteurs "réguliers". Si bien que la critique adressée au "journalisme citoyen", selon laquelle il s’agirait souvent d’un étalage d’egos, se trouve justifiée.
Bien à vous