• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de armand

sur Parachutes dorés : cadeaux !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

armand armand 1er novembre 2008 10:52

L’outrance irréfléchie desser la cause qu’on prétend défendre.
C’est ce que je constate dans vos envolées haineuses, Sisyphe.
Vous me faîtes penser aux bohèmes-anarchistes qui se réunissaient dans les bistrots de Montmartre, réclamant des bombes à grands effets dramatiques, accusant tout un chacun, de trahisons, de retournements de veste, de collusions et de mouchardises.

Et pourtant je suis, tout autant que vous, opposé à la dictature financière, et tout aussi indigné que la caste qui exerce son droit de pillage au nauseam (dernière trouvaille en date, l’oligarque Deripaska qui se fait renflouer par l’Etat russe...) fasse l’objet d’un ’bail-out’ aussi massif.

Je ne vois vraiment pas où Cosmic se serait rangée parmi les défenseurs de la dictature de Goldman et Sachs and Co. Quant au Péripate, dont le verbe provocateur a le don d’énerver, j’en conviens (ça marche et je crois que c’est fait pour...) je pense avoir pointé la faille dans son raisonnement. Sans qu’il ait jugé bon de me répondre.

La défense du droit de contracter et de la propriété est, pour lui, une et indivisible. C’est en cela qu’il a tort. Il n’y a aucune commune mesure entre les maigres économies de tout un chacun, les salaires plus ou moins anémiés imposés par un patronat, et les fortunes colossales des financiers. Et la grande supercherie des grands capitalistes actuels (je cite Besancenot, dont je ne suis pas pourtant un partisan) a été de FAIRE CROIRE qu’il y a communauté d’intérêts entre ceux d’en-haut et ceux d’en-bas. D’autres que moi ont montré ci-dessus comment les intérêts croisés des patrons (tous énarques, ou presque) les laisse s’attribuer salaires, bonus sans aucune retenue ni contre-pouvoir.
D’autres aurons démontré qu’un système où le riche NE PEUT PAS PERDRE - où le financier peut spéculer à la hausse, à la baisse, en déployant des montages financiers à effet de levier colossaux, et en se faisant renflouer par la collectivité quand il y a un couac - est mauvais, car l’incompétence n’est jamais réellement sanctionné.

J’ajouterai que les financiers se sont affranchis des normes comptables en dématérialisant entièrement le système, en le ’domiciliant’ le plus souvent dans des paradis fiscaux.

En cela, je tiens ce système pour encore plus fondamentalement injuste que celui des capitalistes sauvages du XIXe siècle. D’abord leurs fortunes étaient nettement moins étendues, et quand ils plongeaient, on les laissait plonger sans regret. Entretemps ils ouvraient des usines et dotaient des musées.

Mais je vois surtout un problème fondamental - l’absence de toute retenue, permise, en outre, par la dématérialisation du système. Ce qu’Attali, admiratif, appelle l’"exubérance".
Je maintiens, à la différence du Péripate, qu’au-delà d’un point qu’il est difficile de fixer, j’en conviens, trop c’est trop. Tout comme la concentration de pouvoirs. Car outre l’aspect moral, la concentration de richesse donne à la caste qui en est détentrice un pouvoir excessif. Et je répète, sous prétexte de libéralisme on laisse un pouvoir exorbitant aux plus riches là où la vie de l’individu moyen (soit 99% de la population) n’a jamais été aussi encadrée, surveillée, ponctionnée, canalisée.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès