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Commentaire de abelard

sur Parachutes dorés : cadeaux !


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abelard 1er novembre 2008 13:40

@ Monsieur le Péripate,

N’en jetez plus, par pitié, je ne sais si je peux supporter encore votre communisme exacerbé. Même dans une société démocratique et tolérante, il devrait y avoir des lois pour réprimer l’ultra-gauchisme que vous représentez.
Vous défendez la liberté.
Vous défendez le contrat entre individus.
Il est dangereux monsieur de manier sans précaution des concepts aussi violemment révolutionnaires.

En effet, pour que deux individus puissent "librement" passer entre eux un contrat de quelque nature que ce soit, il faut un préalable : que ces deux individus soient également libres. Sinon il ne s’agit pas d’un contrat mais d’un oukase, ce que vous êtes assez lucide pour savoir.
Pour que les deux contractants soient à égalité d’intérêt, c’est à dire pleinement libres, il est indispensable d’éliminer toute contrainte extérieure qui viendrait peser sur les termes de la négociation.

Je vous sais suffisamment malin pour tirer toutes les conséquences de ces présupposés qui conditionnent absolument la validité de votre raisonnement.

Dans le cas d’un contrat de travail, par exemple, entre patron et ouvrier, nous devrions avoir affaire dans la conception que vous défendez à deux individus débarrassés de toute contrainte extérieure. C’est à dire à un patron qui a librement choisi d’être patron et à un ouvrier qui a librement choisi d’être ouvrier.

Il convient donc pour obtenir cet état des choses d’éliminer toute pesanteur qui viendrait fausser la liberté du contrat :

Puisque la nature ne nous laisse pas le choix de naître dans une famille plutôt que dans une autre, l’Etat garant de la liberté doit intervenir pour rétablir la liberté de l’individu, c’est à dire retirer l’enfant à sa famille et l’élever dans des instituts collectifs où il recevra le même capital symbolique et la même éducation que tous les autres. C’est à cette condition, et elle seule, qu’il pourra exercer librement ses capacités de choix, c’est à dire de décider s’il deviendra patron ou ouvrier.

Il est évident également qu’au sortir de ces écoles l’individu libre ne doit pas se voir confier, en raison de sa naissance, des missions ou des devoirs qui viendraient altérer sa liberté. Hériter de l’usine de son père, qui le condamnerait à être patron, ou recevoir quelque héritage que ce soit qui viendrait polluer son intérêt à contracter, par exemple une somme d’argent suffisante pour ne pas mourir de faim, sont à prohiber de manière absolue.

Voilà donc, monsieur le péripate, à quoi mène votre défense de la liberté et du contrat : égalité des chance, suppression de l’héritage... Ce sont des propositions communistes !

Alors cessez donc d’arborer ce faux nez ridicule, vous êtes démasqué.

Et reprenons en choeur votre chanson favorite : "C’est la lutte finaaaale..."


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