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Commentaire de Vincent Perrier-Trudov

sur La révolution, maintenant !


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Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 4 novembre 2008 13:03

Une fois de plus, vous êtes à côté de la plaque. Mais c’est probablement une conséquence inévitable du suivisme dont vous faites preuve vis-à-vis de votre leader, et ce, sans aucune forme d’esprit critique. Et quand cette absence d’esprit critique se mêle à une profonde ignorance d’un sujet théorique, cela donne des contresens tout bonnement ahurissants. Vous écrivez : "Le capitalisme a échoué. Bayrou ne dit pas autre chose lorsqu’il affirme : "L’idée fondamentale que le capitalisme portait, celle qui a échoué aussi, son postulat fondamental était que la somme des intérêts particuliers faisait l’intérêt général. Ce postulat s’est révélé faux." Voilà, de la part de Bayrou, une erreur particulièrement grossière en terme d’économie politique. C’en est même un contresens. Le postulat fondamental selon lequel la somme des intérêts particuliers fait l’intérêt général n’est pas la définition du capitalisme, mais du libéralisme. La meilleure preuve, c’est que le capitalisme est possible - et on en a un bel exemple en Chine, comme on a pu en avoir auparavant en Amérique Latine - dans une dictature. Le capitalisme n’a pas besoin de liberté pour exister, le libéralisme, si. Mais le plus fort dans votre texte, c’est que, loin de relever ce qu’un étudiant en première année à l’Université peut trouver dans ses livres de cours, vous vous enfoncez ! En effet, vous écrivez : "Néanmoins, sans attendre le diagnostic, le retour à quelques fondamentaux du libéralisme, dont nous nous sommes éloignés ces dernières décennies, s’impose." Et également : "La révolution consisterait à appliquer les fondamentaux des libéraux Smith, Malthus, Ricardo" Je passe rapidement sur le fait que caser Malthus parmi les libéraux ferait s’étrangler bon nombre d’économistes. Le plus fort dans tout cela, c’est que c’est justement Smith qui a énoncé le principe selon lequel la somme des intérêts particuliers fait l’intérêt général !!! Donc, en résumant, 1) Vous ne relevez pas l’erreur matérielle dans le discours de Bayrou, qui se trompe en donnant au capitalisme la définition du libéralisme 2) Il explique que c’est cette définition qui a échoué 3) Vous appuyez son analyse 4) Vous défendez - comme solution à nos problèmes - la mise en application des théories libérales de Smith et Ricardo, en rajoutant au passage un passager clandestin qui n’a rien à voir, Malthus 5) Vous passez complètement à côté du fait que Smith et Ricardo se sont justement appuyés sur le principe de l’intérêt général comme somme des intérêts particuliers, principe dont vous dites qu’il a échoué... D’où ma question : comment allez-vous vous sortir de la belle contradiction dans laquelle vous vous êtes conscieusement enfermé ?? smiley smiley smiley


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