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Commentaire de Jason

sur Je hais l'Amérique !


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Jason Jason 6 novembre 2008 19:30

Bonjour Zen,

A partir de 45, nous avons donc tous connu une certaine époque, avec les émerveillements et les espoirs qu’elle portait. Les Etats-Unis sont entrés sur le continent européen dévasté, et, privilège des vainqueurs, mais angélisme, ont apporté une certaine bonne volonté aussi d’aider un continent ruiné. Cela les a ammenés à vouloir mettre en place un modèle économique et culturel qui leur avait réussi. Et ils ont été étonnés quand certains ont refusé, comme l’Allemagne imposant sa fameuse économie de marché du chancellier Erhardt devant les américains médusés. En France, on regardait les films d’Hollywood dans les cinémas, et à la télé noir et blanc. De plus, les communistes tiraient à boulets rouges sur les rivaux désignés par Moscou. Très tôt il y eut les pour et les contre, avec l’intox qui accompagne ces genres de campagnes.

Et puis, le temps aidant, les images officielles, disons l’histoire officielle se sont mises en place. Avec toujours ces clichés du dynamisme, du succès, de l’opiniatreté, de l’émotion bon marché, puis, peu à peu de l’hyperbole, menant à une attitude suffisante et quelque peu dominatrice. Et on arrivait à des : "What’s good for America is good for the world" (ce qui est bon pour les USA est bon pour le monde), "We feed the world" (on nourrit la planète) ou encore "It’s our currency, but it’s their problem" (c’est notre devise, mais c’est leur - les autres pays- problème). Exit la coopération. Guerre froide, Corée, Viêt-Nam, interventions musclées en Amérique Latine, sont venus ternir une image de puissance équitable tout en créant des clivages idéologiques profonds. Le justicier s’était fait trop roublard sur les bords. Pendant ce temps, l’Europe indépendante était devenue rivale. Etc’est là que les chose se gâtèrent.

Je me suis aperçu que les USA étaient devenus un pays tapageur, aux règles floues, avec des gens de plus en plus opportunistes et fiers de l’être, créant des principes au fur et à mesure de leurs besoins et des circonstanes. Le shérif réservait bien des surprises. Et là les chose se sont gâtées encore davantage quand j’ai été confronté aux institutions, aux barrières économiques et surtout sociales, bref, à une société très éclatée qui, dans les pires cas en politique ne renonçait pas à l’assassinat pur et simple. Le vote qu’on vient de voir, c’est en réponse au rêve, au désir, d’une société unie qui malheureusement n’existe pas. La société US unie est un mythe, une utopie, mais reposant sur de tels clivages, sur une telle violence larvée, qu’il ne reste aux gens que l’espoir d’un changement par le haut.

C’est en raison de ce parcours, de ces évolutions que je décris, de mon vécu dans ce pays, que j’ai pris mes distances avec ses institutions et une grande partie de sa population.

Cordialement


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