Merci Georges Yang de cet article sobre, intelligent et à l’écriture claire.
On peut naturellement discuter certaines de ses assertions, et certains l’ont déjà fait ci-dessus, mais là n’est pas la question à mes yeux : il était grand temps de contrer les propos hagiographiques et apologétiques débités sur Agora Vox au cours des deux derniers jours sur l’avènement de Barack Obama par des considérations réalistes.
Laissons la sainteté à l’Eglise catholique et la propagande au State Department des Etats-Unis. Yes, we know, America is the greatest country in the world — ce que la presse états-unienne s’est empressée de trompeter à tous azimuts au cours des deux derniers jours, car, bien que la semaine passée Obama y fût encore très sérieusement dénoncé comme un terroriste (vu ses soi-disant rapports avec Bill Ayers) et un musulman, soudainement sa victoire est devenue preuve incontestable de la grandeur et de la supériorité incomparables des Etats-Unis. En effet, le discours idéologique et sui-congratulatoire de la presse dominante états-unienne ne peut pas être falsifié, comme celui de certains apôtres de la psychanalyse pour qui toute remise en question de la doctrine est une résistance.
Je me contenterai d’exprimer un désaccord avec l’article de Yang : il ne me semble pas que l’euphorie suscitée par la victoire d’Obama soit factice, quoiqu’il soit hors de doute qu’elle sera éphémère. Il me semble qu’elle est bien plutôt une expression de soulagement à l’idée que peut-être, après les terribles et brutales huit dernières années que nous a administrées la Maison Noire de Bush Co, les Etats-Unis ne mettront pas, après tout, la planète à feu et à sang.