Il est parfois consternant de voir à quel point la Turquie est méconnue en Europe : « attitudes envers les femmes », certes, autant de machos sans doute qu’en Sicile et nettement moins qu’au Maghreb, et surtout, une presse bouillonnante, toutes tendances confondues, où le moindre fait de société concernant notamment l’affrontement islamistes-laïcs est discuté dans tous les sens. Certes, il y a une difficulté à regarder en face le génocide arménien mais, comme je l’ai répété dix fois dans les posts historiques qui n’ont pas l’air d’être beaucoup lus, les Turcs se rappellent sans cesse qu’ils ont failli disparaître à la même période en tant que nation. Peut-être que l’Europe aussi devrait reconnaître son rôle dans ces événements sanglants. De même pour Chypre, on dirait que sous l’effet des injustices et brutalités subies par les chypriotes grecs en 1974, on passe sous silence la menace qui pesait sur la population turque de l’île, et le règne de terreur des pistoleros grecs qui a précédé l’intervention. A l’heure actuelle c’est la « République » de Chypre qui bloque tout accord - notamment celui de l’ONU accepté par les Turcs - et qui a été, néanmoins, reçue à bras ouverts par l’Europe, bien que ce soit un paradis fiscal pour la mafia russe.