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Commentaire de Disjecta

sur Obama : le hasard et la nécessité


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Disjecta Disjecta 9 novembre 2008 12:34

Vous surestimez les capacités d’un peuple soumis à une propagande incessante. Les américains n’ont pas compris grand chose en élisant Obama, ils ont juste acheté un produit sexy, qu’on leur a vendu grâce à la campagne de publicité la plus gigantesque de l’histoire. De même que TF1 et autres ont vendu aux ouvriers français le produit Sarkozy, grâce au fameux slogan aussi désopilant qu’abêtissant : "travailler plus pour gagner plus !" Comme vous le soulignez, les américains étaient déjà habitués à voir des noirs aux plus hautes fonctions (Powell et Rice) et tout aussi capables qu’un blanc de mentir éhontément et sans relâche. Obama n’est que l’incarnation la plus actualisée et aveuglante pour permettre aux élites de masquer la seule distinction qui vaille dans une société et qui ne nécessite pas de faire référence à la question raciale : les dominants contre les dominés, les israëliens contre les palestiniens, les smicards et les rmistes contre le CAC40, les américains "subprimés" contre Goldman, JPMorgan et consorts. D’ailleurs vous oubliez de mentionner que l’un des principaux sponsors de Obama ce furent les grandes firmes de Wall Street. Nous verrons comment il réagira par rapport au fait qu’une bonne partie du plan Paulson est en train de partir en primes annuelles pour les super-cadres incompétents et hallucinés des banques en faillite. C’est bien connu qu’on ne mord généralement pas la main de celui qui vous nourrit.
Joffrin intime aux lecteurs de Libé d’accueillir béatement le nouveau président : manque de bol, il connaît de moins en moins bien son public (après les diatribes anti-chavez et l’affaire Siné), dont une bonne partie ne souhaite pas être dupe. Tout cela rappelle le "Nous sommes tous américains" du Monde, ce même journal qui appellera, par la plume de Bruckstein entre autres, à la guerre en Irak. On a aussi beaucoup entendu critiquer la France, incapable de foutre, elle, un président noir à son pouvoir. Là encore, cela rappelle beaucoup d’éditorialistes qui fustigeaient la France rétrograde, incapable de suivre le modèle américain des retraites en fonds de pension (avec les conséquences que l’on sait à présent). Ou même le concept de "France Rance" par Sollers au moment de la guerre en Irak de 2003, où le plumitif regrettait que son pays ne fasse pas montre, comme les E-U, d’un peu plus de "virilité" : un million de morts, c’est pour Sollers la seule façon qu’a un pays de ne pas passer pour une tapette.
Pour conclure : méfions-nous du produit sexy et soi-disant multiculturaliste qu’on essaye de nous vendre à tout crin : c’est de la camelote.


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