Ah ?
Tu m’étonnes, vraiment !
Il y a des déchirures en France comme partout. Mais pour l’instant elle sont peu territoriales.
Or ce qui définit un pays tient en très grande partie à la notion d’occupation territoriale. Dès que dans un pays quelconque, apparaît une déchirure à composante territoriale, l’hypothèse d’une séparation est posée et un gouvernement unique, quel qu’il soit, sera systèmatiquement invalidé.
Pour peu que cette déchirure territoriale se situe sensiblement dans une proportion de 50/50 ; que le pays soit déjà divisé en plusieurs administrations régionales à cultures différenciées ; qu’il manque une transcendance pour faire lien commun, on se retrouve avec le meilleur cas possible pour aboutir à une séparation effective.
Les combles sont atteints lorsque deux groupes ne veulent même plus parler la même langue coupant court à toute possibilité d’entente.
Même si en France, comme partout ailleurs, on peut trouver des déchirures marquées, amplifiées par un schisme linguistique (l’orthographisme, le SMSisme et le Verlanisme en faisant partie au même titre que le Bretonisme) Elles sont rarement marquées en même temps par un découpage territorial. Et lorsque ce dernier existe, ce n’est pas dans une proportion de 50/50
Je pense que la Belgique devra vivre pendant quelques décennies un divorce consommé et ensuite les deux parties reconnaîtront éventuellement qu’elles y gagneraient à se rasembler à nouveau.
Mais il sera peut-être trop tard, la Wallonnie sera peut-être déjà remariée avec la France.