Sur la question de la Turquie, je peux comprendre sa position, même si comme l’a dit Strauss-Kahn, avant d’en arriver à un référendum, il y a d’abord des discussions, des prises de position avec les partenaires européens donc nécessité d’avoir des positions en la matière, on ne lui demande pas forcément une position « oui » ou« non » mais plutôt « pourquoi oui » ou « pourquoi non », quels sont à son sens les principes selon lesquels il faut aborder cette question.
Quand je parlais de « dédaigner les élections », c’est le sentiment que j’ai : pour moi, ne pas poser les débats, ses positions, les objectifs, les options, les principes clairs (et pas seulement les grandes phrases avec lesquelles tout le monde est d’accord ... mais au nom desquels on peut mener toutes les politiques imaginables différentes) selon lesquels on entend gouverner ... c’est dédaigner les élections et donc la démocratie.
Car pour moi il ne peut pas y avoir de démocratie du « chèque en blanc ». La démocratie c’est d’abord les élections, un CHOIX entre différentes options claires, un débat assez approfondi pour permettre de mieux connaitre et d’être sûr de la nature réelle de ces différentes options.