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Commentaire de armand

sur Le 11 novembre, à la mémoire des vaincus du capitalisme


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armand armand 10 novembre 2008 18:02

On oublie de dire que de tous les côtés, personne n’imaginait que la guerre allait être si meurtrière et si longue. Tous s’imaginaient rentrer vivants, couverts de gloire, en trois mois de temps.

Une fois pris dans l’engrenage, que fallait-il faire ?

Je me reconnais plutôt dans la lignée de Roland Dorgelès - qui a rempilé sans illusions, a refusé toute planque - non par pur patriotisme mais par solidarité envers ses camarades. Mais qui fait dire à son héroïne, l’anarchiste Lucie, dans le magnifique roman Le Château des Brouillards, que les femmes auraient dû tout faire, se coucher sur les voies, prendre d’assaut la Chambre, pour empêcher leurs hommes d’être envoyés à l’abattoir.

En revanche, il est indéniable que l’Allemagne, ne se contentant pas de l’Alsace et de la Lorraine, entendait annexer toute l’ancienne Lotharingie, une fois la guerre déclarée. Et qu’elle a refusé toute négociation, à la différence de l’Autriche-Hongrie, dont le jeune empereur Charles souhaitait arrêter les frais dès 1916.

Difficile - surtout pour nous qui sommes non des anciens combattants, mais petits-fils ou arrière-petits-fils de combattants de juger de façon péremptoire. Je respecte la position anti-guerre absolue, mais je respecte aussi l’idée qu’il ne fallait pas capituler, une fois l’affaire engagée.

Il y a quelque chose d’infiniment troublant dans le fait que parvenue au sommet de sa civilisation, l’Europe se soit suicidée ainsi.


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