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Commentaire de Paul Villach

sur Le bronzage de M. Obama : l'humour noir de l'un, la colère blanche de l'autre


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Paul Villach Paul Villach 12 novembre 2008 14:50

Cher Florentin,

1-Vous avez raison, Desproges dit bien « avec tout le monde ». On peut rire de tout mais pas avec tout le monde ! Est-ce que la version « n’importe qui » change quelque chose à l’affaire ? À mes yeux, non !

2- La litote est affaire de contexte. Elle partage avec l’euphémisme l’atténuation de ce qui pourrait heurter la sensibilité de l’autre, mais selon le contexte, cette atténuation apparente d’un fait vise à le rendre plus éclatant. On se dira « surpris » par un comportement, quand on en est « écoeuré », selon le contexte.

Ici le contexte est la violente confrontation multiséculaire des noirs et des blancs dans la relation de l’esclavage, avec les réflexes épidermiques ancestraux qu’a inculqués toute référence à la couleur noire puisqu’elle était considérée comme négative dans la tradition européenne. Voyez donc toutes les expressions courantes qui en gardent la trace : du marché noir au travail au noir, etc. « (…) les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », dit La Fontaine.

Vous qualifiez de « maladresse » l’usage du mot « bronzé » pour désigner un noir. Je vois dans le mot « maladresse » « un euphémisme » inapproprié pour toutes les raisons susdites dans mon article.

3- Quant au parvenu, c’est tout son drame ! Je n’en ai nulle compassion ! Au contraire, il est heureux que tout ne s’achète pas ! Molière a habillé la bête pour tous les hivers dans « Le Bourgeois gentilhomme ». Paul Villach


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