@ Marc Bruxman
Bravo pour votre article, sur la forme comme sur le fond.
Je suis d’accord avec vous : la légalisation d’un fait historique ne va pas dans le bon sens. Il est important que quelqu’un puisse affirmer - aussi stupide que cela soit - que la shoah n’a pas eu lieu, que le génocide arménien n’a pas eu lieu ou qu’il n’y pas eu de bombe nucléaire à Hiroshima.
Je trouve le système américain plutôt bon sur ce point. Ca a le double avantage d’amener le loup à sortir du bois : le raciste se définit par ses propos et l’historien bidon se décrédibilise tout seul.
Ce qu’il reste à faire tomber sous le coup de la loi sont les insultes, la diffamation ou l’incitation à la haine.
Si je traite quelqu’un de « sale juif » ou de « sale arabe », ce n’est pas une opinion, c’est une insulte et il est normal que l’on en soit pénalement responsable.
Cela s’applique évidemment aussi au problème de l’homophobie : quiconque a le droit de ne pas aimer les homosexuels, mais quand les propos prennent des formes injurieuses, ça doit tomber sous le coup de la loi.
A contrario, le problème de ce vote à l’assemblée nationale est que les votants se sont retrouvé le cul entre deux chaises :
- si je vote contre cette loi (pour les raisons que je viens d’exposer) je passe pour un « pro-turque » et je vais me mettre les arméniens à dos
- on a en face des girouettes comme Chirac qui dise une chose en France et une autre au premier ministre turc. Privilégiant comme c’est son habitude les intérêts commerciaux à toute autre considération.