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Commentaire de Zawgyi

sur Le point sur les prochains « codes barres espions »


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Zawgyi 14 novembre 2008 10:35

Comme d’habitude, l’argument sécuritaire apparaît pour justifier une restriction de nos libertés. Une puce RFID qui préviendrait les secours en cas d’incendie, ou si un enfant tombe dans une piscine, ou si vous avez une crise cardiaque, un accident de voiture, etc...

On retrouve ce discours qui consiste à croire que la vie sans risque est possible voire souhaitable. Cela me rappelle ces réflexions d’automobilistes vacanciers bloqués sur l’autoroute à cause de la neige : "voilà trois heures qu’on attend et personne ne nous a apporté de café ou de sandwich. Mais que fait le gouvernement". On déresponsabilise totalement les citoyens, qui s’en remettent pour leur vie, leur avenir, celui de leurs enfants aux autorités.

Ces remarques sécuritaires sont les mêmes que celles qui ont conduit à l’obligation d’avoir une barrière autour des piscines parce que les parents n’étaient plus capables de surveiller leurs enfants, d’avoir des radars à tous les coins de rue, parce que plus personne n’est assez citoyen pour respecter les limitations, d’avoir des caméras aux lampadaires, etc.

Il s’agit d’une dérive dangereuse que celle qui consiste à s’auto-censurer, à auto-limiter sa liberté. Et les puces RFID ne sont que l’étape logique et évidente d’un tel processus dans nos sociétés occidentales, où la mort, la maladie, le risque, l’accident deviennent inacceptable. Vivre devient inacceptable, il faut juste survivre, c’est là l’essentiel. On veut des guerres sans morts, loin de chez nous, un pouvoir d’achat constant et peu importe la pauvreté que cela créé ailleurs, des loisirs, des loisirs, du pain et des jeux. La liberté s’il vous plait, mais aucune responsabilité.

Pour conclure, je citerai Washington qui disait : "un peuple qui accepte de réduire sa liberté pour plus de sécurité, ne mérite ni l’une ni l’autre".


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