La criminalisation d’internet voulue par les politiques utilise les sujets "brulants" pour faire passer à la va-vite des lois qui au final auront pour effet de juguler les contre-pouvoirs qui representent pour leur position de dominants une menace comme il n’y en a jamais eu.
Comme il est dit dans l’article, l’information devient instantanée, internationale et citoyenne. C’est une première mondiale, un mode de fonctionnement que l’humanité n’a jamais connu jusqu’à maintenant. En même temps que le discours des gouvernants banalise et delaye la notion de criminalité, les projets de lois relancent des concepts encore plus dangereux tels que délation et repression arbitraire. Malgré les apparences, la cible principale n’est pas constituée de pédophiles, hackers, pirates. Le mécanisme est simple : qui irait s’opposer à une traque et une repression sans merci ciblant des individus capables d’abus sexuels envers des enfants ? Qui trouverait à redire si on empêche de sales petits parasites de remplir leurs disques durs de musique, films, logiciels, jeux video gratuitement au détriment de l’industrie qui nous donne du boulot ?
Mais une fois les dispositifs de traque mis en place, il devient simplissime de les utiliser pour repèrer et surveiller n’importe qui, et particulièrement les populations de contestataires, les leaders d’opinion, les personnes capables de fédérer. il devient facile de détecter tout signal, courant d’opinion, émergence de reseau. Une video bien faite peut être téléchargée et vue plus de 5 millions de fois en quelques jours sur youtube,un fichier torrent se répend de façon planétaire en quelques heures. Ca doit faire flipper les gouvernants qui basent leur strategie sur la démagogie et la désinformation. qu’aurait été Mai 68 avec en plus la puissance du net ?
Pour l’instant internet est un outil de commerce, d’échanges scientifiques, de bavardage, de pornographie.
L’impact social du web n’en est qu’à ses balbutiements, mais forcément tôt ou tard ce média planétaire prendra une place prépondérante dans le devenir de l’humanité. Les équilibres actuellement maintenus en place et qui profitent à une si petite minorité au détriment de l’immense majorité des humains risquent fort d’être balayés grâce à des moyens tels que l’internet. C’est ce que nos chers gouvernements et leurs amis fortunés veulent éviter à tout prix, propriétaires qu’ils sont de tout ce qui existe sur terre.
Lorsque l’on s’attaque aux principes fondamentaux du droit, ce n’est pas une réforme sournoise, c’est plutôt l’avènement du non-droit déguisé en droit. si on les laisse faire, internet deviendra une zone de non-droit (de l’homme) et le monde avec.