- Je ne vois pas trop comment on peut apprendre seul à survivre dans notre société ni à la comprendre...Ce qui fait de nos enfants des êtres au potentiel énorme, c’est justement qu’ils ont besoin d’apprendre et c’est pour cela que les adultes cherchent à favoriser leurs apprentissages.
Non, on n’apprend pas tout tout seul.
- Le "goût" dont vous parlez existe encore mais il ressemble à un don qu’aurait ou n’aurait pas un enfant. Il ne peut pas (ou plutôt : il ne peut plus) être donné par un enseignant dans sa classe. Essayez de donner le goût de l’effort dans une société de l’oisiveté télévisuelle. Essayez de donner le goût du travail bien fait à des enfants qui consomment du pré-emballé et de l’approximatif tout le reste du temps. Essayez de donner le goût de la responsabilité dans une société où le sport national est le défossage de ses responsabilités sur les autres...
- Le fait que la structure école soit moins bien adaptée qu’elle a pu l’être en d’autres temps (ce que je ne nie pas) ne justifie pas que l’on veuille en profiter pour en faire un marché. Cela justifierait plutôt une réflexion poussée pour une refonte totale du volet "éducation" de nos sociétés (tout en sachant que l’éducation n’est pas une donnée à part mais fait partie intégrante de nos modes de vie).
Il n’y a rien dans le projet du gouvernement actuel qui mette en avant la formation d’hommes et de femmes libres grace à une "meilleure école".
Vous tirez sur l’ambulance et regardez les charognards se repaître du corps des moribonds.