@ l’auteur,
Si l’on reprend vos 3 réflexes expliquant notre tentation de croire l’incroyable :
1) La transe de la "forteresse assiégée", ça rappelle fortement la récente demande de Fillon de se serrer les coudes devant la crise. Mais pas seulement de Fillon. Un syndicaliste, je crois que c’est J-C Mailly, qu’il me pardonne si ce n’est pas lui, a lancé le même genre d’appel, disant que ce n’était pas le moment de faire valoir nos revendications.
Ici la crise joue le rôle du méchant Allemand
2) le second réflexe découle presqu’automatiquement du premier.
3) C’est un peu moins vrai. L’esprit de résistance face à l’information unique est bien plus éveillé qu’à l’époque.
J’ignore quelle est la proportion de population encore prête à croire n’importe quoi. Elle n’est certes pas en voie de disparition, hélas, mais elle diminue. Et ce, non seulement grâce aux journaux dissonnants ou à Internet, mais grâce à l’impéritie de nos dirigeants capables de dire tout et son contraire d’un jour à l’autre, Sarko en tête, mais suivi de près par Lagarde et toute la clique.
Cependant, il faut qu’ils tentent de nous regrouper derrière une bannière unique. La dernière qu’ils ont brandie ; c’est Obama. Si vous n’êtes pas pro-Obama, ou du moins si vous vous posez des questions sur Obama, vous êtes le "traître" qui ose se demander si on peut penser différemment. Même sur Internet c’était assez limite.
Votre brillant article peut malheureusement être transposé à n’importe quelle époque et dans n’importe quel pays.
Puisse Internet démentir un tout petit peu cette assertion.
Cependant, avez-vous à l’esprit l’article de notre constitution prévoyant que notre président aura automatiquement les pleins pouvoirs, en cas de danger pour la patrie ? Ca me fait hérisser le poil rien que d’y penser...