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Commentaire de Antenor

sur Une petite Histoire de l'Europe, pour les plus ou moins nuls


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Antenor Antenor 23 novembre 2008 00:38

Les chiffres donnés par les auteurs romains sur le nombre de leurs adversaire sont propement ahurissants. A Bouvines au 13ème siècle, Philippe-Auguste qui était autrement plus puissant que Vercingetorix a du racler les fonds de tiroir pour aligner 25 000 bonhommes dont à peine 1500 chevaliers et César voudrait nous faire croire que l’armée de secours gauloise à Alésia constituée à la hâte comptait 240 000 fantassins et 8000 cavaliers ! On peut se demander si dans bien des cas, la principale force de l’armée romaine n’a pas tout simplement été sa supériorité numérique. La grande forêt gauloise est un autre mythe véhiculé par les Romains. La surface boisée de la France était moins étendue à cette époque d’agriculture extensive qu’à la nôtre. Attention aussi au mythe du paysan-soldat qui date de la Guerre de 1914. C’est la mécanisation qui en libérant de la main d’oeuvre a permis de constituer des armées gigantesques.

Il ne fait guère de doutes que les Germains qui ont mis les légions en déroute étaient des soldats aguéris, bien équipés et bien commandés.

En ce qui concerne l’effectif d’une légion, il y a une phrase assez étrange dans la Guerre des Gaules livre 5 paragraphe 8 ; j’aimerais que les latinistes nous donnent leur avis :

"Cette affaire terminé, César laisse sur le continent Labienus avec trois légions de deux mille chevaux"

Deux mille chevaux par légion cela semble énorme.Cette traduction est-elle correcte ou bien faut-il comprendre que les deux mille chevaux se répartissent entre les trois légions ou encore qu’il s’agit en fait de deux mille fantassins par légion ?

A l’appui de cette dernière hypothèse, on trouve dans l’Evangile de Marc les indices suivants :

Marc 5, 9 : "Mon nom est Légion car nous sommes nombreux"

Marc 5, 13 : " il y en avait environ deux mille"

Avec des légions à environ deux mille hommes, cela donnerait à César qui en commandait une douzaine à Alésia, une armée de la taille de celle que commandait un roi de France au Moyen-Age.


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