Une analyse clinique des groupes et des institutions (les banques, les services de l’état, les partis politiques etc …) a sa propre méthodologie qu’il faut différencier d’une analyse psychologique ou comportementale des individus même si « a peur de manquer » est à référer à une position paranoïde régressive du sujet et l’accumulation à l’expression de cette tendance.
Par exemple : l’aide à la décision ne sert absolument à rien dans un système qui suppose qu’un trader perde pour qu’un autre gagne. Le système prévu pour jouer aussi à qui perd gagne (warrants) n’est pas viable à la base.
A partir de là, pensez-vous nécessaires les explications techniques et intellectuelles pour comprendre la complexité du système financier ???
Il est de l’essence même de l’ingénierie financière de se compliquer en ramifications et couches successives de maquillage jusqu’à ce que seuls quelques initiés (les banquiers et certainement pas les élus locaux) détiennent les clefs de l’arnaque Est-il bien nécessaire d’y vouloir comprendre quelque chose si la motivation première n’est pas de s’en mettent plein les poches d’une manière exponentielle sans s’embarrasser de principes ? Un tel train ne peut que dérailler. Si tout le monde avait su personne se serait fait avoir, personne n’aurait pu spéculer, il n’y aurait pas eu de bulle financière. La complexité fait partie du piège.
La preuve ? Vous citez justement :
« Les banquiers n’ont jamais tirés les leçons des crises. C’est toujours la même histoire sous des formes différentes. Une fois assaini, on reproduit les mêmes erreurs avec des moyens différents ». (Libération du 24 septembre 2008). Bien sûr puisque l’arnaque en est la vraie motivation et s’abat sur un secteur de l’économie réelle pour en faire des bulles pour les faire ensuite éclater non sans dommages collatéraux ayant des effets sur l’économie réelle. Bulle internet, bulle immobilière, bulle des matières premières ou de l’énergie, bulle des dentées alimentaires etc…
L’objectif c’est s’enrichir et on ne s’enrichit jamais qu’au détriment des autres, car la seule valeur ajoutée est celle du travail.