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Commentaire de bernard29

sur Ségolène Royal et la « World Company Médias & Co »


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bernard29 bernard29 24 novembre 2008 11:58

article trés intéressant sur Libération

Comment tricher dans les fédés http://www.liberation.fr/politiques/0101268258-comment-tricher-dans-les-fedes

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Et, malgré le ménage entrepris par Lionel Jospin et François Hollande en 2000, les grandes fédérations (Bouches-du-Rhône, Hérault, Nord, Pas-de-Calais) restent des territoires suspects. A Paris, où la fédération compte beaucoup de cadres, « c’est plus dur de tricher », précise un connaisseur. Il ajoute, ironique : « Il suffit de voir ce qui est arrivé à Delanoë », minoritaire dans sa propre section.

« Bonne franquette ».Mais, au fait, comment font-ils pour frauder ? « Rien de plus simple », répond un socialiste averti. « Il y a 50 milliards de façons de s’y prendre », confirme l’ancien, qui précise que « le grand livre » comporte deux grands chapitres. Le premier relate ce qui peut se passer dans les sections le soir des votes ; le second dans les fédérations départementales, qui centralisent par téléphone les résultats.

Dans les sections, surtout dans les petites en milieu rural, « tout se passe à la bonne franquette », rappelle d’abord un militant. « On sert un coup un boire, les anciens se retrouvent », tout le monde se connaît. Et, surtout, le secrétaire de section sait qui vient voter et qui ne viendra pas. Rien de plus facile de voter discrètement pour un absent, notamment à l’ouverture du scrutin, peu après 17 heures, « quand il n’y a encore personne, sauf les deux ou trois responsables qui sont de mèche ». Soit quelqu’un « signe à la place » des absents. Soit, « quand on constate un écart entre le nombre d’enveloppes et celui des signatures sur le bordereau, le secrétaire de section s’en sort en disant : "Mince, Machin a oublié de signer." Et signe à sa place ».

Ces petits manèges sont plus faciles quand aucun scrutateur n’a été envoyé pour vérifier la validité des opérations de vote. Mais, quand il y en a un, « on peut toujours organiser un leurre pour attirer son attention sur un petit problème, et dans son dos glisser quelques enveloppes dans l’urne », raconte un cadre fédéral.

Un autre, rangé des voitures, se souvient avoir dû examiner en commission de récolement trois contentieux : celui d’une section moribonde qui ne s’était pas réunie pour voter mais dont la fédération avait les résultats, un autre « où un mort avait voté », un dernier où le résultat avait été proclamé avant le dépouillement.

« 3 transformé en 8 ». Les opérations de collecte des résultats à la fédération départementale sont l’autre théâtre des tricheries. « Un leader de petite motion m’a dit un jour qu’il disposait de six voix dans une section. En arrivant à la fédé, il ne les avait plus… » raconte un militant. Confrontés à des scores à ses yeux pas satisfaisants, « le responsable fédéral peut rajouter trois cents voix, cinq voix dans telle section, dix dans telle autre, quinze ailleurs, de préférence dans les petites, rapporte un militant. Un 3 transformé en 8, c’est vite arrivé ! Et comme personne ne vient jamais fouiller dans nos affaires »… Personne ?


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