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Accueil du site > Actualités > Politique > Ségolène Royal et la « World Company Médias & Co »

Ségolène Royal et la « World Company Médias & Co »

La problématique des sociétés démocratiques contemporaines, n’est pas la liberté d’opinion, mais la difficulté qu’il y a à se faire entendre.

Le Parti socialiste est en pleine ébullition. Il s’agit d’une crise majeure, qui ne cesse de prendre de l’ampleur, et qui pourrait déboucher, au train où vont les choses, sur… mais laissons cela de côté, il est inutile de jouer les cassandres et ce n’est pas le sujet de cet article. Il semble en tout cas, que ce que 3 défaites électorales majeures n’avaient réussi à faire, se réalise tout d’un coup et à la surprise générale, à l’occasion de la simple élection d’un 1er secrétaire. Le Parti Socialiste est cette fois-ci, réellement en crise. Comment cela se fait-il ? Il y a beaucoup de raisons à cela, mais, pour ma part, et pour l’heure, je souhaite ne m’intéresser qu’à un seul de ces aspects : le détonateur. Et le détonateur de la crise, ce sont les médias.
 
Si l’on fait le bilan des événements du congrès de Reims, il y a d’abord eu, contre toute attente, la chute de la maison Delanoë. Il y a eu ensuite, contre toute attente aussi, la radicalisation du front anti-Ségolène autour de Martine Aubry, radicalisation qui correspond peu aux mœurs usuels des caciques du Parti Socialiste. Il y a eu enfin, contre toute attente encore, l’extraordinaire remontée de Ségolène Royal, qui il y a quelques semaines à peine semblait ne pas être en capacité de peser réellement lors de ce congrès. Qu’ont donc en commun ces trois événements inattendus ? Le rapport aux médias. Delanoë était le favori des sondages, Royal avait été en un temps l’égérie des médias et voulait reconquérir ce titre, Martine Aubry, à l’inverse était le symbole de ceux qui pensent que l’ambition politique ne peut se résumer aux courbes de l’audimat. Conclusion : les médias sont au cœur de la vie politique contemporaine.
 
La crise du PS n’est pas la seule résultante du congrès de Reims. Il y a une autre manière de faire le bilan de ce qui s’y est passé : Pour la 1ère fois en France s’est constitué un front du refus face à l’hyperpuissance des médias. Cette opposition n’a pas pour l’heure d’expression politique, ne serait-ce que parce que nos leaders politiques vivent en situation de dépendance de ces mêmes médias. Mais cela viendra. Commençons déjà par libérer la parole sur le sujet.
 
La problématique des sociétés démocratiques contemporaines, n’est pas la liberté d’opinion, mais la difficulté à se faire entendre. A l’heure de l’économie globalisée, les pouvoirs sont de plus en plus anonymes et inatteignables et les citoyens, de plus en plus isolés et invisibles. Conséquence, il faut faire beaucoup de bruit pour se faire entendre. Corollaire tout aussi essentiel, nous ne voyons plus que ce qui brille. Depuis 20 ans, s’opère une concentration et une privatisation du pouvoir de dire, et plus globalement une privatisation de l’espace public, organisés par les, et au profit des, puissants du monde. La principale caractéristique de l’ordre mis en place au sortir de la deuxième guerre mondiale résidait dans une séparation efficace des pouvoirs politiques, économiques et judiciaires. Force est de constater que nous sommes en train de détruire cet héritage parce que nous laissons la logique marchande submerger l’ensemble de l’espace public. C’est un dévoiement des règles et des finalités de nos démocraties et la régression politique à laquelle nous assistons en est l’expression. Si l’on répète à l’infini que Mr. X est un homme respectable, alors Mr. X … est-il… devient-il, pour autant un homme respectable ? C’est pourtant sur ce mode que fonctionne aujourd’hui la communication politique. Nous n’élisons plus que des cyniques et des idiots qui nous éloignent des immenses défis qu’engendrent les mutations économiques, environnementales et culturelles auxquelles nous sommes confrontés. Il est temps de chasser les marchands du temple.
 
La démocratie c’est lorsqu’une majorité de 50.01% impose ses choix aux 49.99% autres. Cela ne doit pas pour autant enlever le pouvoir de dire et de penser à ces autres, ou alors, on est en dictature. La… médiacratie, c’est une société dans laquelle, lorsqu’un sondage dit que 50.01% des sondés pensent à un instant donné que Mr. X a raison, les détenteurs du pouvoir de dire, disent et redisent jusqu’à la nausée que Mr. X a raison et interdisent dès lors à toute autre forme de pensée d’exister et de s’exprimer. C’est une autre forme de dictature. Un sondage a pour vocation théorique de classifier des opinions. A priori, rien d’extraordinaire à cela. Le problème est que lorsqu’on vous demande pour la 54.000ème fois, qui, de Monsieur X ou de Madame Y, a le plus l’étoffe d’être un bon président de la République, on vous suggère l’idée que, l’un… l’a (l’étoffe), et que l’autre… ne l’a pas. Cela s’appelle influencer l’opinion. Conclusion, aux temps modernes, pour avoir raison, il suffit d’être riche et de s’offrir beaucoup de petits sondages. C’est un dévoiement de l’espace public. Les sondages ne peuvent pas et ne doivent pas être les outils de régulation de la vie démocratique.
 
Le discours convenu sur l’indépendance des entreprises de communication ne peut tromper personne. Ce qui les caractérise c’est au contraire, leur interdépendance. Les maîtres mots de leur réalité politique et économique sont : concurrence et concentration. L’objectif de ces entreprises est certes de produire de l’information, mais cette information n’a de sens que si elle s’adresse au plus grand nombre, que si cela est fait à travers un langage commun à tous et que si le média qui la véhicule est positionné, du plus possible, au plus près du pouvoir. La " pensée unique ", c’est " eux ". Un peu plus chaque jour, de TF1 à M6, de Moscou à New-York et même jusqu’à Kinshasa, les informations distillées aux téléspectateurs, répondent aux mêmes cahiers des charges, à la même idéologie, et presque jusqu’aux mêmes contenus. La " World Company Médias & Co " étend chaque jour son emprise. " Big Brother ", le vrai, c’est " elle ".
 
Nos organisations politiques s’inscrivent dans des territoires. La " World Company Médias & Co ", elle, n’a pas de frontières et c’est ce qui fait sa force. En ces temps de mondialisation économique, se sont produit deux phénomènes antagonistes qui disent ce que sont les vrais enjeux du monde contemporain : le repli sur soi identitaire des peuples et des structures politiques, d’une part, et l’explosion planétaire des outils de communication, d’autre part. Les uns expriment les rigidités du monde et la difficile adaptation aux évolutions, les autres, la fluidité du monde de demain. Les médias sont effectivement des acteurs majeurs du monde en gestation et c’est un bien. Pour autant ils ne sont qu’un outil et c’est à nous de les faire à notre main et non l’inverse.
 
En 2006, au moment de l’élection présidentielle, Mme Royal n’a pas eu l’intelligence de voir, qu’en se portant candidate, elle serait l’otage idéologique de ceux qui l’avaient fait reine d’un jour (les instituts de sondages). Elle n’avait aucune légitimité politique particulière pour être candidate. Elle s’est donc faite un nom en se situant sur le même terrain idéologique que son adversaire (pour profiter de sa lumière), et en se dissociant de son camp. La résultante est qu’elle n’a été utile qu’à son adversaire. Elle a fait perdre les élections et l’espoir à son camp. Aujourd’hui encore, elle se trompe en voulant « ouvrir vers l’extérieur », comme elle le dit, le Parti Socialiste, car elle le fragilise face à des pouvoirs intrusifs et puissants (les médias et la droite). Nous ne vivons pas dans un Eden démocratique, où tout est harmonieux, Mme Royal. Le PS est aujourd’hui un parti d’opposition (ou devrait l’être) et par voie de conséquence, il a des ennemis. Il est aussi et surtout en situation de faiblesse. Il a subit une immense défaite politique en 2008 qui le remet en cause dans son identité même. Il ne reconstruira cette identité qu’en en prenant conscience. Ce n’est pas en courant derrière l’opinion, et encore moins, derrière les manipulateurs de l’opinion, qu’il le fera. Il ne pèsera sur la vie politique que lorsqu’il représentera une réelle alternative aux vrais enjeux de la société.
 
En désignant Ségolène Royal à plus de 60% pour les représenter à l’élection présidentielle de 2006, les militants socialistes ont rêvé un instant qu’ils pourraient effacer d’un trait de plume les défaites précédentes, celle de 2002 notamment, et retrouver ainsi la ferveur de l’union de la gauche. C’était une illusion, la gauche n’existait déjà plus et il ne leur reste plus aujourd’hui pour se consoler que la ferveur… encombrante de Ségolène Royal. Il faut accepter l’évidence. La vieille gauche est morte. Elle l’est, de la succession de ses défaites, elle l’est, des bouleversements économiques et sociétaux apportés par la mondialisation et peut-être plus encore, elle l’est, du triomphe de l’individualisme-roi… Les militants socialistes doivent redescendre sur terre et oublier leurs chimères. Le score du Parti socialiste aux prochaines élections européennes aura probablement le goût de l’humiliation. L’humiliation pour tous ceux qui vivent dans la nostalgie de cette union de la gauche, le socialisme triomphant ne fait plus recette, l’humiliation aussi pour Ségolène Royal qui se pense suffisamment puissante pour régenter à la fois le PS et le modem. Vous ne serez pas un Obama français Mme Royal. Il est à craindre que vous deviez réduire vos ambitions. Peut-être réussirez-vous à devenir sous-secrétaire d’Etat aux anciens combattants du futur gouvernement Bayrou… vers 2017 ou peut-être… 2022. Pardonnez-moi, peut-être suis-je pessimiste. Oui, peut-être… en frappant très fort : une bonne campagne publicitaire, avec un bon slogan : « Ségolène, c’est mon Obama à moi ! ». C’est chouette, non ! Bayrou sera bluffé. Il ne pourra que se rallier à un pareil slogan… Sarkozy aussi d’ailleurs. « Tous ensemble, tous.. tous… ». « Fra-ter-ni-té, Fra-ter-ni-té ». Au fait, pourquoi faire des élections ? Je me moque… et vous le méritez.
 
Malgré tout ce qui vient d’être dit, tout n’est pas noir, sous le ciel socialiste. La crise actuelle est tellement globale, elle est d’une telle ampleur, que tout un chacun est conscient de ce que le laisser-faire a vécu et qu’il nous faut réinventer les règles du vivre-ensemble. Le PS vient de faire un premier pas dans ce sens. Il a dit « merde » à l’establishment médiatique. Quelle audace ! Il s’est comporté en vrai parti d’opposition. Allez, cela me met de bonne humeur. Merci Martine. Je crois que je vais prendre ma carte d’adhérent au Parti Socialiste.
 
Réveillez-vous citoyens, l’église « cathodique » vous raconte des salades. Elle ne dit pas la réalité politique et sociale. Un exemple ? Prenons le dernier en date, parlons de ce formidable moment de communion planétaire autour de l’élection américaine. « Tous ensemble, tous… », n’est-ce pas merveilleux ? Nous sommes tous des Black & White. Mais la résultante de tous ces faux-semblants œcuméniques est que le vaisseau est rempli de passagers clandestins, tel notre Président de la République Française, qui s’autorise à se joindre à la fête, nous déclarant la main sur le cœur combien il aime les noirs… d’Amérique (depuis qu’il est élu, il aime tout le monde notre Président, sauf les Turcs… ça va de soi). Un quasi alter-égo d’Obama en quelque sorte, ce qui est bien évidemment un déni du réel de la part de cet homme qui est arrivé au pouvoir en usant des mêmes armes idéologiques et de la même violence politique que le précédent président américain. Les benets se contenteront d’en sourire, les autres penseront aux immenses conséquences de cette société du mensonge institué en norme. Le TSS (tout sauf Ségolène), ce n’est pas une histoire de personne, c’est de la politique, au sens noble du terme. Les médias n’ont pas de légimité à être les médiateurs de la vie politique et il est plus que temps d’en faire un sujet central du débat politique.

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34 réactions à cet article    


  • saint_sebastien saint_sebastien 24 novembre 2008 10:53

    "En 2006, au moment de l’élection présidentielle, Mme Royal n’a pas eu l’intelligence de voir, qu’en se portant candidate, elle serait l’otage idéologique de ceux qui l’avaient fait reine d’un jour (les instituts de sondages). Elle n’avait aucune légitimité politique particulière pour être candidate. Elle s’est donc faite un nom en se situant sur le même terrain idéologique que son adversaire (pour profiter de sa lumière), et en se dissociant de son camp. La résultante est qu’elle n’a été utile qu’à son adversaire."

    entièrement d’accords, cependant quel candidat crédible au PS en 2006/7 ? aucun


    • KOUINO Didier Couineau 24 novembre 2008 11:34

      A chacun son idée sur la crédibilité de telle ou telle candidature. Mais, si effectivement vous pensez qu’aucune candidature ne pouvait s’imposer, il y avait au moins une candidature légitime, celle du premier secrétaire du Parti. Personellement, je crois qu’elle serait probablement apparue comme naturelle (donc efficace) très rapidement. Il ne s’agit pas là du prise de position partisane, juste une réflexion d’ordre général sur un sujet, qui de toute manière n’est plus d’actualité.


    • Nometon Nometon 24 novembre 2008 11:40

      Benoît Hamon conjugue bien des qualités : il a montré qu’il était responsable, y compris dans les moments de crise. Il représente la nouvelle génération, la vraie (pas celle issue des plateaux de télé comme l’est Manuel Valls). Parmi les 20-45 ans au sein du PS, la plupart ont voté pour Hamon. Sans le soutien d’aucune grande fédération, il a réussi à convaincre 23% du parti.
      A l’heure où tout le monde s’extasie devant Obama, devenu président des USA à 47 ans, il serait temps, en France, de considérer qu’un rajeunissement de la politique, cela ne signifie pas voter pour une femme qui faisait déjà partie des équipes gouvernementales aux débuts des années 80 ! Nous sommes en 2008 !
      Benoît Hamon a 41 ans. Je fais le souhait qu’il continue son travail, qu’il persiste dans son engagement et dans son sens des responsabilités.


    • spartacus1 spartacus1 24 novembre 2008 14:11

      Un petit préambule : Je ne suis pas membre du PS, donc, à priori, je devrais m’en foutre. Mais il se trouve que le PS, que cela plaise ou non, est un des rouages de la société française, alors, j’ai envie de donner mon avis.


      @Dider Couineau qui dit : ".... chacun son idée sur la crédibilité de telle ou telle candidature. Mais, si effectivement vous pensez qu’aucune candidature ne pouvait s’imposer, il y avait au moins une candidature légitime, celle du premier secrétaire du Parti ... ."

      Effectivement, je partage ton avis. Rappelons peut-être que l’on doit la candidature de Royal à un différent conjugal avec Hollande et à son désir, non pas d’avenir, mais de faire bisquer son compagnon. Puis, Royal prise en charge par les médias (là, je te rejoins tout à fait) il est advenu ce que l’on sait.

      Mais il est navrant de constater qu’une brouille strictement privée fini par abattre un parti politique.

      Pour finir sur une note, disons, humoristique. Lorsque je vois qui est vraiment sÉGOlène, je comprends parfaitement qu’il ait eu envie d’aller voir ailleurs. Je lui trouve d’ailleurs bien du mérite (ou de l’inconscience) d’avoir résisté si longtemps.


      							


    • KOUINO Didier Couineau 24 novembre 2008 17:19

      @Nometom
      Personnellement, je vois le phénomène Obama, comme une espèce d’exercice expiatoire de la presse américaine, qui après avoir soutenue massivement pendant près de 6 ans leur Président, ont tout d’un coup et tous ensemble basculé dans l’excès inverse. Je dis excès, non point parce que j’ai une opinion négative sur Obama lui-même, mais excès en ce sens que l’appui à sa candidature est tout aussi irrationnel que le soutien précédent inverse. En fait nul ne sait qui est Obama. En France on a eu à peu près le même phénomène avec Nicolas Hulot qui est apparu, telle une étoile filante dans le firmament médiatique, pour retourner dans sa boite à diablotin une fois les élections passées. Le débat sur les enjeux écologiques devrait occuper depuis longtemps l’essentiel du débat politique. Il n’en occupait avant les élections présidentielles qu’une part infinitésimale. Il est aujourd’hui un tout petit plus présent. C’est tant mieux, mais on est loin du compte et compte tenue de la gravité de l’enjeu, je n’ai pas envie de dire merci aux médias. Quand à savoir, si Benoît Hamon est jeune ou pas, ce ce n’est en rien un enjeu essentiel du débat politique. C’est plutôt à ranger dans la catégorie marketing. SI votre seule ambition politique est de cette nature, ce n’est pas la peine d’organiser des élections, faites appel à une agence de communication et contentez-vous d’organiser un casting. Cela ira plus vite et cela sera plus efficace.


    • Laury 25 novembre 2008 10:11

      Bonjour entièrement d’accord mais le premier secrétaire n’a pas la carure d’un président de la république
      et aurais fait nettement moins bien que Ségolène.


    • Nometon Nometon 24 novembre 2008 11:29

      Article fouillé, argumenté.
      Cela n’a jamais ému Ségolène d’être la coqueluche de journaux et de plateaux de télévision inféodés à Sarkozy. Ni, comme ces derniers jours, de prendre en otage son propre parti, de le jeter en pature aux media et, comble du comble, de le traduire en justice !
      Ségolène Royal était chargée des relations publiques de Mitterrand. C’est là qu’elle a fait ses armes politiques. Pas dans la rue, pas en section, pas sur les marchés. Mais en coulisse, dans les déjeuners au restaurant avec les journalistes, dans le petit monde des rédactions où toutes les portes lui sont ouvertes.
      Madone médiatique !

      Et oui, le vote de plus de la moitié des militants (j’en suis) signifie que nous n’en voulons pas, de cette primauté à l’image, de ce règne de l’apparence, de cette dévotion cathodique ! Et nous ne sommes pas dupes des manoeuvres de ces derniers jours, venant de celle qui a perdu et de son équipe : ils sont prêts à salir les militants, à attaquer le parti qui a fait d’eux ceux qu’ils sont, à casser une organisation pour la seule et unique raison qu’elle leur échappe : Ségolène, c’est "le coup d’éclat permanent" !
      Mais c’est aussi : "Sans moi, le déluge."



      • KOUINO Didier Couineau 24 novembre 2008 11:49

        L’objet de cet article est de parler de ce sujet en terme politique et de faire en sorte que les Parti Socialiste s’en empare. C’est aussi une réponse politique à Ségolène Royal.


      • bernard29 bernard29 24 novembre 2008 11:43

        artcile confondant de contradictions et de n’importe quoi. 

        Ce que cette crise a montré c’est deux choses.

        •  1) il y a un vrai et urgent besoin de renouvellement du personnel au sein du PS
        •  2) que le PS est un parti avec des pratiques internes douteuses, "anti- démocratiques" qui confinent à de la délinquance démocratique.
        Et qui a mis sur le devant de la scéne ces deux réalités ? Ségoléne Royal et ses amis. 

        De fait le Parti socialiste doit se transformer profondément en interne. Et ce n’est certainement pas Aubry, coincée dans ses soutiens hétéroclites et ses vieilles barbes , qui pourra le faire.


        ceci vous gêne tellement que vous voulez faire croire que Ségoléne Royal est un produit des sondages. ( 60 % des socialistes ont voté pour sa candidature à la présidentielle ce qui lui a conféré une légitimité largement suffisante) et que Aubry est le porte drapeau d’un PS anti média. Mais c’est évident que c’est le vieux PS qui utilise les médias depuis longtemps pour délivrer la pensée unique de gauche. Pour contrecarrer cette secte pachydermique , il fallait au moins une personne susceptible de plaire aussi aux médias, comme Royal pour contrecarrer cette bouillie médiatique et cette langue de bois délivrées en permanence.

        Cette crise est salutaire, si le PS prend conscience des deux points cités plus haut, et y porte remède.

        • bernard29 bernard29 24 novembre 2008 11:58

          article trés intéressant sur Libération

          Comment tricher dans les fédés http://www.liberation.fr/politiques/0101268258-comment-tricher-dans-les-fedes

          .............
          Et, malgré le ménage entrepris par Lionel Jospin et François Hollande en 2000, les grandes fédérations (Bouches-du-Rhône, Hérault, Nord, Pas-de-Calais) restent des territoires suspects. A Paris, où la fédération compte beaucoup de cadres, « c’est plus dur de tricher », précise un connaisseur. Il ajoute, ironique : « Il suffit de voir ce qui est arrivé à Delanoë », minoritaire dans sa propre section.

          « Bonne franquette ».Mais, au fait, comment font-ils pour frauder ? « Rien de plus simple », répond un socialiste averti. « Il y a 50 milliards de façons de s’y prendre », confirme l’ancien, qui précise que « le grand livre » comporte deux grands chapitres. Le premier relate ce qui peut se passer dans les sections le soir des votes ; le second dans les fédérations départementales, qui centralisent par téléphone les résultats.

          Dans les sections, surtout dans les petites en milieu rural, « tout se passe à la bonne franquette », rappelle d’abord un militant. « On sert un coup un boire, les anciens se retrouvent », tout le monde se connaît. Et, surtout, le secrétaire de section sait qui vient voter et qui ne viendra pas. Rien de plus facile de voter discrètement pour un absent, notamment à l’ouverture du scrutin, peu après 17 heures, « quand il n’y a encore personne, sauf les deux ou trois responsables qui sont de mèche ». Soit quelqu’un « signe à la place » des absents. Soit, « quand on constate un écart entre le nombre d’enveloppes et celui des signatures sur le bordereau, le secrétaire de section s’en sort en disant : "Mince, Machin a oublié de signer." Et signe à sa place ».

          Ces petits manèges sont plus faciles quand aucun scrutateur n’a été envoyé pour vérifier la validité des opérations de vote. Mais, quand il y en a un, « on peut toujours organiser un leurre pour attirer son attention sur un petit problème, et dans son dos glisser quelques enveloppes dans l’urne », raconte un cadre fédéral.

          Un autre, rangé des voitures, se souvient avoir dû examiner en commission de récolement trois contentieux : celui d’une section moribonde qui ne s’était pas réunie pour voter mais dont la fédération avait les résultats, un autre « où un mort avait voté », un dernier où le résultat avait été proclamé avant le dépouillement.

          « 3 transformé en 8 ». Les opérations de collecte des résultats à la fédération départementale sont l’autre théâtre des tricheries. « Un leader de petite motion m’a dit un jour qu’il disposait de six voix dans une section. En arrivant à la fédé, il ne les avait plus… » raconte un militant. Confrontés à des scores à ses yeux pas satisfaisants, « le responsable fédéral peut rajouter trois cents voix, cinq voix dans telle section, dix dans telle autre, quinze ailleurs, de préférence dans les petites, rapporte un militant. Un 3 transformé en 8, c’est vite arrivé ! Et comme personne ne vient jamais fouiller dans nos affaires »… Personne ?


        • KOUINO Didier Couineau 24 novembre 2008 12:23

          @BERNARD29
          "il fallait au moins une personne susceptible de plaire aussi aux médias, comme Royal pour contrecarrer cette bouillie médiatique et cette langue de bois délivrées en permanence". dîtes-vous. Vous dîtes une chose et son contraire dans la même phrase : vous légitimez la puissance des médias, puisque vous voulez leur "plaire" et vous dîtes dans la même phrase qu’ils nous vendent de "la bouillie". Le sujet des médias n’est pas un sujet anecdotique. Il est un sujet éminement politique. Vous devriez y réfléchir. Ségolène Royal aussi.

          Les médias et les pro-Ségolène tentent de nous faire croire que le seul sujet de leur adversaire est leur haine pour le personnage Ségolène, ce qui est une manière de dire qu’eux-même sont du côté de la réflexion et de l’ouverture. A vous lire, on peut en douter !


        • bernard29 bernard29 24 novembre 2008 13:02

          Ben oui. Il faut bien utiliser les terrains des autres pour les contrecarrer. Donc Royal a eu la chance de plaire aux médias, ( charisme,etc..) et si vous y ajoutez son savoir faire et sa détermination, on peut aussi considérer qu’elle s’appuie dessus pour arriver à ses fins. 

          L’important c’est que le résultat est là ; Le PS commence à s’interroger sur lui même et ses méthodes.

          Maintenant on verra bien, s’il saura se reprendre. Mais je crois que les vieilles tendances sont trés lourdes.

          Enfin bon courage. 


        • Laury 25 novembre 2008 10:18

          Oui Bernard 29 dans ce parti il faut tout changer même de non.


        • Emmanuel Goldstein Emmanuel Goldstein 29 novembre 2008 14:45

          Bernard29, je trouve que vous incarnez exactement cette irrationalité du ségolisme. 

          Vos arguments sont complètement personnalistes "Ségolène est ceci, elle est cela, elle est battante, elle a du charisme, etc." Ces arguments sont absolument sans valeur, désolé de vous le dire. Dès que l’on touche à la personne de ségolène, on ne peut plus parler rationelement avec vous sur une base argumentative normale. On ne parle plus idées, on ne parle plus projet, on parle de personne, de qualités individuelles prétendues (j’ai travaillé avec son staff, et je peux vous dire qu’aucune des qualifications que vous présentez n’est vraie), victimisation. Et puis cette façon permanente qu’a le ségolisme de faire son nid sur le dos du PS en tapant dessus, c’est véritablement insupportable pour tous les socialistes sincères. 

          On peut tout aussi bien appliquer ces qualificatifs et donner ces qualités individuelles, à n’importe quel-le homme ou femme politique. Ce n’est pas sur cela que doit se déterminer le choix démocratique des militants. 

          Ensuite, vos prétentions sur la "triche" au PS est confondante. 

          Les "erreurs matérielles" (nom juridique des problèmes rencontrés) sont tout à fait normale dans une élection à 3600 bureaux de vote. Et il apparait clairement qu’il y avait PLUS D’ERREURS MATERIELLES chez les ségoliens que dans le reste du PS. Vous avez non seulement "triché", mais vous avez en prime balancer sur la place publique des accusations diffamatoires qui discréditent le PS, alors que c’est à VOS partisans qu’il faudrait donner une leçon d’honnêteté. 

          Bref, le discours des ségoliens me parait être dans un cul-de-sac : obnligé de se concentrer sur des argu_ments de personne, obligés de jouer cntre le PS, obligé ensuite d’accuser les camarades du parti, avant finalement de dire "ouais bon ben en fait on veut nous aussi participer à la direction. Vous avez de la chance que le PS soit un parti démocratique aprce que n’importe où ailleurs, on vous aurait foutu dehors, et à coup de pied au cul. 



        • Forest Ent Forest Ent 24 novembre 2008 11:58

          Je suis assez d’accord avec cet article. Ce sont les médias qui ont créé en 2006 la mayonnaise Royal, et qui décident de qui doit émerger comme "politiquement correct". Voir le site "la forêt des médias", et svp ne pas hésiter à venir nous filer un coup de main pour en faire un wiki dédié agoravox.


          • KOUINO Didier Couineau 24 novembre 2008 22:11

            @Foret Ent
            Merci pour votre commentaire. J’ai vu votrs site http://forestent.free.fr/. Très interessant. Ci-joint un lien vers un site que j’avais créé au moment des élections présidentielles sur le même sujet. http://sondagesnonmerci.unblog.fr. Je vaous ai laissé un message sur votre site.


          • Bof 24 novembre 2008 12:15

            Un candidat trébuche, un autre tombe...les médias doivent vivre dans notre société MAIS cette société vit dans le mensonge dont le plus gros pour ma ^part^ fut ...la promesse d’enfin profiter des efforts et des sacrifices de nos aînés ! Le résultat se résume en une phrase prononcée par notre Justice. Les entreprises sont "égarées" ! DONC, perdues pour nous et tout est à refaire avec des gens qui vivent dans le mensonge et qui ne pensent plus qu’à leur bonheur ’ "mérité’ ". Seul, Monsieur Hollande a eu le courage de nous dire avant les élections présidentielles que : " la France est un pays sans le sous" et le trou continue à se creuser.

             Que peuvent dire les les médias à des gens qui ne veulent rien savoir ? Les lois sociales sont présentes et les employés doivent être payés avec leurs acquis sociaux en sus. Les médias ne peuvent donc se permettre de déplaire à leurs lecteurs et spectateurs et téléspectateurs. Ils vont donc dans le sens du poil ET SURTOUT dans le "sens" qui permet de tenir disons pour les plus ’fragiles’ pour trois mois et trois ans au maximum pour les plus importants.

             La difficulté à se faire entendre a donc comme origine LE MENSONGE. Voilà la raison qui me fait enfin penser que rien n’est important dans les évènements puisque la chute nous obligera bien un jour à nous reprendre. Tout compte fait pourquoi certains exigent un bol de riz par jour avec un travail de dix heures par jour et 365 jours par an et d’autres six semaines de congés par an avec l’argent pour en profiter ? Un Européen ne vaut-il pas un Asiatique ou un Africain ? Certains dans les bureaux travaillent-ils plus ? Ont-ils plus de responsabilité ? ont-ils plus d’efficacité ?

             Alors, dans ces conditions la crise d’un important parti politique traduit le trouble de notre société qui a pour origine le mensonge institutionalisé. Il s’y est inséré des membres égoistes qui ne prétendent plus entendre parler du bien de la société mais de leur grand confort personnel.

             Pour ce qui est ’mon problème principal’ : " ’il nous faut réinventer les règles du vivre-ensemble." je me permets de vous ajouter " TOUS Ensemble" ...je vous rapelle que 22% des personnes ne savent ni lire, ni écrire, ni compter et que 30% sont enfermés dans les zup certes donc nourris et logés mais sans aucune possibilté de disposer librement de leur propre sort. Comment ’tenir’ une petite entreprise et remplir les papiers des impôts et autres en étant illétré ??? Pourtant la France est très contente de piquer les impôts quand l’un d’entre eux a réussi ...il faut dire grâce à l’armée qui en un an a réussi pour l’un d’entre eux à en faire un très riche industriel, jeune retraité actuellement mais chassé de France par l’isf. Il est donc tout à fait possible d’aider ses semblables quand on a l’instruction . Ce n’est pas nos multi-diplômés qui vont venir nous aider car ils sont bien au chaud dans leur bureau à attendre le moment de rejoindre rapidement leur très confortable demeure.
             LIBERTE, EQUITE, FRATERNITE.
             J’écris ’ équité’ car le mot égalité a été à mon avis galvaudé. Il permet d’aller nourrir ’les zupiens’ chez eux sans aucune contrepartie. Il existe même des femmes de ménage qui viennent et qui sont payées par la mairie. Pour le problème de l’hygiène publique, je suis pour MAIS il faudrait une contrepartie. Tout le monde a une utilité sur terre et donc tout le monde peut fournir un ’ service’ . Il peut être intellectuel par exemple car...dans ce milieu, on sait "gérer" l’absence d’argent ou .... il n’est pas toujours necessaire de faire des rapports ’bidon’ pour faire avancer la société ...


            • Utica Utica 24 novembre 2008 12:26

              Je suis bien placée pour savoir tout le mal qu’on fait les médias des financiers de Sarkozy à Ségolène Royal. Et vous n’en soufflez mot, vous qui roulez pour le TSS.

              Vous ne soufflez pas un mot des lynchages médiatiques poussés par Sarkozy et l’UMP à propos des attachées parlementaires.

              Pas un mot que les médias de son ami Lagardère aillent la persécuter jusque dans son recueillement au fond d’une église de Florence.

              Pas un mot à propos des lynchages par tous les médias sarkozystes, parce qu’elle avait osé dénoncer l’instrumentalisation médiatique sarkozyste de la libération de Bétancourt.

              Pas un mot sur le lynchage médiatique parce qu’elle avait mis en cause Sarkozy pour les cambriolages et vols répétés d’ordinateurs, chez elle et ses collaboratrices.

              Pas un mot sur le lynchage médiatique après le Zénith 

              Un seul de ces lynchages en moins et Ségolène Royal serait largement devant. Sarkozy n’en veut pas, car il sait parfaitement que c’est la seule à gauche à avoir un charisme suffisant pour le battre en 2012.

              En l’état actuel, je pense qu’il n’y a plus d’autre issue gérable qu’une scission du PS. D’un côté la moitié qui est loyale à l’ex-candidate de toute la gauche et de l’autre le TSS qui s’entretura bien sans nous, une fois que ce qui le fédère, la haine et la volonté d’exclure Ségolène Royal, ne sera plus à leur ordre du jour interne.

              Au moins, avec la moitié du PS nous pourrons avancer sereinement avec un parti apaisé qui respecte ses militants et le peuple dont il est issu. Nous avons confiance en Ségolène Royal. Elle est la meilleure chance actuelle de toute la gauche. Elle a beaucoup de qualités et de talents. Elle est capable de réussir.

              On en a assez de vos attaques, des Bruno Roger- Petit, des Dedalus et autres. Nous n’en voulons plus.
              Ce n’est pas ainsi que nous concevons la fraternité et l’humanisation de la société. Le parti devrait être un exemple, à ce point de vue et il ne l’est pas.

              Mettons fin au PS. Allez votre chemin.

              Nous irons le nôtre.


              • Nometon Nometon 24 novembre 2008 13:13

                @ Utica
                "Mettons fin au PS."

                Manuel Valls en tête, c’est bien ce que vous vous échinez à faire depuis quelques jours. Constatant que vous aviez perdu (car vous avez perdu), vous travaillez ardemment à casser, à salir la maison commune des socialistes pour une seule et unique raison : plus d’une moitié des militants vous ont dit non.
                Alors, vous crachez sur le PS, c’est si facile, aujourd’hui. Vous cassez ce "jouet" que vous espériez tant recevoir pour Noël. Mais de grâce, cessez de vous mentir : Ségolène était sur TF1 samedi soir. Sur France Inter ce matin. Les media se délectent de ses sorties, car elle fait vendre. Fait-elle vendre le socialisme et ses idées ? A-t-elle eu un mot pour les manifestations de ces derniers jours contre la réforme Darcos et la défense du service public ? Non. Elle préfère vendre "les magouilles socialistes". Elle vend sa propre image d’intouchable et de victime. Elle vend "le vol de sa victoire" (puisqu’elle semble ontologiquement incapable d’accepter la réalité de ses défaites).

                "Mettons fin au PS" : décidément, vous avez parfaitement résumé le mot d’ordre des équipes de Royal depuis samedi matin.


              • KOUINO Didier Couineau 24 novembre 2008 22:17

                Tout à fait d’accord avec Nometon et Elysium à propos du commentaire d’Utica.


              • Emmanuel Goldstein Emmanuel Goldstein 29 novembre 2008 14:50

                "Mettre fin au PS", voilà l’esprit des ségoliens : détruire le plus grand parti de la gauche. Même l’UMP n’irait pas jusqu’à tenir de tels discours. Vous n’avez rien à faire au PS, créez votre propre parti, plutôt que saborder cet outil du peuple qui a servide marche pied à Ségolène Royal. 

                Vous n’êtes que les alliés objectifs de la droite dure. Vous êtes un cancer intérieur à la gauche. 


              • fhefhe fhefhe 24 novembre 2008 13:23

                Un sondage n’est pas un substitut à la réflexion ( Warren Buffet )

                Il y a 3 sortes de mensonges : Les Mensonges , les Sacrés Mensonges et les Statistiques (Mark Twain)


                • brieli67 24 novembre 2008 15:46

                  vous faites votre tiercé ou quoi ?
                   
                  Tout d’abord ce sont des élections internes au Parti. Laissez nous vivre !! Comme par hasard personne ne parle des bulletins blancs bulletins nuls et abstentions. Et on compare ce show médiatique à un suffrage universel...

                  C’est un Congrès de transition. de travail donc. de mise en place d’un projet de société. Changer notre quotidien et celui de nos enfants. Et on nous propose quoi un échange standard de gestionnaires "épuisés" veules gavés....
                  au même traintrain aux mêmes habitudes...

                  Les 4 listes toutes issues des "transcourants" puis " Club témoin" des ventres mous qui déjà avant le ou les débats ont décidés de s’adonner à la synthèse marier carpes brochets requins... Souvenez dans l’Union de la Gauche c’était le Cérès de Chevènement qui faisait ce trait d’union.
                  Hamon n’a pas eu le plein de voix ! C’est un ex rocky qui en plus travaillait auprès de Delors-Aubry.
                  Paris vallait une Messe.... Le maire de Paris est le deuxième personnage politique de la France. cf Chirac et son repli en embuscade pendant des années....

                  Toutes les régions sauf l’Alsace sont à Gauche et nombres de grandes municipalités ont basculé. Faible le PS vous rigolez ou quoi !

                  Il faut oser mettre fin à la Monarchie Républicaine redonnez la chance au parlementarisme avec le Chef du Gouvernement élu/choisi parmi ses pairs à l’abri des média et loin des lobbies.
                  Le Palais Bourbon n’est plus qu’une chambre d’enregistrement un mausolée
                  Revitalisons les Bâtisses de la République !



                  • KOUINO Didier Couineau 24 novembre 2008 16:40

                    @Brieli67. Une des thèses de cet article est de dire que, dans une société de plus en plus complexe et atomisée, se développe une espèce d’arc réflexe de compensation qui pousse à une tentative de concentration virtuelle des pouvoirs à travers l’image. Le Président de la République ne serait plus qu’une sorte de paratonnerre autour duquel se crystaliseraient tous les regards et les tensions de la société. Mais le pouvoir réel du Président de la République, n’est pas que virtuel. La droite, le sait... elle !. Elle est revenue au pouvoir parce qu’elle a su combler les vides ! Il n’y a pas de hasard à ce que Sarkozy se soit autorisé à rétablir la télévision d’état (en supprimant la publicité sur les chaines publiques). Il est tout autant édifiant de voir qu’une régression pareille fasse aussi peu de bruit, signe de ce que le mot s’opposer est devenu un exercice quasi impossible. Vous semblez regretter la présidentialisation des institutions. Elle est la conséquence de ce que j’exprime ici. Pour ma part je dis un peu la même chose dans cet article, mais j’ai choisi un autre angle d’attaque : je parle de la mise sous tutelle des partis politiques par les médias.


                  • Daniel A. 24 novembre 2008 18:49

                    J’imagine mal Martine Aubry rassembler le P.S car dans son camp, presque tous rêvent de prendre sa place en 2012 (Delanoé, Fabius, DSK, Hollande, Hamon, Jospin etc...).

                    Et puis après son élocution de samedi matin, lorsqu’un journaliste lui a demandé gentiment " on peut vous poser une question ? ". Quelle a été sa réponse ? Tout simplement " Non. Ce n’était pas prévu, alors non. " Elle a démontré là, tout son sens du dialogue, c’est lamentable. 

                    Il faut absolument que Ségolène Royal quitte ce parti d’éléphants fossilisés et qu’elle les laisse s’entre-tuer. Fondons ensemble un nouveau parti qui respectera les militants à 20 euros (pendant la présidentielle, le P.S. était bien content de les avoir de son côté) et la démocratie. Fra-ter-ni-té smiley


                    • KOUINO Didier Couineau 24 novembre 2008 19:56

                      @ Daniel
                      Vous dites à propos de Martine Aubry : "Et puis après son élocution de samedi matin, lorsqu’un journaliste lui a demandé gentiment. on peut vous poser une question ? . Quelle a été sa réponse ? Tout simplement Non. Ce n’était pas prévu, alors non. Elle a démontré là, tout son sens du dialogue, c’est lamentable."

                      Quel d’arguments Daniel ! Tout est dit. A travers cette analyse politique vous m’avez définitivement convaincu que Martine Aubry est parfaitement incapable de résoudre la crise Géorgiene, le réchauffement la planète et la crise nucléaire iraniene. Et à contrario, je me vois obligé de le reconnaitre, c’est la preuve... scientifique, que si Ségolène devient 1ere secrétaire du Parti Socialiste, on rasera désormais gratis et que le monde sera beau. Merci à vous, meci à elle.
                      Amicalement


                    • KOUINO Didier Couineau 24 novembre 2008 19:57

                      @ Daniel
                      Vous dites à propos de Martine Aubry : "Et puis après son élocution de samedi matin, lorsqu’un journaliste lui a demandé gentiment. on peut vous poser une question ? . Quelle a été sa réponse ? Tout simplement Non. Ce n’était pas prévu, alors non. Elle a démontré là, tout son sens du dialogue, c’est lamentable."

                      Quel argument Daniel ! Tout est dit. A travers cette analyse politique vous m’avez définitivement convaincu que Martine Aubry est parfaitement incapable de résoudre la crise Géorgiene, le réchauffement la planète et la crise nucléaire iraniene. Et à contrario, je me vois obligé de le reconnaitre, c’est la preuve... scientifique, que si Ségolène devient 1ere secrétaire du Parti Socialiste, on rasera désormais gratis et que le monde sera beau. Merci à vous, meci à elle.
                      Amicalement


                    • bernard29 bernard29 24 novembre 2008 21:08

                      depuis ce soir, des sondages sont envoyés et répercutés par les médias. 
                      libé de ce jour ; 
                       

                      • 20h41 Une forte majorité de Français (71%) et de sympathisants socialistes (66%) estiment que Ségolène Royal a tort de ne pas reconnaître sa défaite dans la course qui l’oppose à Martine Aubry pour la direction du PS, selon un sondage BVA France Inter.
                      C’est ça les médias pour ségolène ??? 

                      de fait les médias , la clique politico-médiatique savait trés bien que le travail de Ségoléne leur met aussi le nez dans leur caca. Parce que ces politologues, journalistes et autres connaissent depuis longtemps l’ANTIDEMOCRATIE qui sévit dans les partis politiques. c’est d’ailleurs assez pénible de les voir aujourd’hui s’offusquer de ce qui se passe au parti socialiste.

                      L’action de Ségolène Royal est une oeuvre de salut public.

                      • Asp Explorer Asp Explorer 29 novembre 2008 13:27

                        Cet article pointe incidemment du doigt le fait que SR est effectivement un pur produit des media. Mais en oubliant de préciser qu’il s’agit des media de droite ! SR est "apparue" dans la vie publique comme une présidentiable à partir du moment où "le point" (hebdomadaire de droite) a publié un sondage (issu d’un institut de droite) la présentant comme la plus apte "à gauche" à vaincre Nicolas Sarkozy.

                        Plus tard dans la campagne, à l’issue du vote des "militants" (dont beaucoup, étrangement, n’avaient jamais été entraperçus dans les fédérations), lorsque la candidature de SR fut officielle, le ton des media a changé. Ils n’ont cessé de parler de ses bourdes et de son incompétence, eux qui l’avaient encensée deux semaines plus tôt. Puis brusquement, les attaques ont cessé. Pourquoi ? Bayrou montait dans les sondages. Il fallait barrer la route au seul adversaire crédible de Sarkozy, du coup, c’était reparti pour les laudations à Sainte Marie-Ségolène, jusqu’à marginalisation du centriste.

                        Ségolène Royal, c’est la chose de Sarkozy et des patrons. Du reste, si par extraordinaire elle avait été élue, je ne pense pas que beaucoup de bourgeois auraient pris le maquis en Suisse, tant son programme social-chrétien était peu différent du chrétien-social Bayrou.


                      • Emmanuel Goldstein Emmanuel Goldstein 29 novembre 2008 14:29

                        Entièrement d’accord avec l’article. 

                        Je vais encore plus loin que vous : Les médias alignés au pouvoir (80 à 90% des medias traditionnels) font la promotion de Ségolène Royal car ils estiment que c’est la mieux à même de perdre devant sarkozy en 2012. 

                        Il suffit de voir le traitement médiatique depuis le vote de la semaine dernière. 

                        LEs socialistes résistent à ce mtatraquage, c’est pour moi une grande joie, et il faut qu’ils continuent. Je pense d’ailleurs que toute personne contestant la dictature médiatique devrait prendre sa carte au PS pour participer au front anti-médiatique. 


                        • Emmanuel Goldstein Emmanuel Goldstein 29 novembre 2008 14:31

                          J’ajoute d’ailleurs que le matraquage sur le thème "le PS est divisé" ne sert qu’en fond, à discréditer l’idée de démocratie, car les problèmes du PS sont liés au fait qu’il reste un parti démocratique, qui l’assume, et donc qui intègre la contradiction en son sein. 

                          Et lorsqu’on fait l’apologie du système UMP et que l’on discrédite le système PS, eh bien, sublmiminalement, on dit préférer le système du culte au chef, à la sélection démocratque, et c’est très dangereux que personne ne le relève, et que tant de gens, influencés par l’image donnée par le traitement médiatique, alimente cette haine de la démocratie. 


                          • MAIKEULKEUL 29 novembre 2008 18:04

                            Vous avez traité LE problème de fond qui a tué la démocratie.

                            La manipulation est dans tous les secteurs, et partout contrôlée, ce qui leur permet de mettre en place des pantins comme le nabot ou la folle du Poitou.

                            Lire des commentaires incitant les partisans de SR à sortir du parti est une douce plaisanterie : ils sont émis par les sites de veille du petit à la talonnette, car un militant sait parfaitement qu’en dehors du parti, pour un élu c’est la mort assurée.

                            Mais il est certain que voir dégager les 20 €, vous savez ceux que l’on ne voit jamais en section, sauf au moment des votes, serait salutaire pour tout le monde.

                            La solution pour sortir de ce marécage sera de fonder la 6 ème République et de revenir au système parlementaire. Il fonctionne un peu près parfaitement chez nos voisins.

                            Les illuminés, "sauveur de la République" RAS LE BOL


                            • pignier 29 novembre 2008 23:12

                              tres bonne article...je suis en parfait accord avec son contenu...peuple de france ...peuple de gauche ne subissez pas béatement la soupe médiatique qui fait plus de place à l’emotion qu’a la réflexion basée sur le reel.
                              Ne nous laissons plus abusé par cette propagande médiatique qui ne vise qu"a nous abetir pour mieux nous faire accepter l’innacceptable


                              • joelim joelim 30 novembre 2008 17:22

                                Article totalement biaisé. Royal n’a été l’égérie des médias que pour un temps très bref. Et si elle est apparue, c’est que son discours rompait avec le politiquement correct du ronron quotidien de la gauche bien pensante qui avait fini par dissocier ses actes et ses discours.

                                Royal est celle qui a le plus dénoncé la main-mise sarkozyste sur les médias, lesquels ont beaucoup plus cassé du sucre sur elle que sur aucun de ses camarades socialistes, lesquels ont souvent longuement copiné avec les médias (fabius, dsk...). Cet article est donc basé sur de purs fantasmes.

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