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Commentaire de Brieuc Le Fèvre

sur Libre-échange : l'entêtement


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Brieuc Le Fèvre Brieuc Le Fèvre 25 novembre 2008 19:44

Extrait de "l’Histoire Economique" de Jevoy Loing, édition 2173 :

"Le capitalisme libéralisé du XXIème siècle naissant est :

*Un système qui produit plus d’exigences de remboursement que de monnaie créée.

*Un système qui réduit systématiquement la masse salariale disponible pour acheter ce qu’il produit, entraînant une spirale infernale de recherche de la décroissance des prix par la baisse des salaires.

*Un système qui augmente continuellement sa productivité, et donc diminue constamment son besoin de main d’oeuvre, mais qui continue à faire du salaire un prérequis à toute forme d’existence sociale de l’individu.

En clair, un système qui scie avec ardeur la branche sur laquelle il est assis." Fin de citation.

Toute chose produite en ce monde l’est par le travail des hommes (un peu) et par Dame Nature (beaucoup : ressources énergétiques fossiles, ressources minières, ressources halieutiques, air, eau, insectes pollinisateurs, la liste est longue).

La nature ne se fait pas payer pour ses bienfaits ; l’homme n’a pas besoin de se faire payer pour travailler. Pour fonder une civilisation, seul est utile un système qui permette la distribution du travail et la distribution des fruits du travail. L’entreprise individuelle et le libre échange sont une manière efficace de répartir le travail. La monnaie est une manière efficace de répartir le fruit du travail.

Vous remarquerez que jusqu’ici, il n’a pas été question de capitalisme ni de communisme : ce sont deux formes possibles d’organisation de la répartition du travail et des fruits du travail. Deux formes hélas ! tout aussi ineptes l’une que l’autre, car fondées avant tout sur une conscience de rareté et sur la cupidité de leurs acteurs clés.

Ma conclusion : ce n’est pas le protectionnisme qui sauvera le monde. C’est l’abolition du capitalisme, i.e. l’abolition de ce système qui établit que la préexistence d’une somme monétaire donnée (le capital) est indispensable à toute entreprise, et qui plante comme axiome que le prêt de cette somme doit être rémunéré (dividende), même si cette somme a été créée pour l’occasion (création monétaire par le crédit bancaire, auquel cas la rétribution du capital se nomme "intérêt").

Le capitalisme n’est peut-être pas encore mort (du fait du nombre astronomique d’humains qui le défendent bec et ongles), mais il n’en est pas moins dépassable, et sera dépassé.

"Il n’y a pires esclaves que ceux qui croient faussement être libres". Goethe.


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